Quel Bob Morane lisez-vous en ce moment ?
Modérateur : La Patrouille du Temps
- Lilou Multipass
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C'est toujours vers les BM des années 70 que je reviens. Ici, j'ai relu d'affilée les trois premiers "Tigre". A l'époque (de ma première lecture, soit il y a 25 ans), j'avais dû les lire dans le désordre parce qu'ils ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable. Par contre maintenant, je me suis régalé. De vrais thrillers avec une dose de SF/fantastique et une certaine brutalité (on tue pas mal) qui m'ont fait bizarrement penser à l'atmosphère de sérials comme Fantômas. Curieuse fin de "La Mémoire" où un volume entier paraît condensé dans les dernières pages, comme si V. s'était rendu compte un peu tard qu'il rédigeait un pocket simple et non un double.
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Je viens de relire Ceux-des-roches-qui-parlent. Pas mal du tout. J’en avais gardé un excellent souvenir et je ne suis pas déçu. Le meilleur est dans les trois premiers chapitres, qui vont jusqu’à la révélation « de taille » (j’envie ceux qui lisent le bouquin pour la première fois). La fin n’est pas mal non plus, avec une confrontation assez intense entre Bob et certaines connaissances inattendues. Entre les deux, pas grand chose en matière d’action, on se balade en cordillère des Andes comme si on y était, ce qui participe pour beaucoup à l'ambiance prenante de l'histoire. Si on ajoute à ça que l’humanité de Bob et son côté tête brûlée sont particulièrement mis en valeur, on obtient un des meilleurs bouquins de la période Pocket.
J’ai enchaîné sur Rendez-vous à nulle part et je peux déjà dire ma déception.
J’ai enchaîné sur Rendez-vous à nulle part et je peux déjà dire ma déception.
- Allez croire ce qu'on vous apprend à l'école! fit placidement Morane.
oui AztecaPascal a écrit :Eh bien moi, je suis en train de re-lire Commando Epouvante.
Je le trouve très bien.
Et je relis une fois par an Azteca de Gary Jennings, immense fresque sur la Conquête du Mexique vue par un Aztèque. Génial !
quelle édition as tu moi c est l édition de Québec Amerique
grand format.Je lai lu en 1982 voila 25 ans et je me rapppelle encore de l histoire.C est aussi dommage que la civilisation barbare chrétienne ait abatttu la merveilleuse civilsation Azteque.
Bomo
BOMO
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Complètement d'accord avec toi Olivier !Olivier M. a écrit :Je viens de relire Ceux-des-roches-qui-parlent. Pas mal du tout. J’en avais gardé un excellent souvenir et je ne suis pas déçu. Le meilleur est dans les trois premiers chapitres, qui vont jusqu’à la révélation « de taille » (j’envie ceux qui lisent le bouquin pour la première fois). La fin n’est pas mal non plus, avec une confrontation assez intense entre Bob et certaines connaissances inattendues. Entre les deux, pas grand chose en matière d’action, on se balade en cordillère des Andes comme si on y était, ce qui participe pour beaucoup à l'ambiance prenante de l'histoire. Si on ajoute à ça que l’humanité de Bob et son côté tête brûlée sont particulièrement mis en valeur, on obtient un des meilleurs bouquins de la période Pocket.
J’ai enchaîné sur Rendez-vous à nulle part et je peux déjà dire ma déception.
J'ai déjà écrit sur ces deux livres pour dire que "ceux des roches qui parlent" est un des tout meilleurs Bob (lire aussi le topic sur Philippe Vandooren), tandis que "rendez-vous à nulle part" est un des plus nuls que j'aie lus.
Mais ce n'est que mon avis !
Sinon, pour répondre à ce topic : je relis "la vallée infernale" pour tenir la promesse faite à Gamzy (comparaison avec "chez les mangeurs d'hommes" de Michel Droit - MJ N°9) lu hier dans le train.
Amitiés à tous d'Aristide Hergé
Personnellement, je trouve bien au contraire que Ceux-des-roches-qui-parlent est une véritable escroquerie intellectuelle.
Le bouquin est monopolisé par une introduction qui s'étire sur les trois quarts de la longueur de celui-ci (!!!) Autant de pages pour dire "Bob et Bill rencontrent un tout petit homme et sympatisent", c'est vraiment abusé.
Il ne se passe rien, c'est du remplissage, et on sait d'entrée de jeu où on va aboutir (Bob et Bill qui lui disent "ok, on va vous débarrasser de votre oppresseur") : pas de quoi en faire une "révélation" !
Mais le pire reste à venir : l'intervention de Vorodanne et Breller !!! Dans le genre "je les tire de mon chapeau alors qu'ils n'ont rien à fiche là", c'est réussi. Pourtant Les "Cavernes de la nuit" est peut-être mon Bob Morane préféré entre tous, et j'adore ces deux méchants.
C'est sans doute quelque chose que je partage d'ailleurs avec de nombreux lecteurs, et Vandooren s'en est probablement rendu compte. Alors je le soupçonne d'avoir agi par pur opportunisme en recasant ces deux personnages dans ce récit afin de "faire vendre", si j'ose dire (rôle qui a été par la suite dévolu à l'Ombre Jaune dont les histoires s'affadissent de plus en plus, mais dont le seul nom dans le titre permet sans doute de vendre mieux les bouquins).
Car enfin, qu'est-ce que Voro et Breller sont venus faire dans cette galère ??? La fin des Cavernes est des plus explicites : ces personnages n'ont plus d'avenir, ils ont été pris en charge par une intelligence supérieure déterminée à les mettre définitivement hors d'état de nuire, et qui possède les moyens de parvenir à ses fins. Voro n'a techniquement AUCUNE chance de s'en sortir contre le Gardien et les Yeux Noirs.
Et s'il avait pu s'en sortir quand même ??? Admettons ! Mais COMMENT ? La moindre des politesses serait de l'expliquer, vu l'incroyable de la chose, non ? A-t-il mis la main sur le Savoir Universel détenu par le Gardien ? Visiblement non... A-t-il réussi à le détruire en faisant des Yeux Noirs ses esclaves et en parvenant à les empêcher de se retourner contre lui ? On peut supposer dans ce cas qu'il serait escorté d'une véritable garde prétorienne de géants rouges... A-t-il pu s'enfuir lors d'une course-poursuite échevelée dans les cavernes, en les distançant de toute la vitesse de ses roulettes ? On n'y croit pas trop (ce serait d'ailleurs peu dans l'esprit du personnage...)
Non non, on l'a laissé en plein coeur de l'enfer sous terre, et hop sans transition le voilà frais comme l'oeil dans la cordillière des Andes, via un un petit épisode studieux à déchiffrer de l'écriture précolombienne. Magie !
Quant à Breller, c'était un homme sournois, lâche, qui se pissait dessus au moindre danger, et le voilà comme par enchantement transformé en racketteur rusé et sans scrupules, qui roule Morane dans la farine en le repérant tout de suite lors de la filature, et en se jouant de lui magistralement avec son malaise plus ou moins simulé. Bob se fait avoir comme un débutant par un personnage qui, à vrai dire, n'a plus de commun que le nom et l'apparence avec celui qu'il était dans l'épisode précédent.
Trois quarts du bouquin pour raconter une rencontre pas bien mystérieuse et dont l'issue ne fait aucun doute, des méchants parachutés dans le récit comme un cheveu dans la soupe, en totale contradiction avec la situation dans laquelle on les avait laissés et même en totale contradiction avec leur personnalité, et quand ça se met ENFIN à bouger... hop, le temps de rencontrer Voro et paf, un tremblement de terre providentiel le tue aussitôt... On s'interroge... À quoi servait-il de le ressuciter de façon aussi malhonnête pour le tuer tout de suite ???????????????????? C'est complètement stupide...
Breller a le droit à quelques pages de plus, et puis hop, zigouillé aussi. Ça lui apprendra à se trouver dans ce bouquin que ça me faisait ch*er d'écrire, conclut philosophiquement Philippe Vandooren. "Mais, ajoute aussitôt l'auteur qu'on a connu plus inspiré, ça me paiera tout de même l'épicerie de ce mois-ci et les lecteurs seront contents de lire le nom de Vorodanne dans le bouquin, ha ha !"
Alors oui, certes, je veux bien qu'il y ait une ambiance "cordillière des andes" sympathique, mais à mes yeux ça ne sauve pas le bouquin qui est complètement creux, et surtout complètement fake : un foutage de g*** complet !!!
(Mais certains en redemandent ! )
Le bouquin est monopolisé par une introduction qui s'étire sur les trois quarts de la longueur de celui-ci (!!!) Autant de pages pour dire "Bob et Bill rencontrent un tout petit homme et sympatisent", c'est vraiment abusé.
Il ne se passe rien, c'est du remplissage, et on sait d'entrée de jeu où on va aboutir (Bob et Bill qui lui disent "ok, on va vous débarrasser de votre oppresseur") : pas de quoi en faire une "révélation" !
Mais le pire reste à venir : l'intervention de Vorodanne et Breller !!! Dans le genre "je les tire de mon chapeau alors qu'ils n'ont rien à fiche là", c'est réussi. Pourtant Les "Cavernes de la nuit" est peut-être mon Bob Morane préféré entre tous, et j'adore ces deux méchants.
C'est sans doute quelque chose que je partage d'ailleurs avec de nombreux lecteurs, et Vandooren s'en est probablement rendu compte. Alors je le soupçonne d'avoir agi par pur opportunisme en recasant ces deux personnages dans ce récit afin de "faire vendre", si j'ose dire (rôle qui a été par la suite dévolu à l'Ombre Jaune dont les histoires s'affadissent de plus en plus, mais dont le seul nom dans le titre permet sans doute de vendre mieux les bouquins).
Car enfin, qu'est-ce que Voro et Breller sont venus faire dans cette galère ??? La fin des Cavernes est des plus explicites : ces personnages n'ont plus d'avenir, ils ont été pris en charge par une intelligence supérieure déterminée à les mettre définitivement hors d'état de nuire, et qui possède les moyens de parvenir à ses fins. Voro n'a techniquement AUCUNE chance de s'en sortir contre le Gardien et les Yeux Noirs.
Et s'il avait pu s'en sortir quand même ??? Admettons ! Mais COMMENT ? La moindre des politesses serait de l'expliquer, vu l'incroyable de la chose, non ? A-t-il mis la main sur le Savoir Universel détenu par le Gardien ? Visiblement non... A-t-il réussi à le détruire en faisant des Yeux Noirs ses esclaves et en parvenant à les empêcher de se retourner contre lui ? On peut supposer dans ce cas qu'il serait escorté d'une véritable garde prétorienne de géants rouges... A-t-il pu s'enfuir lors d'une course-poursuite échevelée dans les cavernes, en les distançant de toute la vitesse de ses roulettes ? On n'y croit pas trop (ce serait d'ailleurs peu dans l'esprit du personnage...)
Non non, on l'a laissé en plein coeur de l'enfer sous terre, et hop sans transition le voilà frais comme l'oeil dans la cordillière des Andes, via un un petit épisode studieux à déchiffrer de l'écriture précolombienne. Magie !
Quant à Breller, c'était un homme sournois, lâche, qui se pissait dessus au moindre danger, et le voilà comme par enchantement transformé en racketteur rusé et sans scrupules, qui roule Morane dans la farine en le repérant tout de suite lors de la filature, et en se jouant de lui magistralement avec son malaise plus ou moins simulé. Bob se fait avoir comme un débutant par un personnage qui, à vrai dire, n'a plus de commun que le nom et l'apparence avec celui qu'il était dans l'épisode précédent.
Trois quarts du bouquin pour raconter une rencontre pas bien mystérieuse et dont l'issue ne fait aucun doute, des méchants parachutés dans le récit comme un cheveu dans la soupe, en totale contradiction avec la situation dans laquelle on les avait laissés et même en totale contradiction avec leur personnalité, et quand ça se met ENFIN à bouger... hop, le temps de rencontrer Voro et paf, un tremblement de terre providentiel le tue aussitôt... On s'interroge... À quoi servait-il de le ressuciter de façon aussi malhonnête pour le tuer tout de suite ???????????????????? C'est complètement stupide...
Breller a le droit à quelques pages de plus, et puis hop, zigouillé aussi. Ça lui apprendra à se trouver dans ce bouquin que ça me faisait ch*er d'écrire, conclut philosophiquement Philippe Vandooren. "Mais, ajoute aussitôt l'auteur qu'on a connu plus inspiré, ça me paiera tout de même l'épicerie de ce mois-ci et les lecteurs seront contents de lire le nom de Vorodanne dans le bouquin, ha ha !"
Alors oui, certes, je veux bien qu'il y ait une ambiance "cordillière des andes" sympathique, mais à mes yeux ça ne sauve pas le bouquin qui est complètement creux, et surtout complètement fake : un foutage de g*** complet !!!
(Mais certains en redemandent ! )
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Si je partage entièrement le point de vue de Krouic au sujet du retour incohérent de Vorodane et Breller je ne suis pas d'accord sur le reste.
C'est justement toute cette très longue première partie qui fait toute la richesse et l'intérêt de ce roman un peu particulier. Si il ne s'y passe pas grand chose au niveau action pure, que de sentiments et d'humanisme y sont exposés. Un pur moment de détente et de fraicheur dans la saga.
Enfin c'est juste mon avis et comme dit Jannick ; les gouts et les couleurs ...
Edith a modifié une faute d'orthographe sur Breller
C'est justement toute cette très longue première partie qui fait toute la richesse et l'intérêt de ce roman un peu particulier. Si il ne s'y passe pas grand chose au niveau action pure, que de sentiments et d'humanisme y sont exposés. Un pur moment de détente et de fraicheur dans la saga.
Enfin c'est juste mon avis et comme dit Jannick ; les gouts et les couleurs ...
Edith a modifié une faute d'orthographe sur Breller
Dernière édition par Twin le 04 mars 2007 à 15:42, édité 1 fois.
Break on through to the other side
La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me
La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me
Je me souviens avoir bien aimé ce Bob quand je l'ai lu pour la dernière fois il y a au moins une vingtaine d'années... Car justement assez différent par une certaine "ambiance"...Par contre je me suis également demandé pourquoi Henri Vernes a t il fait réapparaitre Vorodanne et son acolyte qui étaient effectivement perdus corps et âmes dans les cavernes... Il aurait créé des filous quelconques pour cette aventure cela aurait été aussi bien...
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Pour revenir au sujet du topic, je lis les berges du temps que je découvre dans la version ananké "la guerre du cristal". Après une longue série de relecture marabout junior et les dernières nouveautés, j'ai l'impression de découvrir une autre façon d'écrire du Bob, façon qui me plaît assez je dois dire même si ma préférence reste aux aventures des années 70 (nostalgie quand tu nous tiens).
Je viens de commencer à relire "les damnés de l'or"...Un des rares Bob dur, engagé où Henri Vernes nous fait part de sa colère envers l'exploitation et l'extermination des indiens d'Amazonie, de leur mode de vie, de leurs territoires... 30 ans plustard, on se rend compte qu'henri Vernes avait bien raison...
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Ces deux là, "les damnés et la tête du serpent" dans le même tome, c'est prévu depuis longtemps, je me les garde pour mes vacances de fin avril. Ils sont déjà dans la valise. A l'époque en 75, ces deux livres m'avaient profondément marqués par leur violence, je voyais un Bob beaucoup plus dur... J'ai hâte de les relire pour voir l'effet 30 ans après, dans ce monde de merde et de violence.
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Au sujet de Ceux-des-roches-qui-parlent, mon grain de sel à moi:
Tout d’abord, rien ne me rend plus heureux de voir qu’on peut encore s’interroger, arguments à l’appui, sur la qualité intrinsèque d’un Bob Morane. Surtout de la grande époque. Qu’on partage ou non l’analyse qui en est faite, il faut en tout cas s’en réjouir, ça nous éloigne des appréciations respectables mais lapidaires du style : « moi j’aime bien quand il y a l’Ombre jaune ». Donc, bravo Krouic pour ton esprit critique!Ceci dit, les mots « escroquerie intellectuelle » m’ont laissé stupéfait. Pourquoi cette hargne ?
Dans le cadre de ce forum, si on ne veut pas couper la branche sur laquelle on est tous assis, je crois qu’on a intérêt à juger BM par rapport à ce qui lui est comparable. Autrement dit, comparons ce BM à ceux qui l’ont précédé ou qui l’ont suivi dans la série. Si CDRQP est un mauvais livre, alors que penser de Rendez-vous à nulle part que je viens de finir et qui, passé l’introduction, est un bâclage consommé jusqu’à la fin ?
Ici, soyons honnête : on a un très bon concept bien développé, on a l’écriture tendue et moderne de Vandooren et on a un début coup de poing qui, loin de s’étirer, constitue pour moi le meilleur de l’histoire.
Bien d’accord pour dire qu’ensuite ça se traîne un peu. Bien d’accord pour dire que la réapparition de B. et V. résulte d’un caprice d’auteur qui aime ces créatures au point de les faire réapparaître là où elles n’ont en principe rien à faire (mais ainsi, Vandooren « signait » le roman). Bien d’accord aussi pour dire que le tremblement de terre inopiné est plutôt affaire de facilité que de réalisme.
Mais après tout, c’est la loi du genre… Au point que ce type d’absurdité peut même être consommé comme un plaisir en soi, en parfaite complicité avec l’auteur.
J’ajoute pour Serge que l'intervention de personnages connus du lecteur est toujours plus frappante que celle de quidams quelconques créés de toutes pièces pour les besoins d’une histoire.
Bref, je crois que ce bouquin ne mérite pas cet excès d’indignité.
Bien sûr, on peut juger un Bob Morane selon des critères généraux, comme une œuvre littéraire parmi les autres. Mais c’est lui rendre un mauvais service que de se limiter à ça. Il doit aussi être jugé d’après des critères propres, par rapport à la série elle-même. Et, à ce point de vue, je continue à penser que Ceux-des-roches-qui-parlent, par son originalité et son style, dépasse la moyenne de la tête et des épaules.
Tout d’abord, rien ne me rend plus heureux de voir qu’on peut encore s’interroger, arguments à l’appui, sur la qualité intrinsèque d’un Bob Morane. Surtout de la grande époque. Qu’on partage ou non l’analyse qui en est faite, il faut en tout cas s’en réjouir, ça nous éloigne des appréciations respectables mais lapidaires du style : « moi j’aime bien quand il y a l’Ombre jaune ». Donc, bravo Krouic pour ton esprit critique!Ceci dit, les mots « escroquerie intellectuelle » m’ont laissé stupéfait. Pourquoi cette hargne ?
Dans le cadre de ce forum, si on ne veut pas couper la branche sur laquelle on est tous assis, je crois qu’on a intérêt à juger BM par rapport à ce qui lui est comparable. Autrement dit, comparons ce BM à ceux qui l’ont précédé ou qui l’ont suivi dans la série. Si CDRQP est un mauvais livre, alors que penser de Rendez-vous à nulle part que je viens de finir et qui, passé l’introduction, est un bâclage consommé jusqu’à la fin ?
Ici, soyons honnête : on a un très bon concept bien développé, on a l’écriture tendue et moderne de Vandooren et on a un début coup de poing qui, loin de s’étirer, constitue pour moi le meilleur de l’histoire.
Bien d’accord pour dire qu’ensuite ça se traîne un peu. Bien d’accord pour dire que la réapparition de B. et V. résulte d’un caprice d’auteur qui aime ces créatures au point de les faire réapparaître là où elles n’ont en principe rien à faire (mais ainsi, Vandooren « signait » le roman). Bien d’accord aussi pour dire que le tremblement de terre inopiné est plutôt affaire de facilité que de réalisme.
Mais après tout, c’est la loi du genre… Au point que ce type d’absurdité peut même être consommé comme un plaisir en soi, en parfaite complicité avec l’auteur.
J’ajoute pour Serge que l'intervention de personnages connus du lecteur est toujours plus frappante que celle de quidams quelconques créés de toutes pièces pour les besoins d’une histoire.
Bref, je crois que ce bouquin ne mérite pas cet excès d’indignité.
Bien sûr, on peut juger un Bob Morane selon des critères généraux, comme une œuvre littéraire parmi les autres. Mais c’est lui rendre un mauvais service que de se limiter à ça. Il doit aussi être jugé d’après des critères propres, par rapport à la série elle-même. Et, à ce point de vue, je continue à penser que Ceux-des-roches-qui-parlent, par son originalité et son style, dépasse la moyenne de la tête et des épaules.
Dernière édition par Olivier M. le 07 mars 2007 à 12:06, édité 2 fois.
- Allez croire ce qu'on vous apprend à l'école! fit placidement Morane.
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Loin de moi la prétention de faire trembler qui ou quoi que ce soit !
Ce n'est d'ailleurs pas ce que je cherche : simplement, j'ai été vexé et furibond d'être pris pour un crétin de lecteur quand j'ai lu CDRQP. On se moquait vraiment du monde !
De là vient le fait que j'ai la dent un peu dure, car autant on peut écrire avec paresse, autant on peut ne pas être inspiré... autant là c'est de la malhonnêteté caractérisée et un manque de respect pour ses propres personnages et pour le lecteur. C'est fait sciemment, quoi.
Maintenant je reconnais que le bouquin a aussi de très bons côtés, mais il développe tellement l'introduction, le "système Vandooren" est tellement poussé à l'extrême (introduction soignée sur un perso secondaire) qu'elle phagocyte tout le roman.
Dans Ananké ça aurait fait une intro du tonnerre pour une grande aventure, mais là l'aventure se termine aussitôt commencée puisque le nombre de pages du roman est déjà presque atteint.
C'est comme si les murailles d'Ananké s'arrêtait au moment où Bob et Bill ont pénétré dans Ananké et trouvaient de l'autre côté... déjà la porte de sortie !!!
Avouez que la saga y aurait perdu !
Ce n'est d'ailleurs pas ce que je cherche : simplement, j'ai été vexé et furibond d'être pris pour un crétin de lecteur quand j'ai lu CDRQP. On se moquait vraiment du monde !
De là vient le fait que j'ai la dent un peu dure, car autant on peut écrire avec paresse, autant on peut ne pas être inspiré... autant là c'est de la malhonnêteté caractérisée et un manque de respect pour ses propres personnages et pour le lecteur. C'est fait sciemment, quoi.
Maintenant je reconnais que le bouquin a aussi de très bons côtés, mais il développe tellement l'introduction, le "système Vandooren" est tellement poussé à l'extrême (introduction soignée sur un perso secondaire) qu'elle phagocyte tout le roman.
Dans Ananké ça aurait fait une intro du tonnerre pour une grande aventure, mais là l'aventure se termine aussitôt commencée puisque le nombre de pages du roman est déjà presque atteint.
C'est comme si les murailles d'Ananké s'arrêtait au moment où Bob et Bill ont pénétré dans Ananké et trouvaient de l'autre côté... déjà la porte de sortie !!!
Avouez que la saga y aurait perdu !
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Merci Krouic pour ta réponse, je comprends mieux avec les nuances.
Gamzy, j'espère bien que Bob Morane n'est le Dieu de personne, ici ou ailleurs. On discutait juste des qualités littéraires d'un bouquin en particulier, sans faire de prosélytisme et sans vouloir donner de leçons à personne, Bob m’en garde !…
Qu’on me détrompe si je me goure, mais personne ne croit un instant que les bouquins d’Henri Vernes (ce compris Vandooren) sont à classer parmi les œuvres majeures de la littérature mondiale ! En ce qui me concerne, en tout cas, je te rassure, mon intervention plus haut le laisse entendre clairement.
Ça ne signifie pas qu’on ne peut pas prendre du plaisir en sa compagnie et le partager avec un esprit critique, c'est l'objet du forum…
Quant à juger le traitement commercial de "l’entreprise Bob Morane", si c’est ce que tu évoques, c’est quelque chose dont je me fiche bien sincèrement éperdument.
Amicalement.
(Cool les gars...)
Gamzy, j'espère bien que Bob Morane n'est le Dieu de personne, ici ou ailleurs. On discutait juste des qualités littéraires d'un bouquin en particulier, sans faire de prosélytisme et sans vouloir donner de leçons à personne, Bob m’en garde !…
Qu’on me détrompe si je me goure, mais personne ne croit un instant que les bouquins d’Henri Vernes (ce compris Vandooren) sont à classer parmi les œuvres majeures de la littérature mondiale ! En ce qui me concerne, en tout cas, je te rassure, mon intervention plus haut le laisse entendre clairement.
Ça ne signifie pas qu’on ne peut pas prendre du plaisir en sa compagnie et le partager avec un esprit critique, c'est l'objet du forum…
Quant à juger le traitement commercial de "l’entreprise Bob Morane", si c’est ce que tu évoques, c’est quelque chose dont je me fiche bien sincèrement éperdument.
Amicalement.
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Ou échange de nuances sur une base commune, à savoir la passion pour Bob Morane Deux idées totalement contradictoires ont tendance à faire comme les ondes, elles s'annulent et n'apportent rien ; faut moduler les jugementsdebat=echange d idées contradictoires(CONTRADICTOIRES sinon il n 'y a pas débat)
Y a une légère contradiction : si on essaye de discuter (et pas d'annihiler à coups de rayons gamma, personne n'y pense ici je pense de toutes façons :p) un peu ce que tu penses, ce n'est en aucun cas une attaque, simplement l'enjeu d'un débat, donc d'un forumforum=lieu de debat (...) semerai toujours le désordre si l'on m'empeche de penser a ce que je crois avec certitude
En ce qui concerne Ceux des roches qui parlent eh bien...Je l'ai lu il y a quelques années, sans avoir entendu parler ni de la survie de Henri Vernes (eh oui je le croyais mort), ni d'autres écrivains, ni des Cavernes, et sans doute pour cela j'ai adoré
Mais je crois que même l'ayant su, j'aurais tout de même apprécié : il y a des occasions -rares certes- où l'écriture, même télécommandée par un compte en banque, se délivre d'elle-même, et enchante en toute indépendance, ironique vis à vis de son créateur un peu maladroit...
Il suffit de regarder Dumas : payé à la ligne, aidé fortement...Mordious ! D'Artagnan ne s'en porte pas plus mal, et moi non plus
moi aussi, j'ai adore ce bouquin, a l'epoque de sa sortie et il y a bien moins lontemps en le relisant avec plaisir!
On aime ou on n'aime pas. On peut meme avoir aime et ne plus aime ou l'inverse.
Quant a la douma qui regirait ce forum, je ne suis pas certain que ce soient les bons qui soient vises: on est capables d'entendre et d'accepter toutes sortes d'idees et d'impressions, on a deja eu moulte debats sur des sujets houleux, mais on n'etait rarement arrive a si peu de courtoisie et de respect!
Il est peut etre -sans doute- de bon ton chez certains collectionneurs ou anciens adorateurs de Bob de critiquer a Dieu va aujourd'hui, en tirant en bloc sur Verne, Lefranc ou l'Age d'or... et en descendant sur ceux qui aiment encore bien prendre leur pieds dans cette saga.
Pour moi, Verne et consors n'ont jamais ete des Dieux, j'ai pris et je prends encore un certain plaisir a lire des Bob et d'autres litteratures, ce qui ne m'empeche ni de critiquer en respectant, ni d'entendre ce que les autres disent, quitte a ce qu'ils m'influencent et me fassent changer d'avis. Il y a aussi d'anciens Bob et des plus recents que je n'ai pas aimes, il y a aussi ce probleme recurent des fautes d'edition... et je l'ai dit clairement ici, et personne ne m'a jamais saute dessus.
Pour moi, desole, Gamzy, tu as dit bien des choses qui m'ont plu, tu as le droit de penser et de dire ce que tu veux, tu as bien le droit d'etre decu, mais je trouve que tu es bien arrogant pour nous juger (et en bloc, en plus!).
Tu devrais peut-etre te lire tous les anciens posts du forum: tu ne nous y verras pas si concensuels que tu l'affirmes!
Alors desole, mais pour moi, la Douma qui donne envie de partir en courant, c'est plutot des gens comme toi!
Surt ce, je suis certain que tu as encore des choses a dire ici... et a entendre.
On aime ou on n'aime pas. On peut meme avoir aime et ne plus aime ou l'inverse.
Quant a la douma qui regirait ce forum, je ne suis pas certain que ce soient les bons qui soient vises: on est capables d'entendre et d'accepter toutes sortes d'idees et d'impressions, on a deja eu moulte debats sur des sujets houleux, mais on n'etait rarement arrive a si peu de courtoisie et de respect!
Il est peut etre -sans doute- de bon ton chez certains collectionneurs ou anciens adorateurs de Bob de critiquer a Dieu va aujourd'hui, en tirant en bloc sur Verne, Lefranc ou l'Age d'or... et en descendant sur ceux qui aiment encore bien prendre leur pieds dans cette saga.
Pour moi, Verne et consors n'ont jamais ete des Dieux, j'ai pris et je prends encore un certain plaisir a lire des Bob et d'autres litteratures, ce qui ne m'empeche ni de critiquer en respectant, ni d'entendre ce que les autres disent, quitte a ce qu'ils m'influencent et me fassent changer d'avis. Il y a aussi d'anciens Bob et des plus recents que je n'ai pas aimes, il y a aussi ce probleme recurent des fautes d'edition... et je l'ai dit clairement ici, et personne ne m'a jamais saute dessus.
Pour moi, desole, Gamzy, tu as dit bien des choses qui m'ont plu, tu as le droit de penser et de dire ce que tu veux, tu as bien le droit d'etre decu, mais je trouve que tu es bien arrogant pour nous juger (et en bloc, en plus!).
Tu devrais peut-etre te lire tous les anciens posts du forum: tu ne nous y verras pas si concensuels que tu l'affirmes!
Alors desole, mais pour moi, la Douma qui donne envie de partir en courant, c'est plutot des gens comme toi!
Surt ce, je suis certain que tu as encore des choses a dire ici... et a entendre.
Moi, pour ce que j'en dis... ©