Les Pilotes

Faites connaître votre site sur notre Aventurier dans cette section ...

Modérateur : La Patrouille du Temps

Répondre
jasca
Messages : 144
Inscription : 28 juil. 2008 à 14:04

Les Pilotes

Message par jasca » 05 nov. 2018 à 11:39

Les Pilotes

I

D'un pas décidé, Morane se dirigea vers la réception de l'aéroport. Il demanda à être reçu par Jean Vallet. Comme le lui avait recommandé François Nigard, le Commandant de bord de l’Airbus, qui effectuait la liaison Nairobi Paris via l'aéroport de Nice. Bob l' avait rencontré à plusieurs reprises dans l'enceinte de l'aéroport Charles de Gaulle. Pendant le vol, Nigard, avait renseigné Morane sur les démarches à effectuer pour la location d'un petit avion de tourisme à l'aéroport de Nice.
L'hôtesse d'accueil le dirigea aimablement vers le bureau de Jean Vallet.
—Ainsi, monsieur Morane, vous souhaitez louer un avion de tourisme ? Questionna Vallet.
—Oui, comme votre ami François Nigard me l'a conseillé, je fais appel à vos compétences.
—Vous avez bien fait de me rencontrer, la location d'un avion de tourisme n'est pas une démarche simple, et j'ai beaucoup de renseignements à collecter avant d'accepter cette location. Il me faut votre licence de pilote, ainsi que l’attestation du nombre d'heures de vol en solo.
Intérieurement, Morane sourit, mais docilement il tira de ses documents personnels, sa licence de Commandant de réserve en tant que pilote de chasse dans l'armée de l'air.
—Excusez-moi lui dit Jean Vallet, après avoir pris connaissance des documents que lui avait remis Morane, je ne pouvais pas deviner, vos compétences sont très largement au-dessus du minimum exigé. Je vous donne tout de suite l'autorisation de location, il me faut pour cela me communiquer, l'itinéraire et les zones que vous souhaitez survoler. J'ai actuellement un Cessna 400 prêt à décoller après les vérifications d'usage.
—Un Cessna 400, parfait.
— Quand souhaitez-vous prendre l'air ?
—J'appelle un ami... disons dans soixante douze heures.
—C'est parfait, je vous prépare tous les documents qui vous seront nécessaires, et permettez-moi de photocopier vos titres, c'est la procédure habituelle. Morane se plia de bonne grâce aux exigences administratives.
Avant de quitter l’aéroport, il loua une voiture afin d'assurer ses placements dans la ville de Nice. Puis il se dirigea vers l' hôtel où il avait retenu une chambre. Il appela Bill et lui relata en quelques phrases le résumé de son séjour à Nairobi. Il lui fit part de son envie d'une course en montagne dans la région de Briançon, et lui demanda s'il était partant pour l'accompagner.
—C'est d'accord Commandant, j'ai gagné mon procès, et il me tarde de respirer l'air pur des montagnes de France. Je serai à l'hôtel Lutécia de Briançon après-demain soir.
—Entendu Bill, je décolle dans trois jours en début de matinée vers neuf heures trente. Environ deux heures de vol, jusqu'à l'aérodrome St. Crépin de Mont Dauphin, je rejoindrai ensuite Briançon en taxi.


*****
II

En ouvrant sa petite valise qui contenait le strict nécessaire de voyage, Morane se rappela qu'il avait laissé son arme dans la chambre que lui avait réservée Allan Wood dans son hacienda à Nairobi. De toute façon, il aurait eu quelques difficultés à l'embarquement, il n'avait donc aucun regret.
Sortant de son hôtel, il se dirigea vers un armurier dont il avait repéré l'adresse sur son mobile. L’armurerie était située un peu en dehors du centre-ville, boutique assez discrète, sous surveillance vidéo. Il avait préparé son port d'armes ainsi que les autorisations spéciales remises directement par les autorités du ministère des armées. L'armurier, fortement impressionné, lui proposa un Smith & Wesson MP9 calibre 9.19 avec chargeur 17 coups. Il choisit ce modèle avec une boite de cartouches. En guise de remise, l'armurier lui fit cadeau du holster.
Bob Morane n'était pas spécialement attiré par les armes, mais son existence aventureuse l'avait amené à se méfier, il pouvait à tout moment être victime d'un enlèvement ou simplement devoir défendre chèrement sa vie. Il l' avait encore récemment appris à ses dépens.
Il regagna sa voiture de location et se dirigea vers la promenade des Anglais, trouva une place de parking libre, et en profita pour faire une longue promenade le long du littoral. Assis dans une petite crique un peu dehors de la foule, importante en cette période estivale, il put enfin se décontracter complètement, il avait besoin de solitude. Il se mit en maillot de bain et nagea une demi-heure, faisant travailler sa musculature, un "rouillée" par un manque d'exercices. Ces derniers temps il s'était davantage occupé de tâches administratives que d'actions physiques. Bref, l'action lui manquait.
Après s'être longuement exposé aux rayons bienfaisants du soleil, il se remit en tenue de ville, un dernier long regard vers la Méditerranée et il regagna sa voiture et son hôtel.
Après avoir pris une douche froide pour se débarrasser du sel de mer, il ressortit de l'hôtel. Tout en se promenant, il repéra un petit restaurant qui faisait face à la mer et fit honneur à un énorme plat de fruits de mer arrosé d'un blanc sec de pays.

*****
III

Comme convenu, Morane avait rendez-vous avec Jean Vallet pour prendre possession du Cessna 400. Première contrariété, le Cessna 400 n'était plus disponible ce matin, réservé d'autorité pour un homme politique de haut niveau. Devant la mine un peu renfrognée de Morane, Vallet le rassura immédiatement.
—Commandant Morane, j'ai un Cessna 172 prêt à voler, toutes les vérifications d'usage sont terminées. Je sais que cet avion n'est pas aussi rapide, peut-être vous permettra-t-il de mieux apprécier le paysage ?
L'argument tenait. Il avait à de nombreuses reprises piloté ce petit monoplan et accepta sans rechigner le remplacement. Il savait que ce petit avion de tourisme pouvait voler à une altitude maximale d' environ 4200 m et cela lui suffirait amplement pour le vol d'agrément qu'il avait prévu.
—OK, je prends, je vous ai préparé mon plan de vol, veuillez vérifier qu'il ne pose pas d'interdits s'il vous plaît.
—Je rejoins le poste des aiguilleurs du ciel, et vous retrouve dans un petit moment. Si vous voulez passer au salon d'attente, une hôtesse viendra vous proposer une boisson de votre choix.
—Allez-y prenez votre temps, je ne suis pas particulièrement pressé.
—Merci, commandant Morane, je vous laisse vous installer.
—Monsieur Vallet, je préfère voyager incognito, donc ne révélez à personne mon identité sauf éventuellement aux autorités officielles.
—Je respecterai vos désirs d'anonymat.
Morane avait revêtu sa tenue d'été préférée, chemise col ouvert, pantalon jean bleu délavé, belle veste légère en peau. Il s'était passé autour du cou, une petite chaîne de très haute résistance sur laquelle était fixé un sachet étanche contenant ses documents personnels. Une paire de mocassins gris lui chaussait les pieds.
L'hôtesse vint lui apporter un café fort, et admira cet homme très simplement vêtu et dégageant pourtant un charme fou.
L'attente ne fût pas longue, après environ quinze minutes, Vallet revint tout sourire en informant le pilote que son plan de vol était parfaitement accepté, il n’avait plus qu'à prendre possession du Cessna 172.

Avatar de l’utilisateur
O R Gaunetse
Messages : 1010
Inscription : 14 sept. 2015 à 18:04

Re: Les Pilotes

Message par O R Gaunetse » 06 nov. 2018 à 8:42

Merci pour ce texte!
Deux remarques en passant:
Ses placements à Nice... déplacements, plutôt ?
Musculature un rouillée : un peu rouillée ?
Voila voila, du détail, quoi :D
On veut des ronds!
John Le Carré

https://www.sculpture-jihesse.fr/

jasca
Messages : 144
Inscription : 28 juil. 2008 à 14:04

Re: Les Pilotes

Message par jasca » 09 nov. 2018 à 10:41

Bonjour .
J'ai placé mon début de récit sur ce site.
J'ai rectifié et déposé mon texte complet sur " Quand les fans prennent la plume".
N’hésitez pas à me faire part de vos critiques.
Amicalement.
Jasca

Répondre