Sabres mouvants

[Aristide Fairembart]

Bonjour

Tel que promis : cinquième observation. Celle-ci portera sur une illustration.

Les jardins de l'Ombre Jaune (t 6) p 139 : Le nouveau chemin était bordé de gigantesques statues de pierre, distantes d'un mètre à peine l'une de l'autre et qui, toutes, représentaient le même guerrier mongol, casqué et harnaché, brandissant un large sabre qui semblait prêt à s'abattre. Voir la couverture.

N'eût été que du fait que lesdites statues, sur l'illustration, ne représentent pas le même guerrier, et qu'un seul soit effectivement casqué, il n'y aurait pas eu de quoi fouetter un chat (au demeurant déjà puni, le ventre alourdi de soldats miniaturisés...).

Mais il y a les sabres, qui ne sont pas brandis du tout. Au contraire, ils sont bien plantés aux pieds de chaque guerrier. La chose n'est pas sans conséquence.

Brandis, ces sabres constituent une véritable menace, un redoutable système de défense contre les intrus — sur lequel HV, par la voix de Tania, insiste d'ailleurs pesamment (p 140). Posés aux pieds des guerriers, ils ne sont plus en mesure de s'abattre — sinon en deux mouvements, s'élever d'abord, frapper ensuite. Bien moins efficace, et, de toute manière, inexact.

Sans parler de l'effet dramatique qu'aurait pu avoir cette illustration avec une rangée de sabres tenus bien haut au-dessus des têtes de B & B.

Je me demande si l'auteur était consulté avant qu'une illustration soit acceptée par l'édition.

Aristide Fairembart

[Twin]

Comme Joubert qui n'a jamais lu un Bob Morane, il est probable que Vernes n'ai jamais vu une couverture avant publication tant les délais étaient réduits.
Se toute façon Joubert n'aurait jamais eu le temps de refaire la couverture qu'il avait fait sur de vages indications