Franchement la
Prison, le scénar est boîteux comme un canard à trois pattes. C'est un vrai monceau d'âneries.
En revanche en termes d'ambiances, de situations, pour moi c'est l'un des meilleurs !
La première partie avec ce drôle de robot, ces séquences filmées en muet, Mars, la Mer Morte, la nuit interstellaire où attend Théos... comme autant de touches impressionnistes d'un tableau qu'on voit de trop près et qu'on ne comprend pas encore, mais qui laisse sous-entendre un truc ENORME...
La deuxième partie avec une mémorable course poursuite sur les toits, un jeu de chamboule-tout géant à base de briques et Sim Lachance, qui est pour moi l'un des personnages les plus attachants de tout l'univers moranien et dont je regrette la si fugace apparition (alors qu'à mon sens c'est Sophia Paramount en mieux, quelque part !!!)
La troisième partie, véritable relecture moranienne de
2001 l'Odyssée de l'espace ! Tout y est : la race des Seigneurs qui a donné à l'Humanité le coup de pouce sur la voie de l'évolution, la sentinelle AMT1 laissée en orbite autour de Mars, le voyage de plusieurs années dans le vide de l'espace sous hibernation, l'ordinateur pensant du vaisseau spatial, le "monolithe" - ici une statue - détentrice du secret du Savoir Universel qui attend, et dans lequel le héros entrera finalement à bord de sa frêle capsule spatiale...)
Et enfin un finale biblique et cruel qui clôt ce quadriptyque s'étendant depuis les temps du Premier Testament jusqu'au XXIVème siècle, et depuis la Terre jusqu'au fin fond de l'espace. Une aventure de Bob Morane qui dure QUARANTE ANS !!!
Nan franchement, ça déchire. Le scénario est mal ficelé à pleurer, ça on est d'accord, mais si on veut bien en faire abstraction, c'est bourré de scènes d'anthologie qui frappent l'imagination et fascinent...
En plus à la fin Ming est mort et bien mort !
Moi qui n'ai lu pour l'instant aucun "Cycle du Temps" postérieur à
La Prison de l'Ombre Jaune, je me demande bien comment il aura réussi à s'en tirer, ce coup-ci ! Soyez sympas, ne vendez pas la mèche !
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