Demande de scans [La malle à malices]

BOB MORANE vous connaissez !! Vous avez connu...Alors vous venez nous rejoindre....et en parler

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Nélis Michel
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Demande de scans [La malle à malices]

Message par Nélis Michel » 10 oct. 2012 à 18:29

Bonsoir,

J'ai voulu aujourd'hui lire mon exemplaire du PM147 "la malle à malices" et quelle ne fut ma surprise, arrivé à la page 38, de constater qu'un saguoin avait arraché les pages 39/40 et 41/42...
Le pire (si l'on peut dire) c'est que mon exemplaire a l'air dans un état neuf...
Ca m'a foutu un coup...
Bon, ayant envie de connaitre la suite de l'histoire tronquée, j'en appelle à votre secours chevaleresque , je pensais que quelqu'un parmi vous aurait peut-être l'obligance de me scanner les deux doubles pages manquantes, au quel cas je resterai son éternel obligé...
Si personne ne veut abimer son livre avec le scan, ce que je comprendrais, il est toujours possible de m'écrire la partie manquante, ça ne doit pas prendre plus de dix minutes pour la plupart d'entre nous...
Je vous remercie d'avance et compte sur vous pour pouvoir poursuivre cette aventure qui démarrait pourtant bien...
La montagne, couverte d'une jungle épaisse semblable à un tapis de caoutchouc mousse, glissa sous le ventre brillant du Mitchell. Henri Vernes

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LAGON REQUIN
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Re: Demande de scans [La malle à malices]

Message par LAGON REQUIN » 10 oct. 2012 à 20:50

Voilà :shock:

— Je ne l’ai vu de près qu’une seule fois, déclara Dominique en engageant la quatrième vitesse.
Pied au plancher, la jeune fille menait bon train la petite Méhari rouge décapotée, et ses cheveux flottaient en voile de veuve – en souvenir du temps où les veuves portaient encore un voile – dans le vent fou de la course. Quai Voltaire, elle avait embarqué Morane à la hussarde. Ou, plus exactement, il s’était laissé embarquer. Et maintenant, ils venaient de passer la porte Maillot et fonçaient vers le pont de Neuilly. Le temps de dégoter le pavillon de « tonton » Jean – car Dominique connaissait mal le chemin –, et ils seraient à destination dans le quart d’heure.
— Comment est-il ? demanda Bob.
— Sympa, très sympa, répondit Dominique. Physiquement, c’est Jean Gabin qui serait vraiment comme il est à l’écran.
Elle tendit la main et alluma les phares. Il commençait à faire sombre. Ce n’était plus le jour, mais pas encore le soir : une clarté douteuse d’entre chien et loup. Préoccupé, Morane se passa la main dans les cheveux avant de hasarder :
— D’après ce que vous venez de dire, Domi, il me semble que le tonton ne goûtera guère notre intrusion dans sa vie privée…
— Tant pis, lâcha la jeune fille avec un petit mouvement du menton qui avait un air de défi. J’ai besoin de me rassurer, moi ! Toute cette histoire est un peu dingue, non ?
Bob demeura silencieux, C’est vrai qu’elle était un peu dingue, l’histoire que Dominique venait de raconter. La jeune fille avait été invitée à se rendre à l’étude d’un notaire parisien, moins d’une semaine plus tôt. Le tabellion lui avait annoncé de but en blanc que son oncle, Jean Lamal, lui laissait toute sa fortune, laquelle était considérable.
Dominique avait presque oublié l’existence de cet oncle, la bête noire de la famille, dont on ne parlait qu’à mi-voix au temps où elle était petite. On disait qu’il avait fait de la prison, qu’il fréquentait un milieu peu recommandable.
« Pourquoi moi ? », avait demandé Dominique au notaire, qui ignorait comment répondre à cette question et se contenta de lui présenter des tas de papiers à signer. « Je ne signe rien avant d’avoir vu mon oncle », avait fermement déclaré la jeune fille. Le notaire avait eu l’air empoisonné mais, deux jours plus tard, Dominique rencontrait « tonton » Jean à la terrasse de chez Lipp. Le vieux bandit n’y était pas allé par quatre chemins. « Je suis sur le point de passer l’arme à gauche, avait-il expliqué. Je te connais bien, petite, même si on ne s’est plus vus, toi et moi, depuis que tu étais haute comme ça. Pour le moment, tu fais des cabrioles devant les caméras, au risque de te casser tous les os à chaque coup. Moi, ce genre de truc, c’est plus de mon âge… » Il avait regardé sa nièce dans les yeux avant d’ajouter : « D’ailleurs, même à vingt berges, ça m’aurait flanqué la pétoche ! »
Ils avaient ri tous les deux, puis le vieux bonhomme avait repris : « Tu vois, je sais même ce que tu fais pour gagner ton bifteck. Je te connais bien, je te dis. Écoute… J’ignore ce qu’on a pu te raconter à mon sujet, dans la famille, mais je m’en doute, tu penses ! et je m’en balance. Tu es majeure et vaccinée, pas vrai ? La galette, tu en feras ce que tu voudras. En tout cas, tu es bien la seule de la famille pour qui j’avais envie de faire quelque chose. Tu sais comment l’idée m’est venue de te donner mon oseille ? En lisant le journal. J’ai vu ta photo, un jour, dans un canard. Un reportage sur toi. Tu doublais une vedette, dans un film avec Belmondo. Tu te souviens ? » Et comme la jeune fille hochait la tête : « Tu pilotais une bagnole qui plongeait d’une falaise dans la grande bleue… Donc, je t’ai vue, dans le baveux, et ça m’a donné un choc. Tu sais, petite, que tu ressembles vachement à ta tante Élise ?… »
Le vieil homme s’était tu quelques instants, plongé dans ses pensées, le regard perdu dans le vague. La tante Élise, sans doute. « Tout ce que j’ai, avait-il dit ensuite, sera à toi dès que tu auras signé ces papelards chez le notaire. Tu n’es pas forcée d’accepter, bien entendu, mais je pense que tu aurais tort de refuser… » Le vieux truand avait trempé ses lèvres dans le demi qu’un garçon de son âge, en tablier noir, venait de poser devant lui sur la table, et il avait poursuivi, sans quitter la jeune fille du regard : « Tu comprends pourquoi je tiens à ce que tu possèdes mon pognon dès maintenant ?… Il s’agit d’une donation. Une donation entre vifs, petite. Pas d’un héritage. Tu n’auras donc pas un seul fifrelin à casquer pour prendre possession de ce que je te laisse. Pas besoin d’engraisser l’État, pas vrai ?… Alors ?… Tu acceptes ?… » La gorge soudain serrée, Dominique avait incliné la tête, tandis qu’un sourire illuminait le visage de l’oncle. « Je ne te demande qu’une chose, petite, avait-il dit alors. Une seule : laisse-moi disparaître sans poser de questions. Ma mort, c’est une affaire entre elle, moi et un autre qui ne vaut même pas la peine qu’on prononce son nom… »
De nouveau, il s’était tu pendant quelques instants et, quoiqu’une foule de questions se pressât sur les lèvres de la jeune fille, elle avait respecté ce silence. Puis, de nouveau aussi, Jean Lamal avait repris, vaguement mélancolique peut-être : « Si j’avais encore quelques années devant moi, on aurait pu être copains, tous les deux, hein ?… Ouais… C’est parfois bête, la vie. On s’imagine qu’on mène sa barque comme on veut, mais c’est presque toujours elle qui vous mène… Non, ne pose pas de questions, petite. Ce qui va m’arriver, dans les jours qui viennent, tu n’y peux rien, et j’ai voulu que ce soit comme ça. Tu entends, petite ? J’ai voulu que tout se passe exactement comme ça va se passer. Retiens ça… » Le Vieux Sage s’était levé, avait eu un geste de la main pour que la jeune fille reste assise et, avec un sourire légèrement ironique, il avait déclaré : « On se sépare, maintenant. Je te laisse régler l’addition : te v’là riche à présent !… Adieu, petite. » Il avait fait volte-face et s’était éloigné. Dominique avait quitté sa chaise. Glissant un billet de dix francs sous le pied d’un des verres encore pleins, elle s’était lancée à la suite de son oncle, avant qu’il se perde dans la foule. Il avait dit : « Je te connais bien », mais il ne devait pas la connaître si bien que ça, car il n’avait manifestement pas prévu qu’elle le suivrait, et il
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Nélis Michel
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Re: Demande de scans [La malle à malices]

Message par Nélis Michel » 10 oct. 2012 à 20:57

Je ne sais comment te remercier...
C'est vraiment plus que sympa de ta part...
Merci infinniment.
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LAGON REQUIN
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Re: Demande de scans [La malle à malices]

Message par LAGON REQUIN » 10 oct. 2012 à 21:32

Pas de quoi... quand on peu rendre service :shock:
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