De Gus VAN SANT
Avec Matt Damon, Rosemarie DeWitt, Frances McDormand
Il ya 13 ans, le film de Steven Soderbergh « Erin Brockovich » mettait en scène la lutte contre une compagnie de gaz dont l’usine polluait les eaux d’un quartier. Le film avait rencontré un grand succès aux USA et dans le monde. Sur le même créneau, le film de Gus Van Sant n’a pas rencontré un grand public aux USA. Julia Roberts était certes plus « sexy » que Matt Damon mais là n’est pas l’explication.
Le sujet de « Promised Land » met en cause le lobby immensément plus puissant des compagnies pétrolières qui extraient le gaz de schiste et pour que le film existe, il a fallu que l’acteur Matt Damon mette la main à la poche et produise lui même. Il voulait également le réaliser mais le temps lui a manqué et il en a confié la réalisation à son pote Gus Van Sant (Colombine, Will Hunting).
Pourtant si « Promised Land » se prononce clairement contre l’extraction des gaz de schiste, ce n’est pas un film "militant" et vous ne sortirez pas de la salle de cinéma avec une fiche technique contre cette pollution des sols qui fait des ravages, aux USA notamment.
« Promised Land » se révèle être un film plus profond sur l’Amérique rurale déshéritée et sur la réversibilité des sentiments d’un individu qui va passer du statut de meilleur agent d’une de ces firmes pollueuses à son pire ennemi.
La presse bienpensante a parlé d’une facture trop classique du film. C’est à se demander si elle l’a réellement vu et si le lobby "gaz de schiste" n’est pas actif chez nos critiques. En tout cas, le scénario (co-écrit par Matt Damon) réserve une pirouette peu commune qui, à elle seule, mérite la vision de ce film aux personnages attachants.
Je recommande ce film au "professeur" Dan Clairembart qui m'a raconté que lui et ses potes spéléo étaient en veille pour protéger nos ressources en eau et nos sols et sous-sols.
A voir toute affaire cessante!