Vu à la télévision belge ce matin.
Présentation de son petit livre, par Jacky Legge lui-même, "Les Empêche-pipi" - Un Oubli Architecturé.
Jacky Legge est le directeur de la Maison de la Culture de Tournai, où avait été organisée en novembre 1991 l'A.G. du club, ainsi que cette merveilleuse exposition qui m'avait ouvert les yeux sur le monde magique de Bob Morane.
Quel rapport avec les Empêche-pipi ???
Et bien pour les inconditionnels d'Henri Vernes, ce dernier a écrit un petit texte humoristique d'une page sur ces petits monuments "Certitude en forme d'Interrogation".
Ce petit carnet (16,5 X 16,5) est paru fin 2003. Je crois que Reflets avait dû en parler. Aussi je profite de la pub de ce matin pour relancer l'information pour les amateurs ne connaissant pas. On peut (comme moi) pour les gens du coin aller le chercher sur place, ou le commander (5 euros).
www.maisonculturetournai.com/edition/edition28.html
Les Empêche-pipi
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Les Empêche-pipi
Merci pour l'info Jannick
Mike
note: dans une dictée ah que je me serais trompé et que j'eusse écrit
les empêches-pipis .
C'est qd même beau la langue française
Mike
note: dans une dictée ah que je me serais trompé et que j'eusse écrit
les empêches-pipis .
C'est qd même beau la langue française
article paru ds " le soir " que vous pourrez récuperer sur leur site (moteur de recherche/archives )dont l'adresse estr ds la liste " tout BM sur le net " ds la section " sites " du forum : pub
UN ARTICLE DE BRUNO DEHENEFFE |
EDITION DU SAMEDI 20 DéCEMBRE 2003
SÉRIE (II) Vous ignorez ce que peut bien être un « empêche-pipi » ? Inutile de vous ruer sur le dictionnaire pour soulager ce besoin de curiosité à propos d’un mot inexistant dans la langue de Voltaire. En revanche, l’ouvrage dont il est ici question éclairera votre lanterne sur cet élément du petit patrimoine bâti lié à l’hygiène publique et plus spécifiquement aux problèmes de vessie de la gent masculine. Après avoir exhumé les joyaux funéraires de sa région, Jacky Legge, conservateur des nécropoles de l’entité de Tournai, s’est mis en quête de valoriser un mobilier urbain qui ne peut qu’échapper au regard des passants. Après en avoir repéré un premier à Ecaussinnes, j’ai arpenté pendant quatre ans toutes les rues de la cité des Cinq Clochers, raconte l’auteur. Son sens inné de l’observation lui a permis, à ce jour, de localiser dans l’intra-muros tournaisien une vingtaine d’aménagements typiques qui n’avaient encore jamais été baptisés, du moins au sens littéral du terme. Un oubli réparé par Jacky Legge pour qui l’expression « empêche-pipi » désigne au mieux ces bornes sanitaires censées dissuader les personnes pressées de se soulager. Des particuliers ont imaginé de petites constructions de forme conique ou arrondie sur le devant de leur habitation, le plus souvent greffées aux murs formant l’angle salutaire pour les urgences urinaires. Les édifices publics et religieux en sont également pourvus, à l’image du refuge de l’abbaye d’Aulne à Mons, rue de la Triperie, et de la caserne Léopold à Namur. Briques, moellons, pavés, pierres : des matériaux spécifiques au « Pissepala », mot latinisant suggéré par Serge Le Bailly de Tilleghem, historien de l’art. Cet ouvrage offre à de belles plumes (Bruno Coppens, Otto Ganz, Françoise Lison, Jean-Pierre Denèfve, Henri Vernes) l’occasion de se laisser aller à d’irrésistibles mictions littéraires. D’une hauteur variant de 60 à 160 centimètres, cet ajout architectural, précise Jacky Legge, correspond en général à la structure d’une des deux façades auquel il s’adosse. Le « casse-pipi » ou encore l’« éclabousseur de chaussettes » s’apparente à un support minéral assez grossier bien qu’il puisse afficher un réel souci esthétique. Son rôle consistait à jouer à « l’arroseur arrosé » par un vicieux effet de ricochet. Selon nos recherches, l’empêche-pipi est apparu vers la seconde moitié du XIXe siècle. Il en existe un peu partout en Euroope. Le plus long observé à ce jour mesure vingt mètres, court sur toute une façade près du Sacré-Cœur, à Paris. Jacky Legge a enrichi son livre de nombreuses illustrations et d’un glossaire reprenant des expressions usuelles du langage excrémentiel.• « Les empêche-pipi : un oubli architecturé « de Jacky Legge, aux éditions Maison de la Culture de Tournai-galerie Koma-Carré Noir. Prix : 5 euros.
Empêche-pipi, arroseur arrosé ou pissepala : l’ouvrage de Jacky Legge recense une série de petits noms pour un anodin bout de mur. Photo Coralie Cardon.


UN ARTICLE DE BRUNO DEHENEFFE |
EDITION DU SAMEDI 20 DéCEMBRE 2003
SÉRIE (II) Vous ignorez ce que peut bien être un « empêche-pipi » ? Inutile de vous ruer sur le dictionnaire pour soulager ce besoin de curiosité à propos d’un mot inexistant dans la langue de Voltaire. En revanche, l’ouvrage dont il est ici question éclairera votre lanterne sur cet élément du petit patrimoine bâti lié à l’hygiène publique et plus spécifiquement aux problèmes de vessie de la gent masculine. Après avoir exhumé les joyaux funéraires de sa région, Jacky Legge, conservateur des nécropoles de l’entité de Tournai, s’est mis en quête de valoriser un mobilier urbain qui ne peut qu’échapper au regard des passants. Après en avoir repéré un premier à Ecaussinnes, j’ai arpenté pendant quatre ans toutes les rues de la cité des Cinq Clochers, raconte l’auteur. Son sens inné de l’observation lui a permis, à ce jour, de localiser dans l’intra-muros tournaisien une vingtaine d’aménagements typiques qui n’avaient encore jamais été baptisés, du moins au sens littéral du terme. Un oubli réparé par Jacky Legge pour qui l’expression « empêche-pipi » désigne au mieux ces bornes sanitaires censées dissuader les personnes pressées de se soulager. Des particuliers ont imaginé de petites constructions de forme conique ou arrondie sur le devant de leur habitation, le plus souvent greffées aux murs formant l’angle salutaire pour les urgences urinaires. Les édifices publics et religieux en sont également pourvus, à l’image du refuge de l’abbaye d’Aulne à Mons, rue de la Triperie, et de la caserne Léopold à Namur. Briques, moellons, pavés, pierres : des matériaux spécifiques au « Pissepala », mot latinisant suggéré par Serge Le Bailly de Tilleghem, historien de l’art. Cet ouvrage offre à de belles plumes (Bruno Coppens, Otto Ganz, Françoise Lison, Jean-Pierre Denèfve, Henri Vernes) l’occasion de se laisser aller à d’irrésistibles mictions littéraires. D’une hauteur variant de 60 à 160 centimètres, cet ajout architectural, précise Jacky Legge, correspond en général à la structure d’une des deux façades auquel il s’adosse. Le « casse-pipi » ou encore l’« éclabousseur de chaussettes » s’apparente à un support minéral assez grossier bien qu’il puisse afficher un réel souci esthétique. Son rôle consistait à jouer à « l’arroseur arrosé » par un vicieux effet de ricochet. Selon nos recherches, l’empêche-pipi est apparu vers la seconde moitié du XIXe siècle. Il en existe un peu partout en Euroope. Le plus long observé à ce jour mesure vingt mètres, court sur toute une façade près du Sacré-Cœur, à Paris. Jacky Legge a enrichi son livre de nombreuses illustrations et d’un glossaire reprenant des expressions usuelles du langage excrémentiel.• « Les empêche-pipi : un oubli architecturé « de Jacky Legge, aux éditions Maison de la Culture de Tournai-galerie Koma-Carré Noir. Prix : 5 euros.
Empêche-pipi, arroseur arrosé ou pissepala : l’ouvrage de Jacky Legge recense une série de petits noms pour un anodin bout de mur. Photo Coralie Cardon.