Les aventures de pétasse et connard en Europe.
Ou si vous préférez: le récit de voyage d'un canadien tout heureux d'être content, lors de sa visite de l'ancien monde
Quel voyage. 10 sur 10. C'est vrai. J'ai beau chercher, mais il faudrait être bien difficile.
25 jours de soleil, pas une goutte de pluie, sinon une bruine de quelques minutes à Londres.
Les vols, les avions, les hôtels (8 différents au total), la nourriture, nos contacts avec les gens, les paysages, etc.
Tout a été plus que parfait.
Nous aurions été des vedettes et aurions eu une escorte pour planifier à l’avance les visites, au jour le jour, que ça n'aurait pas été mieux.
Même que sur plusieurs aspects, c'était bien mieux que nos attentes.
Comme exemple, nous sommes arrivés à Londres 2 jours après le mariage du prince William (petit fils de la reine Élisabeth II et fils du prince Charles) et Kate.
De fait, on a profité des embellissements apportés à la ville pour cette occasion.
Pour "remercier le peuple" certaines sections très vieilles, et normalement fermées aux visiteurs de l'Abbaye de Westminster étaient ouvertes pour 1 semaine.
C'était la première fois depuis une trentaine d'années (que le guide nous a dits, mais j’ai de la difficulté à le croire, malgré l'énorme affluence qui pourrait lui donner raison)...
Bref, nous étions donc là au bon moment.
Aussi, à Versailles, nous étions là durant une exposition très spéciale des trônes des différentes familles royales d’Europe et d’Asie.
25 jours de bonheur ou nous avons atteint environ 80% de nos objectifs de visite.
25 jours de voyage sans les enfants, pour se récompenser de nos 25 ans de mariage.
C'est certain que nous n'avons dû laisser tomber certaines visites, ou les faires moins longues que souhaité, mais rien de frustrant.
Faut dire que nous étions bien organisés : Je rappelle que la première semaine était à Londres (avec une journée en région pour visiter Windsor (« Résidence secondaire » de la Reine) et Hampton Court (Château d’Henry VIII).
Ensuite, nous avons pris le TGV Eurostar, qui passe sous la manche.
Direction La France… La deuxième semaine se déroulait à Paris, mais aussi une journée à Versailles et une autre dans la région de Champagne (Reims).
Pour finir, location d'auto et 10 jours pour partir à l’aventure dans l'ouest et Nord de la France (Loire, Charente, Bretagne et Normandie).
Nous avions préalablement acheté un "London Pass", et un "Paris Pass", genre de passeports touristique, qui incluaient les transports en commun (bus, métro et RER) en tout temps sans limites + l'entrée gratuite dans plusieurs musées et attractions des deux villes.
Le transport en commun est d'une efficacité redoutable, et ce, autant à Londres qu'à Paris.
Un vrai plaisir.
Il est exceptionnel que nous ayons dû attendre le métro plus de 10 minutes, même durant les transferts de station.
Rapide, sûr et agréable.
À Londres, j'ai aussi apprécié l’excellente organisation et le grand nombre de taxis (tous semblables ou presque) et d’autobus (à deux étages).
Il y en a vraiment partout et sont certainement une des raisons principales pourquoi il y avait une moins grande densité de voitures à Londres qu'à Paris.
Par contre, à Paris j'ai bien aimé la "connexion" métro-RER (train de banlieue) qui nous a permis d'aller aussi loin que Versailles sans problème à prix raisonnable.
Chose impossible à Londres, où pour aller à Windsor, il nous a fallu se payer un « tour guidé » en autobus.
Pour les deux premières semaines, nous avons utilisé la même technique :
Première journée, s'installer à l'hôtel; apprivoiser le métro et faire le tour du quartier à pied, question de saisir les habitués, les façons de faire, la localisation de la plus proche bouche de métro, etc.
Ensuite, faire une visite rapide de ville (Open Tour) en autobus touristique avec audio guide pour se donner une idée plus précise des attractions, distances et directions.
Ensuite, dès la deuxième journée: levé à 7hAM, planification des visites par quartier, et ce, lors du petit déjeuner.
Transport en métro ou à pied. Retour à l'hôtel vers 21h. Douche, sexe et dodo
Nous nous réservions une demi-journée par semaine pour laver notre linge à la laverie (Lavomat) du coin.
Aussi d’autres courtes périodes pour écrire quelques courriels et cartes postales ou flâner au café du coin.
Pour plusieurs Européens, ça peut sembler un peu ridicule.
Par contre, pour nous qui venons d’un pays si jeune, où il y a peu de recul historique, et sachant que bien des villes sont à peine centenaires, et que la plupart des maisons n’ont pas plus de 30 ans, visiter Londres et paris c’est tout un choc.
L’histoire partout; des beautés architecturales à perte de vu.
Des édifices très impressionnants vous servent parfois pour un simple resto ou café Internet.
Voir « pour vrai », tout ce que je connais parfois déjà, mais de façon « théorique », ça donne tout un choc… Mais un beau choc.
Voir les tombes de Molière, Chopin, ou de Shakespeare; le mausolée de Wellington ou d’Élisabeth 1;
les reliques du Christ (morceau de la croix + couronne d’épines) rapportées des Croisades (guerre des chevaliers au 13e siècle) par le roi Louis IX (devenu St-Louis et dont les restes sont à la Sainte-Chapelle);
le trône de bois, vieux de 800 ans sur lequel les rois d’Angleterre sont couronnés, la Vénus de Milo et la Joconde (Mona Lisa)… Sans arrêt, tous les jours, c’est incroyable.
Londres :
Vol sans histoire, sinon que je ne suis jamais à l’aise dans ces engins…surtout durant les turbulences.
Nous sommes arrivés à l’aéroport de Gatwick, le 2 mai au matin vers 11h.
Considérant que nous avions pris un vol de nuit, avions à peine dormis, et avec les 5 heures de décalage, nous nous attendions à être morts.
Pas si pire. Mais après avoir pris la navette vers Londres (plus d’une heure de trajet), puis pris possession de la chambre d’hôtel, très bien situé près du « British museum », nous avons décidé de prendre le souper dans un Pub des plus typiques de la capitale.
Des « Fish and chip », repas on ne peut plus traditionnel, fut mon premier repas là-bas.
Ensuite, la nuit de sommeil fut la bienvenue.
À Londres, c’est l’Abbaye de Westminster, et la Cathédrale St-Paul qui m’ont le plus impressionné.
C’est tellement grandiose qu’on en a le souffle coupé et on se demande comment ont pu réussir et préserver ces merveilles.
À Westminster, il y a le trône de couronnement anglais (datant de l’an 1308), et la pierre du destin sur laquelle, selon la légende, le patriarche Jacobs (petit fils d’Abraham, en 1500 av. J.-C.) en aurait été le premier possesseur.
J’ai aussi beaucoup aimé la visite de Windsor.
À Westminster, on est entouré de mosaulés, plaques, statues, etc.
Sous nos pieds il y avait souvent les tombes d’écrivains célèbres comme Charles Dickens ou Rudyard Kipling ou d'autres personnages célèbres.
Il y est interdit de prendre des photos, alors j’ai joué le «gars qui comprend rien à l'anglais » et me risquait quand même, durant que Louise faisait parfois le guet.
Je me suis fait prendre 2 ou 3 fois. Disons qu’à la fin, le gardien était un peu moins aimable avec moi
En vrac nous avons aussi visité:
Le palais de Buckingham + la salle d’exposition; les écuries de la reine (avec ses carrosses + Roll Royce); la relève de la garde; Hampton Court (Henry VIII et ses 6 femmes…dont 2 seront décapités); Piccadilly Circus; Trafalgar Square; Big Ben (L’horloge) et le parlement qui fait près d’un kilomètre de long.
Nous avons traversés Tower bridge;
visité la « Tour de Londres », qui est en fait, une forteresse; la prison où les grands de l’époque, et des reines ont été emprisonnés, torturés, ou se sont fait couper la tête). Henry IV y est mort et Élisabeth première y fut emprisonnée.
Bâti par Guillaume le Conquérant en 1250.
Pour sauver de l’ouvrage, il s’est appuyé sur les murs restants d’une forteresse romaine du 2e siècle apr. J.-C.
La tour de Londres est aussi l’endroit où sont conservés les bijoux de la famille royale : Couronnes, sceptres, bagues, épées, globes, etc.
Il y en a pour des millions. En fait, c’est inestimable.
Malheureusement nous n’avions pas le droit de prendre des photos. Et comme il y avait partout des gardiens armés, ce n’était pas le temps de faire les comiques.
Ce sont les fameux « Beefeaters », comme sur la bouteille de Gin du même nom, et qui portent le même costume depuis 1485.
Nous avons aussi fait une croisière sur la Tamise, et du magasinage chez Harrods, peut-être le plus célèbre magasin de luxe du monde, qui a été vendu 1.5 milliard de dollars l’année dernière
Nous avons flâné sur la très chic « Oxford street », qui avec ses 300 magasins, est la plus longue avenue commerçante du monde; pique-niqué dans Hyde Park qui doit faire 3 fois la grandeur des plaines d’Abraham;
Avons fait un tour de London eye (la deuxième plus grande roue du monde avec ses 450 pieds de haut et la vu jusqu’à 40km de distance);
le musée de cire de Mme Tussaud, visité aussi Kensington palace (demeure de la jeune reine Victoria, puis de Lady Di, et très probablement il en sera bientôt de même pour Kate + le prince William).
Finalement, nous avons visité Baker Street, lieu de résidence et du musée Sherlock Holmes, mais aussi du magasin-musée des Beatles.
Le MI6. Les secret intelligence service, quartier général du célèbre James Bond
Hampton Court. Château d’Henry VIII. Lieu réel ou se déroule l’excellente série « Les Tudors », mais aussi lieu du tournage de plusieurs films dont « Pirates des Caraïbes 4 ».
La semaine terminée, direction l’Eurostar, le célèbre train à grande vitesse (TGV) qui passe dans le tunnel sous la Manche. À 300 km/heure, je vous dis que les arbres passent vite ! Même les autos sur l’autoroute semblaient arrêtées.
En plus, il est super silencieux et on entend les conversations à voix normale se déroulant plusieurs rangées en avant.
Le voyage prend environ 2h30 entre Londres et Paris.
Je n’ai pas pensé lors de notre arrivé, de porter attention au système de roulement. En tout les cas, Via Rail (train au Canada) a des croutes à manger.
Paris :
À Paris, ce fut pour moi une expérience marquante de prendre le déjeuner au jardin des tuileries, puis de marcher de place de la Concorde jusqu’à l’Arc de triomphe en suivant les Champs Élysées. Super.
Place de la Concorde et son obélisque de Louqsor (donné par l’Égypte, et vieille de 3200 ans).
Cette place est aussi le quai des Tuileries, et est relié au Quai d’Orsay par le pont de la Concorde. Construit durant la révolution, et dont une bonne partie est constitué d’anciennes pierres de la Bastille.
Ceci pour permettre au peuple français de fouler au pied (disons piétiner) les vestiges de la monarchie.
C’est à place de la Concorde que Louis XVI, Marie Antoinette et bien d’autres furent guillotiné.
Derrière, ce sont les Champs Élysées et au fond 2Km plus loin, l’Arc de triomphe.
Versailles est aussi extrêmement impressionnant. Et je pèse mes mots. Tellement grand que les yeux louchent, lorsque tu regardes par la fenêtre pour tenter de voir la fin de la cour arrière qui fait plus de 2km de long.
Il doit bien y avoir 100 jardiniers à temps plein. Des splendeurs incroyables.
La salle des glaces qui a plu à Louise et la salle des batailles qui m’a personnellement marqué.
Des fresques peintes reproduisant les plus grandes batailles de France. Durant notre visite, il y avait, exceptionnellement, une exposition des trônes de rois européens et asiatiques.
Des dizaines avec plein d’informations. Un beau bonus. Louise a beaucoup aimé la visite des « Grand Trianon » et « Petit Trianon », résidences secondaires, entre autres de Marie-Antoinette, et sur le même terrain que le château principal.
Bref, Versailles est grand, tellement somptueux, tellement riche, que ça en donne presque mal au cœur.
On comprend mieux pourquoi le peuple a fini par leurs couper la tête.
La galerie de batailles. 400 pieds sur 60, avec sa centaine de bustes, et ses énormes fresques peintes (une cinquantaine) chacune d’environ 20 X 30 pieds, et débutant par le combat de Clovis à Tolbiac en l’an 496 et terminant avec les conquêtes de Napoléon. Wow !
La visite de Notre-Dame ne m’a pas particulièrement touché, et j’ai peine à dire pourquoi.
L'extérieur est superbe, mais l'intérieur très (trop) dépouillé et sombre. Très peu de guides.
La place est grandiose, mais ça m'a semblé quand même un peu triste.
Est-ce parce que la cathédrale est catholique, par rapport à Westminster ou St-Paul qui son anglicanes (encore Henry VIII) et très lumineuses.
Ces dernières sont vivantes; pleines d'objets et de trésors; remplis de prêtres, de guides et d’enfants avec leurs profs ne demandant qu'à faire découvrir l'endroit.
Ou c'est peut-être à cause de la Révolution française qui a malheureusement causé la destruction de plusieurs merveilles d'avant le 18e siècle, pas seulement à Notre-Dame, mais un peu partout dans ce qui se rapporte à la monarchie.
Comme si avant la révolution et la période napoléonienne, on avait honte, ou en colère, et qu’on avait biffé les traces de ce passé « royal » pourtant si glorieux.
Mais c’est normal. Lorsqu’il y a révolution…c’est qu’on se révolte.
On ne se dit pas « faites attention à cela, car ça va intéresser les gens dans 200 ans.
Comme toute chose, on jette souvent le bébé avec l’eau du bain.
En fait, j’ai préféré la Sainte-Chapelle, et ses magnifiques vitraux, et l’ile de la Cité en général, de même que la cathédrale de Reims (en région quand même), vraiment superbe avec son Clovis sur la devanture et ses surprenants anges moqueurs.
C’est là que St-Remi baptisa Clovis, premier roi des Francs en l’an 498.
Évidemment, nous avons fait les bouquinistes de la Seine jusqu'au quai Voltaire, où j'ai payé une bière à Bob Morane.
Je sais que dans les romans, Bob n'est pas attaché aux biens de cette terre, mais j'ai déjà vu plus moche comme secteur. Faut être millionnaire pour demeurer là. Les bouquinistes (achat et vente de livres usagés) de la Seine. Présents depuis le 16e siècle.
En vrac, nous avons aussi visité:
Montmartre (Sacré-Cœur, et les très belles petites rues du quartier);
le cimetière du Père-Lachaise; les galeries Lafayette; la place de l'Opéra; la place Vendôme.
Aussi la crypte archéologique près de Notre-Dame ou l’on peut voir les ruines romaines de Lutèce (Paris à l’époque de Jules César);
le Louvre (un peu moins d’une journée, mais on pourrait y passer une semaine);
La conciergerie (ancien Palais converti à la révolution, et qui fut la prison de Marie-Antoinette);
l’inévitable tour Eiffel, bien plus belle que je m’y attendais;
Finalement une croisière de 2h sur la Seine et visité le musée, de même que la terrasse en haut de l'Arc de triomphe.
En Champagne, nous avons visité les caves de Moët et Chandon (fondée en 1743) + Mumm (avec un petit cours et dégustation de Champagne aux deux endroits) ; la superbe ville de Reims.
Au Louvre, avons vu la Vénus de Milo (120 av. J.-C.) + évidemment la plus célèbre toile du monde : La Joconde (Mona Lisa), de Léonard de Vinci.
Anecdotes historiques et vraies : Napoléon Bonaparte a conservé la peinture au-dessus de son lit, mais Joséphine, jalouse, lui a fait enlever.
La Joconde a aussi été volée par un employé du Louvres… qui l’a gardé 3 ans avant de la restituer au célèbre musée.
Vins aux Galeries Lafayette. Entre 2 000 et 15 000 $ la bouteille. Aussi vous y trouverez tous ce qu’il faut pour les dames : Louis Vuitton, Gucci, Cartier, Rolex, Channel, Christian Dior, Hugo Boss, etc.
Une petite sacoche à 8 000$ ? Mais il vous faut les souliers assortis voyons !
Et vous monsieur, une montre à un demi-million ? En fait une Rolex à 300 000 euros. Eh oui, nous en avons vu.
Pas été au Moulin rouge ni au Lido. Enfin oui, mais seulement de l’extérieur.
Pas assisté aux spectacles du soir. Trop cher à notre goût (environ 200$ par personne) mais c'est un des seuls regrets que j'ai maintenant.
Mon autre est de ne pas avoir eu le temps d'aller voir les catacombes et le tombeau de Napoléon aux Invalides. Nous avons passé devant, mais il était trop tard pour la visite.
Ouest et Nord de la France:
Ensuite, en route pour l'ouest. Nous avons loué pour 10 jours une auto chez Hertz à la porte Maillot (dans le 17 e arrondissement).
Direction Orléans par le périphérique. Vite on sort de Paris et de son trafic.
Pas question de rester pris là, surtout pas à « L’Étoile », certainement le plus grand rond-point du monde, qui fait le tour de l’Arc de triomphe.
Je suis certain qu’il y a des conducteurs qui tournent là-dedans 3 jours d’affilés avant de pouvoir sortir. L’enfer.
Dans la Loire, j’ai préféré le château de Chenonceau à celui de Chambord (où nous avons quand même couché dans une sympathique petite auberge en face au château et pris un souper gastronomique.
Lendemain déjeuner sur la terrasse, juste ne face. Wow!
Chambord. Château de « campagne » de François 1ier datant de 1520 partiellement conçu par Léonard de Vinci.
Particulièrement son remarquable « Escalier des courtisans », à double révolution (double vis) qui permet à deux personnes de monter en même temps, sans se voir.
La Rochelle; l’ile de Ré, superbe lieu de villégiature avec ses plages et les gens qui font du surf.
On se croirait à Nice. La ville portuaire de St-Malo (point de départ de Jacques Cartier);
L’incontournable Mont St-Michel qui est très touristique, mais beau quand même à couper le souffle et Honfleur sont parmi les endroits les plus jolis que nous avons visités.
Le mont St-Michel, à cheval entre la Bretagne et la Normandie. On ne peut plus spectaculaire.
Nous avons aussi visité Caen, haut lieu du débarquement,
mais aussi de l’histoire du moyen-âge avec l’abbaye aux dames, l’église St-Pierre du XIIe siècle et évidemment, la forteresse de Guillaume Le Conquérant (Duc de Normandie qui est devenu roi d’Angleterre le 25 décembre 1066, après avoir traversé la Manche faire la conquête de l’ennemi anglais).
Vive les fruits de mer. Je peux vous dire que j’en ai mangé des huitres, crevettes, moules, divers poissons, etc durant 3 jours durant.
Aussi beaucoup de Bigorneaux (aussi appelé borgau ou vigneau, et ressemble à des escargots), délicieux et omniprésent dans les assiettes de ces villes.
Nous avons couché 1 jour à Chambord, 2 jours à La Rochelle, 2 aussi à St-Malo et 3 dans les environs de Caen, notre point central pour les plages et autres musées du débarquement du 6 juin 1944.
Nous avons roulé 2000 km sur 10 jours.
Nous avions une Mercedes C220, très économe en gazoil (diesel). Le moteur s'arrêtait seul aux intersections, comme une voiture hybride.
J'ai même pensé à une panne lors des premiers kilomètres.
L’auto avait un GPS, que j’avais baptisé « Jeannine », ce qui a facilité la navigation, même si par manque d'habitude,
j'ai dû le maudire 100 fois. Ce n’était finalement pas une « Jeannine », mais plutôt une « Germaine » (elle gère et mène).
Finalement, ayant de bonnes cartes, et Louise (ma femme) comme copilote, je m’en sortais bien quand même… du moins en campagne.
En ville, pour trouver le terminal et l'hôtel près de l’aéroport Roissy Charles de Gaule, ce GPS a été mon meilleur ami.
Nous évitions les autoroutes dans la mesure du possible, et pas d’hôtel de réservé à l’avance.
Donc si la journée était avancée et que nous étions fatigués, il s’agissait de trouver un hôtel et c’était parfait jusqu’au lendemain.
Par contre, sortir de Paris, puis le retour à Roissy Charles de Gaule a été trèssssss difficile.
Voulez-vous bien me dire c’est quoi cet aéroport de fou ou les motos font du slalom à pleine vitesse entre les autos ?
Bon je reviens dans l’ouest, le rivage entre St-Malo, le Mont St-Michel (ou nous avons passée 5 ou 6 heures), puis ensuite jusqu’à Honfleur qui est superbe.
À St-Malo, nous avons fait principalement la visite intra murale; « sur les murs » et à l'intérieur.
Ce fut intéressant de voir l’église où Jacques Cartier a reçu la bénédiction de l’évêque, avant son départ, puis la visite de son manoir baptisé « Limoiëlou » (qui veut dire en Breton, petite butte nue soumise aux vents), en très bon état et aujourd’hui transformé en musée, bien sûr en hommage à son ancien propriétaire.
Vous savez, je suis natif du quartier Limoilou de Québec à deux pas de la rivière St-Charles et du Parc Cartier-Brébeuf, où il avait passé l’hiver 1535-36.
Évidemment, le quartier porte ce nom en souvenir de la demeure (plutôt un manoir) du célèbre navigateur.
Remarquez que personnellement, j’aurais préféré qu’il découvre la Floride, mais ça c’est une autre histoire.
Le superbe Mont-St-Michel. Incontournable. Devant, des moutons très particuliers.
Élevés et engraissés autour du Mont St-Michel, ils qui se nourrisses en grande partie d’algues lors des marées basses, ce qui donne à la viande un goût très recherché. J’y ai goûté. Excellent.
Visite aussi à Honfleur d’où est parti Champlain, fondateur de Québec en 1608.
L’église avec son clocher séparé, et son style normand en bois est unique en son genre.
Honfleur est très touristique, mais très jolie lorsqu'on prend le temps de visiter les petites rues.
Nous avons visité des musées, plages et cimetières du débarquement:
Bény-sur-Mer; Reviers (cimetière canadien), Omaha Beach à St-Laurent-Sur-Mer (plage, musée et cimetière américain, et celui qu’on voit souvent dans les films),
Juno Beach (plage canadienne et musée), Ste-Mère Église et un cimetière Allemand à St-Désir de Lisieux.
C’était émouvant. On sent aussi le respect et la reconnaissance que les Français ont envers les alliers.
Le cimetière canadien à Reviers. 2044 tombes. Le cimetière américain à Omaha Beach en compte près de 9 500.
Il est magnifique souvent vu dans des films, mais pas le plus grand, car dépassé par le cimetière Allemand à La Cambe, avec ses 21 400 tombes.
Ce dernier est moins beau, en retrait, et peu connu.
J’ai adoré la visite de plusieurs petits villages français. Le réseau routier est dense. Beaucoup plus qu’au Québec.
Des routes parfois tellement petites, qu’on pense être perdu, et pourtant arriver à de beaux villages, où parfois il y avait plus d’ânes, de poules et de chats que d’humains.
Mais c’était toujours authentique et pittoresque.
Les gens accueillants.
Combien de fois avons-nous arrêté dans villages pour prendre un verre, et une baguette jambon beurre, pour parler de tout et de rien avec le proprio du café. Plaisir simple.
Certaines villes nous ont fait faire de belles découvertes, comme Tourouvre ou l’église et un musée comportent plusieurs plaques et informations concernant les premiers colons partis vers le Canada au 17 ième siècle
Vu un Vitrail à Tourouvre relatant la visite du premier ministre canadien, Honoré Mercier en 1891.
Voici quelques-unes de mes observations qui, je l’espère, ne blesseront personne :
Ici au Québec, j’ai réalisé que nous sommes vraiment un doux mélange des cultures anglo-saxonne et française.
On sait bien que Londres est très différente de Paris.
De grandes différences, mais ce qui est plus surprenant est que l'une n'a souvent pas ce que l'autre propose.
Et je comprends mieux la longue histoire d'amour-haine. Au Québec, je vois qu’on a forcément pigé un peu dans les deux cultures.
Exemple, à Londres, les gens mangent environ aux mêmes heures qu’au Québec et la nourriture « Confort food », c'est-à-dire ragout, fish and chip, Shepherd pie (genre de pâté chinois) a beaucoup en commun avec la nourriture "traditionnelle" Québécoise.
Même chose pour le petit déjeuner avec œufs, saucisse et rôties (des toasts).
Beaucoup de restos indiens, italiens et asiatiques aussi.
En passant, nous avons remarqué que les Indiens sont omniprésents.
Beaucoup dans les métiers de "service". Est-ce parce que c'est une ancienne colonie ?
À Londres, il y a un pub (et de la bonne bière) à chaque coin de rue, à Paris, ce sont des cafés.
Quoi qu’il se prend plus de bière à Paris, que je le croyais. Pas juste du vin.
Ma femme, habituée aux énormes cafés servis au Québec chez « Tim Horton » ou « Second Cup » trouvait excellent, mais vraiment trop petits les cafés servis en France.
« On dirait de la vaisselle pour poupée ».
De plus, ils étaient rarement dans des verres pour apporter.
Ça fait partie de la culture française, je crois: « Assieds-toi, relaxe un peu et savoure au lieu d’engloutir ».
À Paris et pour les régions que nous avons visitées, c'est vraiment..."typiquement Français" et tenu par des Français.
Peu de restos authentiques d'autres pays. Je rappelle que ce ne sont que mes observations.
Les heures demandent une adaptation, pour nous habituer au déjeuner à midi et diner à 18h.
Les commerces ferment souvent de midi à 14h...et les restos de 15h à 19h.
C'est bien et assure une qualité de vie, un style de vie que nous n'avions pas au Canada.
Beaucoup de croissants, chocolatines et baguettes pour le petit déjeuner qui sont très différents de nos habitudes.
Pas d'œufs (sinon à la coque) ni de viande, ou de muffin. Pas de rôties non plus. Évidemment, puisqu’on est dans le royaume du pain baguette.
Ça m'a manqué après 7 ou 8 jours.
Assez, qu’un bon matin, nous avions décidé d'aller déjeuner dans un McDonald.
Je ne suis pas du tout fervent du fast food...surtout en voyage. Je me suis dit, c'est de la cochonnerie, mais j'aurai des patates rôties, des œufs et du Bacon ou des saucisses ce matin.
Erreur. Déjà qu'il y a peu de "fast food" (et c'est tout à votre honneur), mais ils ne servent pas le petit déjeuner et n'ouvre qu'à 10h30 AM.
Malédiction, me suis-je dit avant d'aller manger mon croissant et mon yaourt.
Par contre, la variété des mets pour le déjeuner et diner est sans égale.
Très varié, élaboré, toujours gouteux. Des cafés et brasseries partout. C'est super.
Et les pâtisseries... Les pâtisseries. Toutes meilleures les unes que les autres.
Comment vous faites pour ne pas être tous obèses ?
Au Québec, encore là, c'est un mélange des deux cultures.
Concernant les habitudes de vie, J’ai trouvé les Anglais très disciplinés, mais un peu froids.
Courtois, mais froids. Les Français sont expansifs et très latins. Mais là tout le monde sait déjà ça.
Cela se répercute entre autres sur la route.
À Londres les gens arrêtent pour laisser passer les piétons et les piétons attendent leurs tours pour traverser.
À Paris, c’est plutôt le bordel. Tout le monde veut passer en même temps.
Et des motos (plutôt des gros scooters à trois roues) très très nombreuses et qui aiment couper au plus court entre les voies.
Il y en a partout. Il n'y en avait presque pas à Londres.
Moto à deux roues avant, qui sont très présentes à Paris
Au Québec, nous sommes comme cela aussi, beaucoup comme à Paris, mais peut-être avec un peu plus de retenue, mais moins qu'à Londres.
Mélange des deux, je vous dis.
Par contre, plusieurs m'avaient "prévenu" que les Parisiens sont un peu "chiants", et qu'en campagne ce serait mieux.
Je ne suis pas d'accord.
Nous avons été très bien servis partout et par tous.
Je n'ai pas le souvenir de gens impolis ou grossiers.
Un peu Impatient parfois, mais normal lorsque les gens sont pressés de se rendre au boulot.
L'employée de métro sur les heures d'affluence était aussi gentille et patiente avec nous que les gens dans les cafés ou sur la rue.
Souvent la même phrase revenait: "Ha Ha vous êtes canadiens. On le voit bien à votre accent. Je rêve d'aller au Canada et voir ses forêts."
Côté automobile, vous avez 5 ans d’avance sur nous et 10 sur les EU.
Le prix de l’essence augmente toujours, les gens veulent des voitures plus fiables.
« GM » et « Chrysler » on fait faillite dans les dernières années, ce n’est pas pour rien.
Les goûts changent, mais ils ont tardé à s’adapter. Seul « Ford », qui peut puiser dans ses voitures développées pour l’Europe, a tiré son épingle du jeu. Les petites voitures éco énergétique et moderne sont les plus vendus…du moins au Québec, car le reste du Canada et le EU sont encore à la traine.
Mais chez vous, je n’ai vu que quelques très rares « GM » et « Chrysler ».
Beaucoup de « Peugeot », de « Citroën » et de « Renault »…. Plusieurs très beaux modèles.
Aucune de ces marques n’est vendue au Québec (ni dans le reste du Canada), qui serait pourtant un bon marché, je crois.
Par contre, j’ai vu plusieurs « Ford Fiesta » et quelques « Focus » (le nouveau modèle 2011 ici, mais vendus depuis quelques années sous cette forme en France) qui sont populaires ici aussi.
La tendance au Québec est pour les petites voitures aussi…mais là aussi vous avez de l’avance.
Ici une « Fiesta » ou une « Toyota Yaris » est une mini, dans les plus petites disponibles. Il y a bien quelques « Smart », mais c’est anecdotique.
À Paris, la « Smart » (micro voiture fabriqué par une filiale de Mercedes) est partout, et j’ai souvent vu deux modèles de Toyota non disponibles au Québec, qui sont encore plus petites que la « Yaris »: la « IQ » et une autre dont j’ai oublié le nom.
De façon surprenante, j’ai vu peu d’Asiatiques.
Des « Toyota », quelques rares « Nissan » ou « Hyundai ». Pratiquement aucune « Honda », « Kia » ou « Subaru ».
Ici « Honda », « Toyota », « Nissan », « Hyundai » sont partout. « Volkswagen » modérément courantes, mais peu par rapport aux asiatiques.
Ici peu d’Allemandes de toute façon, quel que soit la marque. Autant à Londres qu'en France, j'ai vu plein de « Mercedes », « Audi », « BMW » qui sont rares ici et réservés au « riches ».
Faut dire que l’on nous propose que les gros modèles comme la E300 et plus.
Il n’existe pas ici les A120, 140 160 etc. qui sont probablement abordables.
Autre grande différence, vous n’utilisez pratiquement pas la transmission automatique.
C’est pour cela que nous avons une C220 pour le voyage.
Même si elle sait conduire une manuelle (et moi aussi) ma femme tenait à avoir un modèle « automatique » plus simple à conduire.
Il faut dire qu’ici les manuelles sont moins cher, et souvent pour la première voiture lorsqu’on est jeune.
Plus tard les gens ont souvent des automatiques et perdent un peu l’habitude.
Bref, l’employé de chez Hertz n’avait aucun modèle de ce genre, à moins de tomber dans les modèles de luxe. Et comme le GPS était déjà inclus, on y a été pour ce modèle.
Finalement, dernière différence. Vos voitures sont presque toutes Diesel (gazoil vous dites, je crois).
Ici au Québec (et au Canada + EU en général) les Diesels sont rares, sauf pour les camions.
Quelques Volkswagen, c’est tout.
L’essence ordinaire reste roi et maitre. 95% du parc automobile.
Et vous avez la plus belle invention pour la route que nous n'avons pas ici...c'est pourtant si simple: Le rond-point, aussi nommé "Carefour giratoire".
Pas de stop ou de lumières inutiles comme au Canada. On fait un "céder" on s'insère et on sort.
Facile.
C'est tellement brillant que c'est à se demander pourquoi ce n'est pas comme cela partout.
Je sais que c'est en développement ici. Peut-être que ce sera la norme dans une dizaine d'années.
Pour finir, je voudrais encore remercier tous les gars qui m’ont écrit et aider à préparer ce voyage en apportant des suggestions et parfois, des textes de plusieurs pages.
Principalement Twin, Roberto, Jean-Yves, Arnaud Chorin, Daniel Villeneuve et Jacques Lavallée, dont les suggestions nous ont accompagnés tout le long du voyage.
Ma femme fait dire qu'elle vous envoie une grosse bise mouillée
Plusieurs fois, nous avons relu vos textes pour être certains de ne rien manquer.
Ne reste maintenant que le retour à la dure réalité du travail, de la routine…et du compte Visa qu’il faudra payer.
Amitiés...
Louis Parent
lparent@csportneuf.qc.ca
La vitesse de la lumière étant supérieure à la vitesse du son, bien des gens paraissent brillants jusqu'au moment où ils ouvrent la bouche.