Message
par Twin » 03 juil. 2003 à 13:53
Bob Morane a toujours été très discret sur ses revenus. De lui-même il se dit “mauvais homme d’affaire” (44/145)
Au début de ses aventures on sait qu’il ne roule pas sur l’or ("Le professeur Bill et mois sommes de vieux garçons, et fauchés, ou presque...”) (12/146) et il est obligé de travailler pour gagner sa vie : pilote en Nouvelle-Guinée, reporter pour “Reflets” (“Il payait largement et Bob ne pouvait s’offrir le luxe de repousser ses propositions” ) (12/148), il écrit également se souvenirs de voyage qui lui permettent de vivre.
“Il me faut gagner ma vie” dit-il à Sheela Khan (15/152) (Cette phrase à dailleurs été supprimée des rééditions)
Lorsqu’il prend le bateau, il ne voyage pas en première classe (11/9 - 11/10) et il avoue : “[...] je n’ai jamais logé que le diable dans ma bourse” (11/17)
Un jour, il n’est pas trop heureux de la perte d’un canot de location “Oui, fit Bob avec une mauvaise grimace, cela coûte pas mal d’argent, en effet. Il est même probable que toutes mes économies y passeront...” et il se rassure : “Bah ! Miss Sabrina me remboursera quand elle sera rentrée en possession de son héritage...” (21/77)
Il peut acheter un avion de tourisme d'occasion avec ses droits d’un de ses derniers livres (22/5) “Ce coucou de malheur m’a coûté trop d’argent pour que je coure le risque de le réduire en miettes” (22/6)
Le jour où Nathan Hagermann lui offre une jolie somme pour aller capturer le Gorille Blanc il n’hésite pas longtemps “les dix millions offerts par Nathan Hagermann seraient toujours bons à prendre” (32/13). Par la
suite, il regrette cette capture, libère l’animal et redonne la récompense “Dix millions, cela représente bien peu de chose auprès d’une bonne conscience” (32/138) “Je préfère perdre de l’argent plutôt que commettre une mauvaise action” (32/148)
Et un beau jour, il dit : “Je possède une petite fortune personnelle, juste de quoi me permettre de vivre à ma guise en faisant le bien autour de moi” (46/149) ou au baron Shaeffers “Bill et moi sont à l’aise
financièrement [...]” (53/12); “Sans être des Crésus, le professeur Clairembart, Bill et moi vivons à notre aise [...]” (27/34) “Personnellement, l’argent ne m'intéresse pas, [...] car j’en ai assez pour vivre et me payer quelques fantaisies” (27/134)
Certes il a découvert quelques trésors* dont il a parfois gardé une part. On sait également qu’il est co-propriétaire d’une mine d’uranium au Nouveau-Mexique (44)
Cette soudaine fortune est-elle une conséquence de ces trésors ou de cette mine d’uranium ? Pas sûr car une première allusion à un héritage a été donnée dans “L’orchidée noire” : “Mes parents m’ont laissé un joli petit magot qui, sans faire de moi un milliardaire, me met dans une certaine mesure à l’abri du besoin. En outre, les relations de mes voyages me rapportent chaque année des sommes rondelettes.” (27/22). On apprend également dans “L’héritage de l’Ombre jaune” qu’il possède “[...] de vieux meubles familiaux, tous de bonne époque, dont il avait un plein grenier [...]” (63/7). C’est d’ailleurs dans ce roman que le standing de Bob Morane a subitement évolué puisque apparaissent pour la première fois la Jaguar “E” et l’abbaye de Dordogne...
Ce n’est que plus tard qu’on apprend qu’il est non seulement propriétaire, par héritage, de son appartement quai Voltaire mais également de l’immeuble entier ! “[...] le dernier étage, qu’il s’était réservé, étant propriétaire de l’immeuble [...]” (51/89); “L’immeuble appartenait à Bob Morane. Il l’avait hérité de ses parents - entre autres choses [...]”(106/10); “Il l’avait héritée de ses parents, en pus de pas mal
de choses” (149/27); “Mes parents m’ont laissé quelques biens au soleil [...] Ca me permet de manger tous les jours.”) (148/25)
Lorsque l’on connaît le prix de l’immobilier à Paris, on reste rêveur.
Ses biens immobiliers ne s’arrêtent d’ailleurs pas là. (On ne compte pas le palazzo de Venise et la Vallée du lac Bleu qui lui ont été donnés). Outre la quai Voltaire, l’abbaye de Dordogne, il faut citer le cimetière Ken Avo* en Bretagne. Celui-ci est entouré de quelques centaines d’hectares de marais, bois et landes . Il s’agit d’un bien de famille du côté de sa mère qui était bretonne (148/25). Ce qui fait dire à Bill : “Il y a une
question que beaucoup de gens se posent. Apparemment vous êtes riche” “A l’aise, Bill, à l’aise...” (148/26).
Sur ce sujet il est intéressant de relever une phrase de Bob : “Et puis, justement, on ne peut pas devenir colossalement riche et rester honnête...” (163/143)