En 1976 lorsque j'ai acheté mon premier Bob, c'était les Jeux. J'avais trouvé le début très gore et donc très perturbant. Je ne connaissais Bob jusqu'alors qu'en BD et je venais de lire mes 2 premiers romans: la Vapeur du passé et la Rivière de Perles. Pas gores et pas perturbants et bien écrits. Donc pas le même style . A l'époque je n'envisageais pas un nègre. Mais j'avais remarqué que le style était tout autre. J'étais même assez mécontent . Il est certain que si j'avais connu Bob par ce roman, je n'aurais pas débuté ma recherche de tous les titres. D'autant que le jeu des quilles m'avait rappelé un épisode de Mandrake le magicien lu dans le Journal de Mickey : j'espérais (d'autant plus que je n'avais pas l'histoire complète à l'époque) des rebondissements du même genre, et puis rien
.
Comme quoi, Bob, c'est d'abord une rencontre !
Bien plus tard, j'ai relu le roman et je lui ai trouvé des qualités. Les jeux auraient mérité plus de longueurs dans la rédaction; mais ce qui apparaît fade me semble voulu.
Ming a cru s'amuser. Mais seule la création des 2 pistes l'ont épanoui. Aussitôt qu'il s'agit de tuer Bob et Bill, il ne s'amuse plus. Le texte a l'air d'être la description de l'observation du déroulement des jeux par Ming .
Je crois également que Ming, c'est aussi le scénariste qui a cru pouvoir développer son idée et qui s'est aperçu en cours de route qu'il avait du mal . La petite longueur du roman me semble traduire cet embarras.
J'ai eu des idées pour compléter le roman.
Par exemple permettre à Bob et à Bill de s'évader entre 2 jeux .
Ce n'est qu'après une certaine course-poursuite qu'ils auraient été capturés par fléchette pour ensuite se retrouver sur des quilles. Là, Ming interrompt volontairement le jeu parce que son but était de les effrayer et de jouer au jeu du chat et de la souris. Il les fait délivrer à la nuit tombante; les liens sont coupés et les amis se font un peu mal en tombant. Ils s'évadent et sont repris après quelques péripéties. Et Ming serait passé à un autre jeu (7 , 10, 12 ou 13 au total pour le symbole) jusqu'à ce que Tania intervienne pour dire tout haut ce qu'il avait au fond de sa pensée.
C'est l'impression qu'il me fait, mais sans tout ce que j'aime d'habitude chez Vandooren (quand je crois reconnaitre sa plume).
en fait, le titre laisse présager bien autre chose... je me demande dans quelles fictions étaient déjà apparus un flipper géant ou/et un bowling géant 