Lisez plutôt :
*sur la racemosa
*sur la taxifoliaDépêche du 10 janvier 2004 :
Une nouvelle algue tropicale prolifère à une allure foudroyante en Méditerranée alors qu'une algue similaire qui défraie la chronique depuis des années poursuit sa colonisation, a annoncé samedi un laboratoire français.
La nouvelle algue verte, la Caulerpa racemosa, a été repérée pour la première fois en 1990 sur la côte libyenne, a rappelé à l'AFP le professeur Alexandre Meinesz, directeur du Laboratoire environnement marin littoral (Université de Nice-Sophia Antipolis, sud). Elle concerne entretemps plus de 500 km de côtes. Elle frappe 11 des 18 pays méditerranéens, seuls étant épargnés le Maroc, l'Algérie, les territoires palestiniens, Israël, le Liban, la Serbie et la Slovénie.
En France, la nouvelle algue se développe sur une vingtaine de sites entre Marseille et Menton (sud-est) ainsi qu'en Corse (sud), au large de Bastia et dans le parc marin international des Bouches de Bonifacio.
Elle a rencontré dans la rade de Villefranche, près de Nice, la Caulerpa taxifolia, algue tropicale classée entretemps par l'IUCN (Union mondiale pour la nature), association scientifique faisant autorité, dans les 100 espèces envahissantes les plus nocives au niveau planétaire.
Caulerpa racemosa et Caulerpa taxifolia sont toutes deux originaires du sud de l'Australie. La première est plus petite mais se propage plus rapidement grâce à un système de reproduction que ne possède pas la Taxifolia.
Information de 1998 :
Le laboratoire du professeur Meinesz, qui assure le suivi de la Taxifolia pour la France depuis 1989, a pris également en charge la nouvelle espèce envahissante. Repérée en 1984 alors qu'elle occupait un mètre carré au pied du Musée océanographique de Monaco, la Caulerpa taxifolia proliférait fin 2003 sur 17.000 hectares et quelque 300 km de côtes de six pays. En France et à Monaco, 120 km des quelque 200 km de côtes entre Menton et Toulon, représentant plus de 7.100 hectares, sont concernés. En Italie, plus de 9.400 hectares et plus de 100 km de côtes sont touchés (Ligurie et Livourne au nord-ouest, île d'Elbe, détroit de Messine (sud), et Olbia au nord-est de la Sardaigne). En Espagne, c'est l'île de Majorque (Baléares) qui est visée (60 hectares, une dizaine de km de côtes). La Caulerpa taxifolia concerne aussi plus de 40 ha et quelque 10 km de côtes croates (îles de Krk et Hvar) et 400 ha et plusieurs dizaines de km en Tunisie (Cap Bon au Nord, Sousse et Monastir au Centre).
Surnommée l'"algue tueuse", la Caulerpa taxifolia contient des toxines qui repoussent les poissons. Elle obstrue les abris des rochers qui servent de refuge aux poissons et élimine d'autres algues dont ils se nourrissent. Elle cause ainsi la mort de poissons du littoral comme les rougets. L'origine de son arrivée en Méditerranée est controversée. Selon une hypothèse, elle aurait été transportée d'Australie dans les années 1960 par des particuliers et donnée à l'Aquarium de Stuttgart (Allemagne). L'Aquarium public tropical de Nancy aurait bénéficié d'une souche du musée allemand et en aurait donné une à son tour au Musée océanographique de Monaco. La "contamination" pourrait être partie d'une opération dans cet établissement, un nettoyage par exemple.
Les invasions d'espèces végétales et animales non endémiques à un milieu naturel, accidentelles ou volontaires, sont considérées comme une des principales causes d'appauvrissement de la biodiversité (variété des espèces). Elles peuvent avoir des conséquences économiques catastrophiques.
AFP
http://www.surf4all.net/article144.html--------------------------------------------------------------------------------
En Méditerranée, une algue tueuse envahit les fonds marins et empêche la faune et la flore marine de se développer...
Cette algue est apparue en 1984 dans les eaux qui entourent le MOM (Musée Océanographique de Monaco) car elle était en culture dans les aquariums et maintenant cette algue couvre une superficie de plus de 2000 hectares. Le problème de cette algue est qu’elle peut se développer sur du sable, roche et vase en bref partout et qu’elle supprime tous la flore et la faune marine dans ces zones…
Pour lutter contre cette algue, le combat est assez difficile car il y a juste un prédateur qui peut manger cette algue une limace des caraïbes mais qui ne résiste pas au froid. Une demande a été faite au ministère pour concevoir en laboratoire une super limace modifiée génétiquement qui croquerait cette algue. Sinon un ingénieur à la retraite Jean-Pierre Charrin a trouvé une substance à base de cuivre qui détruit la Caulerpa, il a fait une demande aussi mais aucune réponse pour ses deux projets pour le moment…
Un club de plongée dans le sud de la France à Cavalaire organise tous les ans, un nettoyage du fond et ils déracinent à la main cette algue et ils arrivent à limiter l’expansion de cette algue dans leur secteur..
Par charlytutu
http://www.inrp.fr/lamap/scientifique/v ... ifolia.htm[/quote]L’article de La Recherche publié en Avril 1997 (volume 297, page 46) et écrit par Alexandre Meinesz, professeur à l’université de Nice-Sophia Antipolis rapporte les dernières avancées concernant l’algue "tueuse" de la Méditerranée qui n’a cessé de défrayer la chronique scientifique ces dernières années. Cette algue du nom de Caulerpa taxifolia, plus connue sous le nom de Caulerpe ou de Taxifolia a été observée pour la première fois en 1984 au pied du Musée océanographique de Monaco, d’où elle pourrait être originaire suite à une vidange accidentelle des aquariums souillés par cette algue dans la mer, selon le Professeur A. Meinesz. Celle-ci s’est multipliée très rapidement et est capable de se développer aussi bien sur le sable, que les rochers ou même la vase. Elle peut couvrir les fonds, de la surface jusqu’aux profondeurs les plus extrêmes et est placée sous haute surveillance par les laboratoires français, italiens et espagnols. Cette algue a été qualifiée de "tueuse" car capable d’éliminer les populations de végétaux jusque là dominants dans les fonds sous-marins de la Méditerranée. Depuis 1991, l’éradication de cette algue est conseillée mais l’expérience montre qu’elle repeuple le lieu d’où elle a été éradiquée.
Alors quelle est la solution ? L’Institut français de recherche et d’exploitation en mer (IFREMER) étudie un grand nombre de méthodes d’éradication. Vu l’ampleur prise par cette algue, les méthodes d’arrachage manuel, d’aspiration, d’ultrasons… semblent vouées à l’échec. La lutte biologique constitue depuis trois ans la majorité des voies de recherche. La solution pourrait se nommer ascoglosse, un mollusque marin ressemblant aux limaces terrestres. Ce mollusque présent dans les mers tropicales évite la présence de cette algue en grande concentration sous les Tropiques. Il aurait pour nourriture exclusive la Taxifolia, dont il aspire le contenu et stocke les toxines. L’ingestion de ces toxines rendent les ascoglosses eux-mêmes toxiques, une protection imparable contre les prédateurs.
En attendant une prise en compte de ce phénomène par les différents pays concernés, ainsi qu’un accord entre les scientifiques, il est conseillé aux plaisanciers et aux pécheurs de ne pas rejeter d’algues à la mer et les éradications localisées doivent persister.
"Pour combattre la Taxifolia, on a dépensé des sommes astronomiques. Mais le danger n’est pas aussi grave qu’annoncé ?", voici le propos de l’article publié dans le numéro du mois de Décembre 1997 de Sciences et Vie, sous le titre : "Algue tueuse ou algue précieuse ?" Cet article est très polémique à l’encontre du Professeur Meinesz, qui a découvert et suivi l’expansion de l’algue. Le Professeur Jean Jaubert, directeur de l’Observatoire océanologique européen et chercheur au Musée océanographique de Monaco dément l’hypothèse selon laquelle la Taxifolia aurait pour origine les aquariums de ce musée. Selon ce dernier, cette algue aurait migré de la mer Rouge à la Méditerranée via le canal de Suez. Selon Science et Vie, le Professeur Meinesz aurait exagéré le phénomène Taxifolia, conduisant à la dramatisation du phénomène par les journalistes. La Taxifolia pourrait être moins néfaste qu’annoncé pour l’écosystème méditerranéen. De plus, il semblerait que les programmes d’éradication de la Taxifolia aient jusque là été menés en dehors de toute évaluation scientifique. Des scientifiques réunis en Septembre 1997 à l’Académie des sciences ont fait part de leur perplexité surtout face au montant exorbitant des douze millions de francs investis dans l’étude et les multiples tentatives d’éradication de cette algue. Pour essayer d’y voir un peu plus clair et de s’éloigner de cette querelle entre ces deux scientifiques, une étude indépendante devrait être menée pour évaluer les risques réellement encourus par l’écosystème méditerranéen. Le tout serait de ne pas trop tarder