A propos de l'auteur populaire

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rgal
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A propos de l'auteur populaire

Message par rgal » 08 janv. 2008 à 9:02

D’abord, je souhaite à tous ceux – et celles – du forum une bonne année, comme il est de tradition. C’est fait avec le cœur – mâtiné d’un zeste d’espoir – mais ce dernier est bien mou, en 2008, et quelque peu flétri. Merci à notre Naboléon national de nous avoir ainsi redonné du punch, grâce à ses aventures auprès desquelles celles de Morane ne sont que roupie de sansonnet.

J’ai attendu un peu avant de connaître les réactions à « Bob Morane, profession aventurier ». Bien m’en a pris, puisque si, dans le forum, la plupart des avis sont favorables – et souvent longuement circonstanciés quand l’auteur est plus critique, ce qui est une bonne chose -, la réaction de notre seigneur et maître, elle, ce n’est un secret pour personne, a été pour le moins « particulière ». J’y réponds d’ailleurs dans une lettre ouverte, envoyée à Henri Vernes, et mise en ligne sur mon blog, dont voici l’adresse :
http://tagadam.over-blog.com/

Vous trouverez dessus, non seulement la lettre évoquée, mais dans les premiers papiers, la première préface du bouquin – refusée par Francis Saint-Martin -, ainsi qu’un article sur Gérald Forton. J’ai d’ailleurs l’intention de rajouter, régulièrement, des articles sur Morane et, pourquoi pas, de mettre en ligne le roman que j’avais écrit, avec l’appui de Michel Eloy, « Les colosses de l’Ombre Jaune ».

Concernant la réaction épidermique du Maître, j’avoue qu’au final elle ne m’étonne guère. Il y a toujours eu, chez Henri Vernes, une dichotomie entre le créateur de Bob Morane, et l’être humain, toujours soucieux qu’on ne vienne pas piétiner ses plates-bandes intimes. Si Vernes accepte facilement les hommages qui lui sont rendus (à la fois par les fans et les Autorités, via de distinguées décorations), on le sait, il se méfie comme d’une peste de ceux – et celles – qui se penchent un peu plus avant sur son œuvre. Fruit du hasard et de la nécessité (ainsi que je l’indiquais dans mon titre de travail : « Bob Morane et Henri Vernes, un mariage de raison », titre refusé par l’éditeur, comme pas assez vendeur), Morane est cependant vécu par Vernes comme, au final, un « pensum ». La légèreté avec laquelle il en parle, considérant qu’il ne s’agit, après tout, que d’un moyen agréable de gagner de l’argent, Henri Vernes l’a souvent proclamé.

Je vais cependant risquer une théorie (qui vaut ce qu’elle vaut, évidemment et que vous n’êtes pas obligé de lire jusqu’au bout… ) au sujet de ce dédain que semble souvent avoir Henri Vernes concernant son personnage : Morane, comme dit plus haut, est né de la nécessité et a été « construit » suivant les normes les plus modernes – à l’époque – du capitalisme : on vise un public, les adolescents : on leur donne donc ce qu’ils sont sensés attendre : à savoir un héros tout juste sorti de la guerre, à laquelle il a glorieusement participé ; trentenaire pour que ce jeune public puisse mieux s’identifier à un jeune adulte ; Français pour redonner à la francophonie sa fierté d’origine (après une guerre épuisante, c’était bien le moins qu’on pouvait faire), et actif, très actif même, c’est-à-dire voyant « Le Monde comme (son) royaume », manière élégante de considérer l’univers occidental comme étant toujours prééminent face à l’ogre russe.

Cette édification de toute pièce vient d’un homme qui a dépassé la trentaine, qui a entamé une petite carrière d’écrivain (avec des romans « hard-boiled » n’ayant hélas pas marché, en dépit de leur qualité), et qui se retrouve à pirater des articles de la presse française pour vivre (Vernes dixit, ce n’est pas moi qui invente, hein ?). C’est cependant ce même Vernes-journaliste qui a des souvenirs de lecture de Jean Ray, dont les récits ont enflammé son imagination et qui s’en souviendra en écrivant certains Morane. Voici donc un homme qui se retrouve, heureux coup du sort, face à un billet de loto moderne, à savoir créer un personnage qui pourrait – devrait – lui assurer l’aisance financière. Il se lance et, grâce à ses qualités d’écrivain professionnel (il a déjà écrit de nombreux petits contes qu’aujourd’hui encore on a plaisir à lire), Morane devient un succès.

Les coups éditoriaux sont nombreux. Ainsi que l’a dit Joseph Altairac dans l’excellente émission qu’il a animée sur France Culture, 99% de ces « coups » échouent. Celui fomenté avec Morane réussit et Vernes devient riche et célèbre. Mais si la richesse est nécessaire, si la célébrité qui s’ensuit ne l’est pas moins, que sait-on, au fond, des véritables aspirations de notre auteur ? Rien, évidemment. Si ce n’est que c’est grâce à lui que Jean Ray a pris sa place dans l’histoire de la littérature fantastique ; que l’influence du maître gantois est évidente dans les Morane ; que, peut-être, l’ambition d’Henri Vernes, n’était pas forcément dans la déclinaison ad nauseam des aventures de Bob Morane.

C’est du moins ce qu’on pourrait en conclure devant les propos du maître qui, depuis une bonne dizaine d’années, affecte de prendre son héros par-dessus la jambe (et par là-même, parfois, ses admirateurs également, même si c’est toujours fait avec un certain tact). Il semble, au fond, qu’Henri Vernes a du mal à accepter son statut d’auteur vedette. Or s’il est admis que l’on écrit d’abord pour soi (pour l’enfant qui résiste au temps dans notre enveloppe de plus en plus fripée, ainsi que le diraient certains brahmanes), on sait qu’inévitablement on va se retrouver confronté à l’Autre, à son regard, à ses désirs, à ses fantasmes, bref à son jugement final.

L’auteur – de littérature blanche ou/et populaire – se met en scène – et en danger – quand il écrit. Ecrire un Morane est moins périlleux que si on offrait de vraies confessions – ce qui explique que les mémoires de Vernes, à mon avis, ne verront jamais le jour, du moins de son vivant. Mais écrire n’étant jamais anodin, on se trouve toujours confronté à l’admiration béate, au dédain acéré ou à l’indifférence insultante. Rien à faire pour échapper à, au moins, une de ces trois étapes. Tous les écrivains, même les plus anodins, le savent bien : le lecteur voit toujours dans ce qu’il écrit ce qu’il pense n’avoir jamais noirci. C’est ainsi. L’œuvre, de quelque importance qu’elle soit, n’échappe jamais à cette loi immuable, n’est-ce pas, Brice ?

Dichotomie, ai-je écrit plus haut (pas pour faire le savant, rassurez-vous. Même si, de prime abord ça y ressemble…) Il me semble qu’il y a de ça chez Henri Vernes, une incapacité – ou un refus – de se laisser enfermer dans un rôle. C’est une position éthique, peut-être, mais impossible à tenir. Ecrire, c’est toujours se découvrir, je le disais plus haut. Grâce aux Morane, on connaît le goût de notre auteur pour, dans le désordre, l’Amérique du Sud, les Eurasiennes, la défense des Indiens d’Amazonie, le monde du Moyen-âge, les Armes en général, les « Petites filles », etc… Les majuscules sont là pour signifier qu’il s’agit, à chaque fois, de thèmes redondants qui reviennent en filigrane dans de nombreux romans.

Et pourtant, Henri Vernes prétend toujours ne pas se livrer ou, du moins, fait comme s’il ne disait rien de lui, au fond, que de très banal. Aujourd’hui, cependant, l’amour des « petites filles » est moins anodin qu’il n’y paraissait, il y a encore quelques années non ? Ce que je veux dire, pour finir (je vois certains qui bâillent et qui s’irritent…), c’est que cette position quasi ontologique de Vernes prétendant que Morane n’est qu’un personnage de papier (certes, il l’est, mais pas simplement) ; qu’il est le seul à se connaître vraiment (je le suivrai volontiers dans ce sens) ; donc qu’il est également le seul à avoir une « bonne » vision de Morane, « produit » d’une nécessité plutôt que piège à fantasme pour les lecteurs (et les horribles exégètes, dont je fais partie), cette position, donc, n’est plus tenable.

Chacun a « sa » vision de Bob Morane et chacune possède sa légitimité. Pour moi, ce héros est le produit d’une société déterminée (j’adhère en cela à l’étude sociocritique qui prétend s’intéresser à une œuvre via ses représentations sociales), et il a une définition particulière de l’aventure, de la charité, de la relation à la femme, aux peuples opprimés, etc. Ce sont ces définitions qui m’intéressent, qui me motivent quand je lis un Morane (mais je rassure ceux qui froncent les sourcils, je sais aussi lire une aventure sans me « prendre la tête », juste pour le « fun ». Pas de ricanements, s’il vous plaît).

Ce qui me semble remarquable avec Morane (et Vernes y est beaucoup pour cela, puisque propriétaire du personnage), c’est son extraordinaire longévité, une longévité qui a pu, sans trop de dommages, traverser les soubresauts de l’époque et, malgré tout, subsister en tant que « totem » littéraire (comme dirait mon ami Saint-Martin). Qu’on puisse encore s’écharper – gentiment – à propos de notre personnage signifie que, pour l’instant, il bouge encore.

Ce qui est une bonne nouvelle pour l’année qui vient, non ?

[aéré par caoa54 par quelques petits sauts de lignes]

Serge
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Message par Serge » 08 janv. 2008 à 12:00

Merci pour ce petit :!: mot Rémy.
Personnellement je garderai d'Henri Vernes le souvenir qu'il a écrit les aventures de Bob Morane, héros qui m'a passionné et fait tant rêver quand j'étais ado, et qui a marqué ma vie...Et pour cela je lui en suis très reconnaissant.
Maintenant savoir pourquoi et comment HV a écrit ses Bob Morane ne m'interesse pas outre mesure (qu'il les ait écrit pour gagner sa vie me parait une excellente raison...et ça me suffit)
J'espère Rémy, que tu nous feras part de la réponse d'Henri Vernes à ton courrier...
Et bravo pour ton livre (que je n'ai pas encore terminé) il est très interessant ! :wink:

SUN
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Message par SUN » 08 janv. 2008 à 12:25

:lol: :lol: :lol: on voit bien que tu es écrivain :lol: :lol: :lol:

J'ai lu jusqu'au bout :D et je trouve ton analyse assez pertinente et argumentée pour n'irriter personne sur ce forum.
C'est une belle analyse, dont je partage la grande majorité des réflexions (même si comme Serge, peux me chaud du pourquoi et du comment), une belle explication du pourquoi-la-réponse-assez-agressive de HV dans le dernier Reflets.

Peut-être pourrais-tu y ajouter une certaine frustration de voir SON personnage (une certaine part de lui même, comme tu le dis si bien) lui échapper un peu, à chaque fois qu'un écrivain s'en "empare"?
J'ai déjà remarqué qu'il est assez sensible à ce que les autres font de BM, s'il n'a pas été consulté au préalable. Je suppose également que son attachement prononcé aux droits d'auteur (il n'en fait pas mystère) n'y est sans doute pas étranger... :roll:

PS: sur un écran, les textes longs sont assez rébarbatifs voir difficile à lire, il faut donc utiliser l'interligne (beaucoup plus que dans un roman) pour fluidifier un peu :wink:

fabrice
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Message par fabrice » 08 janv. 2008 à 14:16

Frustration peut-être provoquée par le fait que LUI est un écrivain ayant assumé une bonne part de travail au niveau de la littérature francophone et qu'il considère peut-être que certains "soi-disant" auteurs n'ayant pas prouvé grand chose se servent de sa notoriété pour se faire un petit peu connaître et gagner quelques sous avec ce qu'il estime être des élucubrations.

Un grand auteur en parlant des "ouvrages" concernant les approches pseudo-analytiques de son oeuvre disait :"une diarrhée de mots sur une constipation d'idées"

Sans aller jusqu'à cette extrême, :D Tout est envisageable...puisque rien n'est certain... :?: :?:

je tiens à préciser pour éviter les susceptibilités que personne n'est visé sur ce forum..... :?

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FkM
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Message par FkM » 08 janv. 2008 à 14:52

Bravo, Rémy, pour ce message !

J'ai déjà noté cette susceptibilité mal digérée chez les écrivains. Ce n'est pas systématique, mais ceux qui en souffrent viennent de tous les horizons littéraires, ce n'est pas propre à un genre.

HV tente de nous faire croire que Bob est plus que ce que nous pourrions y déceler, comme s'il n'y avait pas tout mis, par pudeur, ou dieu sait quelle réticence - et donc manque de générosité.

Je crois, à la décharge de ceux qui présentent ce symptôme, qu'écire use les nerfs, surtout si l'on en fait profession et que ce boulot vous bouffe par sa cadence, et l'on se permet des comportements un peu durs sur certaines questions pour laisser passer la vapeur, pour refouler la fatigue et ce qu'il en a coûté de pondre tout ça.

HV ne m'a jamais semblé quelqu'un de cool, et l'âge ne l'a guère changé (ni diminué, ce qui est rare à quasi 90 piges). Mais il doit se sentir au-dessus de tout ceux qui touchent à son fils imaginaire, cela ressemble fort à la réaction qu'aurait un homme qui aurait vécu longtemps avec une femme et qui entendrait en parler un autre homme qui ne serait resté avec elle que quelques mois...
Malgré sa lourdeur physique apparente, Bill Ballantine était l'homme des décisions promptes.

Twin
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Message par Twin » 08 janv. 2008 à 17:35

Merci Remy de donner ta vision fort intéressante et qui mérite une belle discussion sérieuse
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Sarkel
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Message par Sarkel » 09 janv. 2008 à 4:01

Brice est bien d'accord avec toi, Rémy : écrire, c'est toujours faire un strip-tease, quel que soit le genre abordé et l'épaisseur de l'auteur. On s'effeuille plus ou moins, par petites touches ou pas, mais on finit à poil. C'est la règle du jeu, immuable, comme tu dis. Il n'en demeure pas moins que l'écrivain peut conserver certaines pudeurs, qu'il n'ait pas trop envie qu'on le mate sans fin après sa prestation. Personnellement, en tant que lecteur, j'aime tout savoir d'un auteur - voilà pourquoi j'apprécie un livre comme le tien -, mais je reconnais qu'il y a du voyeurisme dans ce comportement et que celui-ci peut indisposer un auteur.
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Lilou Multipass
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Message par Lilou Multipass » 09 janv. 2008 à 9:53

Bonjour rgal,

J'ai acheté le livre en question mais je n'ai pas eu le temps de le lire. J'ai lu ton droit de réponse sur le blog cité plus haut et j'ai donc cru comprendre que tu lui avais envoyé la préface il y a trois ans. Il t'a répondu à ce sujet en te demandant quelques corrections. Mais après ? Ma première réflexion, sans animosité envers HV, c'est que sans doute, et ce n'est que mon sentiment, il n'a plus "maitrisé" ton bouquin et même s'il a l'air de traiter son héros "par dessus la jambe" il estime en rester le propriétaire et garder un oeil dessus. Il a sans doute envie de maitriser tout ce qu'il se passe dans "son" domaine. Et donc sa réponse "acerbe" fait rappeler que c'est lui seul qui détient la vérité, qui en connait les tenants et les aboutissants, c'est sa Création (même si c'est une commande au départ et formatée par la politique éditoriale de l'époque) et il n'aime peut-être pas que tu l'aies mis à l'écart sur le reste de ton étude. Mais ceci n'est que spéculation de ma part.

Maintenant, au sujet de ta phrase :
"Tous les écrivains, même les plus anodins, le savent bien : le lecteur voit toujours dans ce qu’il écrit ce qu’il pense n’avoir jamais noirci. C’est ainsi. L’œuvre, de quelque importance qu’elle soit, n’échappe jamais à cette loi immuable... ".

... j'en ai honte et je suis confuse mais je n'ai rien compris.
Lilou,
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Ziggy
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Message par Ziggy » 09 janv. 2008 à 10:12

je pense que ça signifie que le lecteur met ce qu'il veut dans ce qu'il lit, et entre les lignes, même des choses que l'écrivain n'avait aucune intention de faire passer. une appropriation et un interprétation propre à chaque lecteur.
ce qui me semble une analyse un peu trop poussée dans le type de littérature de pure distraction dont nous parlons ici. on intellectualise pas un peu trop les bob, là ?
"si un homme ne sais pas vers quel port il navigue, aucun vent ne peut lui être favorable"

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Lilou Multipass
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Message par Lilou Multipass » 09 janv. 2008 à 10:22

oui, mais cette phrase là, n'était pas que pour HV, elle était générale pour tous les auteurs si j'ai bien lu.
Lilou,
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Ziggy
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Message par Ziggy » 09 janv. 2008 à 12:00

ben oui. et donc ? c'est quoi le tréfond de ta pensée ?
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Lilou Multipass
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Message par Lilou Multipass » 09 janv. 2008 à 13:17

rien de particulier et de très profond en somme, je voulais juste dire que la phrase citée, qu'elle soit appliquée à HV ou tout autre auteur, était pour moi incompréhensible, j'étais sorti du contexte "Bob Morane".

Mais je rebondis, si tu permets, sur le fait que tu dis si on intellectualisait pas trop les bob, là ... oui, mais tout étude, surtout avec un bouquin sorti, intellectualise très souvent trop le sujet. L'étude parue en livre sur Tom Sharpe, écrivain "populaire" est vachement poussée à ce propos (mais c'était génial à lire), l'auteur va chercher très loin les références en question. C'est généralement le cas pour des personnages récurrents dans des romans, aller chercher "la petite bête", c'est intéressant, cela peut être enrichissant mais ce n'est pas non plus primordial pour comprendre une "oeuvre", c'est un plus, ça rend cette dernière plus riche et plurielle qu'il ne semble au premier abord et si le lecteur a envie d'aller voir plus loin, pourquoi pas. l'auteur d'une étude ou d'un essai est un lecteur qui s'interroge les origines biographiques, sur des éléments de l'oeuvre pour en faire une thématique et va chercher de nombreuses références inter ou extra textuelles (ça se dit, ça ?), on en arrive même parfois (enfin, encore une fois, juste mon avis) à des coexistences paradoxales ... oui, on peut intellectualiser un peu trop nos lectures "populaires", mais perso, je préfère me prendre la tête sur mes personnages préférés de romans et en parler avec vous que sur la relation de Nicolas et Carla, quoique là je vois pas ce qu'on peut intellectualiser, et pourtant qu'est ce que je peux en entendre parler au boulot ... j'ai bien tenté une discussion sur la relation entre alien et predator mais elles m'ont regardé avec des yeux ronds en disant que j'étais folle ... mais ça, je m'en doute depuis longtemps !
Lilou,
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Message par Twin » 09 janv. 2008 à 18:56

T'aurais peut-être du essayer sur la relation entre Jacob et Delafon, elles connaissent peut-être mieux :?
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rgal
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Message par rgal » 11 janv. 2008 à 18:15

Quelques petites précisions à propos de ce que j'avais écrit. Honneur aux dames - jeunes et jolies, évidemment:

Lilou Multipass: tu as raison sur ma phrase, un rien tarabiscotée, mais grâce à Ziggy, je n'ai pas eu besoin de faire une explication de texte, ce qui m'a ôté une épine du pied. Moi qui ai faite mienne la devise: "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement", ça la fiche mal, n'est-ce pas?

Pour le côté voyeuriste que j'aurais - et que Brice avoue également -, peut-être, mais c'est certainement dû au fait que je suis passé par la Fac et que j'ai toujours aimé décortiquer la "chose" littéraire. Cela me donne un surplus de plaisir...

Le livre a été fait avec empathie, ce qui n'a pas empêché des bourdes (des "papous" mis à la place de "pygmées", par exemple, le rouge de la confusion ne m'a pas quitté depuis), et autres bêtises du genre. Comme le sait Nick Talopp, le boulot a été fait, au final, à l'arraché car notre héros a une univers vraiment foisonnant (55 ans d'existence, ce n'est pas rien). C'est pourquoi nous n'avons eu, ni le temps d'envoyer la matière à Henri Vernes - nous étions en retard de deux ans! -, ni de préciser certaines choses:

Par exemple, ni moi ni Francis n'avons écrit que Vernes avait eu comme "nègres" Schellens, Baronian, Heuvelmans, etc, comme certains l'ont - mal - lu. Mais des apports de ces gens-là sont semble-t-il intervenus, comme intervient toujours la discussion avec un confrère et des idées, lancées en l'air, qui se retrouvent ensuite dans une oeuvre. N'est-ce pas ainsi que cela s'est passé, un soir de 1816?

(extrait de Wikipédia concernant Frankenstein)
"L'idée du roman date de 1816. John William Polidori et Lord Byron résidaient à la Villa Diodati près de Genève sur le bord du lac Léman et reçurent la visite de Shelley, Mary et sa demi-sœur Claire Clairmont. Etant retenus à l'intérieur par la pluie incessante de l'année sans été, Byron proposa à ses hôtes d'écrire chacun une histoire de fantôme. Chacun s'acquitta plus ou moins de sa tâche, Byron écrivit un scénario fragmentaire dont Polidori s'inspira pour écrire « en deux ou trois matinées » The Vampyre, le roman qui est à l'origine du genre et qui inspirera Dracula. Shelley écrivit une historiette dont il se désintéressa rapidement et qui n'a pas été conservée. Quant à Mary, plus tard, elle écrivit donc le fameux Frankenstein ou le Prométhée moderne quelques semaines plus tard..."

Donc, j'invite ceux qui veulent discuter de certaines hypothèses du livre, de le faire avec attention - bonne humeur et sans esprit soupçonneux. Je signale en plus que j'ai tenté de n'oublier aucun ouvrage critique évoquant tel ou tel aspect du mythe moranien, ce qui montre à l'évidence que ni moi ni Francis ne nous considérons comme détenteurs d'une quelconque vérité.

Notre livre étant paru juste après celui de Daniel Fano, je n'ai évidemment pas pu le mettre dans ma bibliographie. Mais vous ne serez pas étonné d'apprendre que je l'ai immédiatement acheté et que je l'apprécie beaucoup. L'interview d'Henri Vernes y est, pour une fois, éclairante - notre maître à tous y a l'air très détendu, à l'aise, et se livre un peu plus que d'habitude. Quant à l'analyse de Daniel Fano, en à peine 40 pages, elle éclaire bien certains aspects du personnage. Avoir ensuite glissé quelques passages des romans est également une bonne initiative. On peut ainsi vérifier que l'écriture des romans - notamment dans les descriptions - y est très fouillée. C'est la raison pour laquelle je pense que nos deux ouvrages sont complémentaires, même si bien différents dans l'intention.

Ce qui est bien, au final, c'est la belle couverture médiatique concernant notre étude. Cela fait parler de Morane, encore de Morane, toujours de Morane, ce qui était notre but, à Francis et à moi.

(Cher Sun: J'ai sauté des lignes, tu as remarqué?)

SUN
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Message par SUN » 11 janv. 2008 à 18:29

rgal a écrit :(Cher Sun: J'ai sauté des lignes, tu as remarqué?)
Bien sûr, c'est beaucoup plus agréable :D

claude
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Message par claude » 11 janv. 2008 à 18:50

Les modérateurs de la Patrouille du Temps pourraient peut-être opérer l'aération, car ils ont le pouvoir d'éditer.

Rgal tu as aussi ce pouvoir.

NB Je ne suis pas modérateur dans cette section. :idea:

C'est fait ! :wink:

S.S.S.

Message par S.S.S. » 11 janv. 2008 à 18:52

Cher rgal,
je pose quelques instants mon temposcraphe sur ce post :wink:
Je suis d'avis de ne pas trop chercher midi à 14 heures. Bob Morane est une littérature populaire sans autre ambition que de distraire le lecteur (ciblé jeune à la création du personnage). Vouloir installer Bob ou son père Henri Vernes sur un divan me parait être pure masturbation intellectuelle.
Je n'ai pas lu, (encore), ton livre. Je ne vais donc pas en juger le contenu avant que de l'avoir lu mais le fait que H.V. ait été irrité m'intrigue. 8)
Donc RdV après lecture!
Amitiés. JP

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jean-yves
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Message par jean-yves » 12 janv. 2008 à 16:16

pas encore acheté ( pas trop préssé , d'autant que j'ai les autres ouvrages " moraniens" précédents de remy ) , cela ne saurait tarder
merci de ta présence sur ce forum et de cette belle analyse en tout cas , que je partage , et qui interesse bq de monde vu le nombre des lecture en tres peu de temps

bien sur , en définitive , c'est pas mal de blabla pour une " simple" litttérature populaire dont le but premier( ô combien réussi) fut de nous donner qq heures d'évasion mais qd on est passionné , on aime blablater :wink:

et au moins ce n'est point abscons ( le summum dans ce genre etant pour moi l'étude analytique de frank wagner sur " krouic" ds la revue " Poetique no 120 " de 1999 chez seuil, que rené n'a pas souhaité , a tort selon moi , publier ds reflets car jugée trop complexe )

dommage effectivement que les mémoires d'HV ne sortent pas avant longtemps : j'esperes que qq'un trouvera la possibilité/le temps de le faire ....apres , car quel parcours que cette vie là !
au moins se lâche t-il de plus en plus ds ses interviews l'age venant

pas trouver la 1er preface sur ton blog : le lien renvoie a la page en cours ...
indiscret sans doute de savoir pourquoi st martin ne l'avait pas co-signée ?....
tu dis lui avoir envoyé la préface a l'epoque , mais l'envois du livre aurait peut etre aussi été sympa , nonobstant les problèmes de délais de parution
en tout cas , sa réaction ds reflets ne m'étonne bien sur pas du tout :wink:

pas vu le livre sur le site d'Encrage , bizarre ...
dommage qu'il ne soit pas en " dur " comme les autres ouvrages de reference de cet éditeur ( meme si le prix est en rapport du coup ) :)

Richard P.
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Message par Richard P. » 12 janv. 2008 à 17:08

Rgal,

HV n'a pas aimé ton livre qui était pour les amateurs de HV, lesquels semblent, eux, l'apprécier. C'est l'inverse qui aurait été problématique. Tu n'aurais vendu qu'un seul exemplaire de ton livre. Tous comptes faits, tout va bien.

Celui que j'ai lu de tous ceux que tu as au contraire vendus me provoque deux commentaires.

Je précise d'abord que je l'ai lu avec plaisir et intérêt. Néanmoins j'ai tout de même trouvé la partie relative à l'Ombre Jaune disproportionnée. Certes M. Ming a toujours pris beaucoup de place dans la vie de Bob mais dans tes commentaires il en prend plus encore. A tel point qu'on se demande si, quoique Lefrancq ne soit pas ton éditeur, tu n'as pas recyclé ici un peu, beaucoup, de matériel déjà constitué ...

J'ai ensuite été surpris par tes résumés des aventures de BM. La platitude ne semble pas ton fort mais là tu t'appliques à rapporter les intrigues d'une façon tellement ... plate, que sous un aussi impitoyable éclairage toute la magie des livres résumés s'envole.

Ils font tout sauf donner envie de lire les livres dont ils parlent tes résumés ! Tu me diras que quand on écrit sur Bob Morane on n'écrit que pour les moranophiles. Qui connaissent tous leur Bob par coeur : les résumés ne sont là que pour mémoire.

Pour faire court, il semble que ton livre n'a été écrit ni pour HV ni pour les non-lecteurs des aventures de Bob Morane. Mais alors ! Il n'est que pour nous ?!

Chic alors ! Merci ! :D

Richard P.

PS : je m'autorise à rappeler à ceux que le caractère réducteur de ma lecture pourrait agacer que les commentaires sur les aventures récentes de Bob que l'on peut lire sur le forum apprécient généralement avant tout et dans l'ordre : le prix du livre, le nombre de ses pages, l'originalité relative du récit. Comme le disait je ne sais plus quel personnage de "L'île du passé" : à Rome fais comme les romains 8)

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jean-yves
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Message par jean-yves » 12 janv. 2008 à 19:31

Richard P. a écrit :Rgal,

Ils font tout sauf donner envie de lire les livres dont ils parlent tes résumés ! Tu me diras que quand on écrit sur Bob Morane on n'écrit que pour les moranophiles. Qui connaissent tous leur Bob par coeur : les résumés ne sont là que pour mémoire.

Pour faire court, il semble que ton livre n'a été écrit ni pour HV ni pour les non-lecteurs des aventures de Bob Morane. Mais alors ! Il n'est que pour nous ?!
c'est st martin qui va etre content ( c'est lui le responsable de la partie résumé) :twisted:

effectivement bien vu : qui d'autres que les amateurs de BM acheteraient ce livre ?
car comme le disait précédement rémy , ça bouge encore niveau bob , mais disont plutot que ça " bougeotte" , un peu a la parkinson ( non , non , je ne me moque pas de la moyenne d'age des lecteurs :twisted: )
et profitons -en , ça ne durera pas :?

je ne pense pas que la sortie des differents précédents et actuels ouvrages sur notre aventurier préféré aient fait exploser les ventes de romans/bd du bonhomme ....

Richard P.
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Message par Richard P. » 12 janv. 2008 à 20:25

jean-yves a écrit :


c'est st martin qui va etre content ( c'est lui le responsable de la partie résumé) :twisted:

effectivement bien vu : qui d'autres que les amateurs de BM acheteraient ce livre ?
car comme le disait précédement rémy , ça bouge encore niveau bob , mais disont plutot que ça " bougeotte" , un peu a la parkinson ( non , non , je ne me moque pas de la moyenne d'age des lecteurs :twisted: )
et profitons -en , ça ne durera pas :?

je ne pense pas que la sortie des differents précédents et actuels ouvrages sur notre aventurier préféré aient fait exploser les ventes de romans/bd du bonhomme ....
Ben j'suis au regret mais ils sont vraiment tristounes lesdits résumés. Au point d'en être dissuasifs. HV avait traité l'exercice de manière beaucoup plus plaisante dans 50 ans d'aventures ...

Quant à l'avenir de BM, le fait que des jeunes de 15 ans se passionnent comme des furieux à son propos lui ouvre de belles perspectives ...

Z'ont plutôt l'air de se passionner pour les premiers Bob d'ailleurs nos jeunes gens. On ne leur reprochera pas ... Et puis cela nous indique la voie à suivre. Si les jeunes se bougent pour les premiers Bob, à nous les vieux de faire ce qu'il faut pour les derniers bougent.

Euh ! non, cher Henri Vernes, quand je dis les vieux, c'est à nous, vos lecteurs, que je fais référence. Vous, vous êtes toujours du côté des jeunes ...

rgal
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rectifications

Message par rgal » 15 janv. 2008 à 15:25

Merci pour toutes les réponses que vous avez faites, toutes très pertinentes. Mais je dois d'abord m'expliquer sur deux termes qui, paraît-il, font bouger le landernau moranien.

Avec mon terme "petites filles", je ne voulais que m'amuser de l'expression, mise en avant par Morane, depuis les premières aventures, et non stigmatiser un quelconque penchant de quiconque! Quelle drôle d'idée. C'est vrai que Bob Morane a un échantillon très large de jeunes filles et femmes qui l'admirent, mais ce n'est que justice. Après tout, n'est-il pas un "vrai héros de tous les temps". Je m'excuse donc auprès de ceux qui m'auraient mal lu car, tout au long de l'étude que nous avons faite - et dans ces différentes réponses -, notre intérêt envers Morane et son papa spirituel - mais parfois caustique - ne s'est jamais démenti.

J'adorais d'ailleurs quant à moi cette gentille "condescendance" qu'avait Morane à l'égard de la gente féminine - ce qui ne l'a pas empêché d'être défaît par Miss Ylang-Ylang lors de leur première rencontre... Preuve que l'humour d'Henri Vernes est toujours très perspicace et en avance sur son temps.

Quant au "piratage" de textes... Aie, oui, évitons le terme. Tous les journalistes font la même chose: écouter les infos qu'on donne, les recueillir, les écrire - donc les réécrire - et les fournir aux organes de presse. Henri Vernes nous ayant raconté sa vie tumultueuse à Paris dans les années cinquante, l'idée de le voir sortir d'une chambre, de recueillir des informations, de les dicter au téléphone puis de revenir dare-dare dans sa chambre - ou d'aller dans un estaminet -, ainsi qu'il l'a dit dans des interviews, cette idée-là me plaisait beaucoup. La ressemblance entre son héros et lui-même me paraissait agréable à souligner. Là encore, si ma pensée n'est pas comprise, c'est qu'elle a été mal exprimée. Pan sur le bec du Gallart!

Pour ce qui est de la "platitude" des résumés, notre bouquin étant une étude, il nous a semblé intéressant de raconter les péripéties de chaque histoire en détail, afin que l'ensemble puisse servir à un possible chercheur d'université - qui, comme chacun sait, se sert des travaux de ses étudiants. Il ne s'agit donc pas, à mon avis, d'une critique négative sur le travail de Francis, bien au contraire.

Bon, qu'y a-t-il encore à rectifier, émonder, nettoyer, gommer, etc...? Je ne vois plus trop. Je me prends à soupirer de soulagement: Heureusement que cette étude était favorable, voire empathique - admirative, bien que non transie - avec l'univers de Bob Morane et d'Henri Vernes. Dans le cas contraire, c'est au bazooka qu'elle aurait été attaquée!

Maintenant, je vais me reposer un peu car les réponses m'ont plus fatigué que le travail d'étude proprement dit. Un comble, non...

Masque Jade
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Message par Masque Jade » 15 janv. 2008 à 16:00

Au fait Rgal, en feuilletant ton bouquin, j'ai rencontré une erreur, tu dis que Sophia Paramount -page 41- lors de l'affaire des "Dents du tigre", suit son commandant d'ami dans la vallée du lac bleu. Hors Sophia, Bob et Bill ne se sont rencontrés pour la première fois que dans l'aventure "Secret Service Soucoupe", soit environ 6 ans plus tard (Si on considère la chronologie des aventures). Petite erreur ! :D

Richard P.
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Message par Richard P. » 15 janv. 2008 à 16:17

Il serait fâcheux que les auteurs de l'étude se sentent à leur tour agressés.

L'évidence de "l'empathie admirative" pour le personnage et son auteur sur laquelle cette étude reposait n'a échappé à aucun de ses lecteurs.

A défaut que nos commentaires de lecteurs fassent preuve d'une quelconque lucidité - et songent même à y prétendre -, leur gratitude ne saurait être remise en cause.

Quant au fait que les lecteurs puissent devenir commentateurs et que face aux commentaires de son oeuvre on échappe rarement aux sentiments que procure un portrait de Photomaton ... :roll:

Twin
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Message par Twin » 15 janv. 2008 à 18:45

Masque Jade a écrit :Au fait Rgal, en feuilletant ton bouquin, j'ai rencontré une erreur, tu dis que Sophia Paramount -page 41- lors de l'affaire des "Dents du tigre", suit son commandant d'ami dans la vallée du lac bleu. Hors Sophia, Bob et Bill ne se sont rencontrés pour la première fois que dans l'aventure "Secret Service Soucoupe", soit environ 6 ans plus tard (Si on considère la chronologie des aventures). Petite erreur ! :D
Sophia n'a pas été souvent dans cette vallée :
Les captifs de l'Ombre Jaune
La fille de l'anaconda
et peut-être Le satellite de l'Ombre Jaune je ne me souviens pas trop
Break on through to the other side
Image

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me

Nick Talopp
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Message par Nick Talopp » 16 janv. 2008 à 10:25

Bonjour à tous!
J'ai parcouru l'ensemble des interventions, qui, personnellement, m'ont parues toutes pertinentes, à un niveau ou à un autre (Rémy dira que je suis plutôt du genre consensuel, ce qui n'est sans doute pas faux...).
Une remarque sur un point de détail (enfin, c'est vrai que ça prend de la place dans l'étude), les résumés.
Le parti-pris des auteurs a été, visiblement, de faire des "vrais" résumés (au sens technique), un peu comme ceux de l'"Année de la Fiction" (chez Encrage) pour ceux qui connaissent. Ces résumés sont faits (en principe) pour indiquer un maximum de choses. Ils sont, effectivement, plus destinés au chercheur qui cherche (normal pour un chercheur...) des renseignements précis (genre thématique, lieu, type de personnage, etc.) A la limite, c'est vrai que, pour quelqu'un qui a lu très peu de Bob Morane, qu découvre le personnage, il vaudrait mieux qu'il ne les lise pas trop... ça casse l'histoire, et c'est forcément moins agréable à lire (encore heureux!) que le vrai roman!
Mais je pense que les lecteurs de cette étude sont, soit justement des "chercheurs" passionnés de littérature populaire, qui ne se formaliseront pas du côté "plat", ou de très grands amateurs (genre la plupart des crapu... des sympathiques copains du Forum) qui prendront ces résumés comme un rappel, au cas (improbable, pour beaucoup, je vous l'accorde...) où ils auraient oublié la teneur de telle ou telle aventure...
En fait, les auteurs de l'essai ne diront pas le contraire (ou alors, ça va se payer...), il est très, très difficile de faire un essai littéraire qui parvienne à convenir à tous les publics en même temps: nouveaux lecteurs qui découvrent, vieux lecteurs chevronnés, collectionneurs (fous, souvent), coupeurs de cheveux en quatre (ils se reconnaîtront), lecteurs "premier degré" naïfs (au bon sens du terme) qui n'aiment pas trop qu'on démonte leur jouet (des fois, on n'arrive plus à le remonter correctement, si, si...) (ils se reconnaîtront), amateurs d'iconographie (limitée dans l'ouvrage en question, mais il y en a d'autres excellents dans le genre), le créateur de Bob Morane lui-même (qui n'aime pas trop que l'on tripote sa création dans tous les sens), etc.
J'ai plein d'autres chose à dire, mais là je suis censé travailler...
A bientôt
Oncle Joe- Lensman- Nick Talopp- Joseph Altairac

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cachi
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Message par cachi » 22 janv. 2008 à 21:56

J'ai reçu tardivement le "Profession aventurier" et viens juste de le terminer.
Désolé Rémy mais je suis assez déçu et comprend très bien la réaction négative d'Henri Vernes à ton ouvrage. Pourquoi avoir absolument voulu chercher à travers tous les chapitres thématiques des traces de "mystérieux" collaborateurs alors que tu as, fort justement, consacré un chapitre au sujet.
Il aurait mieux valu étayer davantage le chapitre en question que de suspecter dès le moindre changement de style ou de catégorie d'aventures la trace d'un "nègre".
Penses-tu qu'en plus de 50 ans d'écriture et après une révolution (au moins culturelle) comme celle de mai 1968, notre auteur pouvait rester le même y compris dans son style narrative. Pour ma part, je pense qu'il y a des Juniors qui ne sont pas du tout de sa main (la panne disait J.J.Schellens) et que les romans "bruts" d'après 68 ne sont qu'une adaptation à l'époque (avec ou sans collaborateurs).
Dernière critique, la place démesurée, à mon avis, de l'Ombre Jaune dans ton analyse (60 pages sur 160) au détriment des petits bijoux de la première période.
La critique est facile et je te rassure en te disant que ton livre, s'il est moins bien écrit que celui de Daniel Fano, est nettement plus fourni et qu'il respire le vrai amoureux de notre aventurier préféré. On sent que tu veux aller au delà des éloges dithyrambiques pour comprendre la genèse de l'oeuvre.
Donc pour celà, encore merci
moranien para la vida

S.S.S.

Message par S.S.S. » 27 janv. 2008 à 11:18

Reçu, (enfin), le livre samedi! :D

Richard P.
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Message par Richard P. » 27 janv. 2008 à 15:46

S.S.S. a écrit :Reçu, (enfin), le livre samedi! :D
Ben tu l'as acheté où pour qu'il mette autant de temps à te parvenir ?!

S.S.S.

Message par S.S.S. » 27 janv. 2008 à 18:54

Richard P. a écrit :
S.S.S. a écrit :Reçu, (enfin), le livre samedi! :D
Ben tu l'as acheté où pour qu'il mette autant de temps à te parvenir ?!
Sur Amazon, rebaptisé pour l'occasion "à ma zone!" :wink:

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