INTÉRESSANT

[chouin22]

http://strenae.revues.org/537

[L'Ombre Jaune]

Intéressant, certes, car j'ai réussi à m'accrocher à lire l'entièreté de l'analyse, malgré que je fusse d'emblée découragé de la lire, après en avoir parcouru le petit résumé du début.

Car en effet, quelle pédanterie exagérée dans le choix du vocabulaire, quel singulier manque de volonté de vulgariser tant soit peu la pensée de l'auteur.

En lisant le résumé de début, "on est irrémédiablement convoqué à l'archi-absconnissime usage hétéroclite d'une logorrhée intertextuelle qui ne dirait pas son nom, victime de sa propre tautologie, et dont la sémiologie invocatrice d'un mysticisme quasi quantique, ne peut qu'hérisser les attributs pileux prenant racine dans nos épythéliums pavimenteux stratifiés en stress lexicologique" ...

Bref, "kè k'il dit le monsieur? "

Mais, passé ce résumé, prenez la peine de lire le tout, soyez indulgent sur le style scolaire (on dirait un jeune étudiant tout fier d'étaler tous les nouveaux mots récemment appris en faculté de lettre) et alors, oui, il faut reconnaître que cette analyse est assez pertinente

[Masque Jade]

Peut-être intéressant, mais je n'ai pas eu le courage de le lire. Juste quelques lignes...

L'auteur est un "universitaire". Il plane trop haut pour moi et donc il ferait mieux de se mettre au niveau de tous.
Ce qu'il dit, même si c'est intéressant, doit pouvoir être écrit avec des mots plus simples. Je me permet de lui donner un conseil, car même s'il en sait beaucoup sur B.M., il devrait commencer par copier le langage et l'écriture d'Henri Vernes qui elle est l'impide et claire.

Une dernière chose, je ne sais si ce monsieur enseigne, dans ce cas je plains ses élèves : doivent pas entraver que couic dans ce qu'il dit.

[Laurent!]

Juste quelques remarques rapides :
- C'est un article publié dans une revue universitaire, il est donc écrit dans un langage universitaire. Il n'est donc a priori pnas destiné à un public non familier avec la terminologie et les concepts utilisés, comme la majorité des articles mis à disposition sur revues.org (personnellement j'aime l'archéologie, je lis énormément sur le sujet, mais les articles universitaires dans ce domaine me dépassent la plupart du temps).
- Pour autant cet article me parait assez compréhensible en l'état.
- Matthieu Letourneux est le responsable du site http://www.roman-daventures.com qui est une référence de base dans le domaine de la littérature populaire d'aventures et donne la bio de pas mal d'auteurs clés dans ce domaine.

[cachi]

J'ai pas lu et donc je devrais me taire.
Simplement, je voudrais seulement dire qu'un langage universitaire n'est pas synonyme d'obscurité.
Normalement c'est même le contraire et les bonnes thèses universitaires publiées en direction du grand public sont justement accessibles à tous et c'est pour celà qu'elles ont eu l'appréciation maximum des "docteurs".
Par contre, elles sont écrites dans un français irréprochable pas comme les discours de certaines somnités qui se veulent proche du peuple. Me comprendront ceux qui voudront.
La culture doit être accessible à tous

[L'Ombre Jaune]

Le langage universitaire n'est la plupart du temps pas obscur, mais certains écrivains universitaires semblent pourtant se complaire dans l'obscurantisme. Que ceux qui voudront comprendre s'intéressent aux parutions d'Alan Sokal dans les années 90, où il dénonça cet usage d'un charabia pédant dans certaines études "scientifiques post-modernes".

Il publia lui-même une "imposture" (à dessein) dans une revue culturelle américaine renommée, afin de dénoncer certaines impostures intellectuelles qu'il pointa du doigt plus tard encore. Le titre de son article : "Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique" en dit long sur son contenu, ou plutôt l'absence de contenu. La supercherie n'a même pas été éventée, si ce n'est par lui-même par après, pour bien démontrer que bons nombres de lecteurs se complaisaient, consciemment ou non, dans des exercices de masturbations sémantiques.

Cela rappelle cette histoire d'un collectif de peintres qui avaient fait peindre une toile "impressionniste" par un âne, en attachant successivement des pinceaux de différents couleurs à sa queue, et dont le travail (d'un artiste anonyme, tel qu'il avait été présenté) fut accueilli par de grandes critiques positives et bien argumentées de la part de ces beaux parleurs. (qui furent bien honteux et en colère, une fois la supercherie leur ayant été dévoilée.)

Allez, un petit dernier pour la route, un extrait d'un de ces ouvrages "proches du peuple" rédigé par un auteur coutumier de l'exercice, Gilles Deleuze, attention, accrochez vous, ça va faire mal :

" On voit bien ici qu’il n’existe aucune correspondance bi-univoque entre des chaînons linéaires signifiants ou d’arché-écriture, selon les auteurs, et cette analyse machinique multidimensionnelle, multi référentielle. La symétrie d’échelle, la transversalité, le caractère pathique non discursif de leur expansion : toutes ces dimensions nous font sortir de la logique du tiers exclu et nous confortent à renoncer au binarisme ontologique que nous avons précédemment dénoncé. Un agencement machinique, à travers ses diverses composantes, arrache sa consistance en franchissant des seuils ontologiques, des seuils d’irréversibilité non linéaires, des seuils ontogénétique et d’autopoïèse créatives. "

[cachi]

OMBRE JAUNE ta citation de G.Deleuze est une délice. Exactement ce qu'il ne faut pas faire.
Je conseille au hasard de lire Levi Strauss. Un thésard chercheur lisible par quelqu'un qui sait lire ou les oeuvres nombreuses du prof. Clairembart. Toute la collection "Terres humaines" quoi

[Serge]

Allez, un petit dernier pour la route, un extrait d'un de ces ouvrages "proches du peuple" rédigé par un auteur coutumier de l'exercice, Gilles Deleuze, attention, accrochez vous, ça va faire mal :

" On voit bien ici qu’il n’existe aucune correspondance bi-univoque entre des chaînons linéaires signifiants ou d’arché-écriture, selon les auteurs, et cette analyse machinique multidimensionnelle, multi référentielle. La symétrie d’échelle, la transversalité, le caractère pathique non discursif de leur expansion : toutes ces dimensions nous font sortir de la logique du tiers exclu et nous confortent à renoncer au binarisme ontologique que nous avons précédemment dénoncé. Un agencement machinique, à travers ses diverses composantes, arrache sa consistance en franchissant des seuils ontologiques, des seuils d’irréversibilité non linéaires, des seuils ontogénétique et d’autopoïèse créatives. "

Je suis assez d'accord avec les affirmations de Gilles Deleuze, bien que je trouve celles ci quelque peu simplistes... Il pourrait appronfondir....

[SUN]

Ce que j'aime c'est le "bi-univoque".
C'est un peu le même concept qu''un couple de vers solitaires

Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire

[Reeves]

Et ben moi, je m'suis endormi en sursaut...

Ce genre de descriptif est très commun à ceux qui parlent de tout sans savoir vraiment de quoi ils parlent, même si dans ce cas l'analyse semble pertiente. Un ami qui connaît très bien la veuve de Magritte discutait avec elle du tableau: 'Ceci n'est pas une pipe'. Posant la question pourquoi il a appelé ce tableau ainsi, elle a répondu: 'pour emmerder le monde!' Aussi simple que cela.

Sur Wikipédia on trouve ceci:
La Trahison des images (1929, huile sur toile, 62 x 81 cm, Art Institute of Chicago) est un des tableaux les plus célèbres de René Magritte. Il représente une pipe, accompagnée de la légende suivante : « Ceci n’est pas une pipe. » L'intention la plus évidente de Magritte est de montrer que, même peinte de la manière la plus réaliste qui soit, un tableau qui représente une pipe n’est pas une pipe. Elle ne reste qu’une image de pipe qu'on ne peut ni bourrer, ni fumer, comme on le ferait avec une vraie pipe.

Bien des interprétations ont été données à ces tableaux, notamment par Michel Foucault dans Ceci n'est pas une pipe (1973) dans l'édition duquel sont publiées, en appendice, deux lettres de Magritte. L'explication la plus évidente consiste à constater tout bonnement que l'image d'une pipe n'est effectivement pas une pipe, et que Magritte mobilise, par le paradoxe apparent contenu dans ces toiles, l'imagination et la réflexion du spectateur qui en tirera les conclusions qu'il souhaitera sur la question de la réalité des choses en général.

C'est fou ce que certains peuvent trouver du compliqué dans les choses qui ne le sont pas...

René avait vraiment un sens de l'humour certain.

[Jean Roger]

euh
un brin longuet et pompeux non !
(j''ai juste parcouru j'avoue)

[Serge GIOANNI]

il est vraie que la phrasologie est un tantinet emphatique et pompeuse

[Masque Jade]

Employer le terme "Un tantinet" me paraît très, très gentil...

[michao]

Voilà enfin un article sur les Bob Morane qui n'est pas que le témoignage d'un fan ( témoignages qui peuvent être intéressants, mais où des idées nouvelles ne sont que rarement développées)

N'écoutez les plaignards plus haut! S'ils endorment, laissons-les dormir! Mais si vous voulez parler de la série de romans Bob Morane, c'est un bon article (avec un vocabulaire de chercheur universitaire, c'est vrai)

Mais il y a aussi la présentation de Henri Vernes faite par cet auteur sur http://www.roman-daventures.com (excellent site d'ailleurs) :

http://www.roman-daventures.com/auteurs ... vernes.htm

qui est plus facile à lire, et bien intéressante tout de même.