Et voici ma version des faits
C'est plein de fautes mais je ne suis pas très fort en orthographe, vous avez déjà pû le constater
"C'est par une superbe après-midi de fin d'été que nous nous sommes retrouvés à Paris devant un hôtel Formule1 du sud-ouest de Paris... nous... les amis du forum, une vingtaine de spéléo et guides cataphiles...
Mon imagination allait bon train, où était donc cette entrée mystérieuse? Nous faudrait-il descendre par une bouche d'égout? Nous faufiler dans les caves d'un bâtiment abandonné? Déplacer un rocher masquant l'entrée secrète de ce lieu rempli de mystère ?
Nous nous mimes en route à travers la ville sous les regards amusés des passants, habillé de nos vêtements les plus salles, de combinaisons spéléo ou de nos Kway, d'aucun muni de grosses bottes de pêcheur, d'autres seulement chaussé de leur basquets...
Après quelques centaines de mètres seulement se présenta le premier obstacle, un petit mur qu'il fallu franchir d'un bon pour se retrouver sur les voies désaffectées du RER... une assez longue marche dans les gravas de cette ligne de chemin de fer s'en suivit mais finalement nous ateingnîmes un tunnel fort sombre où déjà les lampes de poches durent être allumées... Nous marchions depuis quelques minutes dans l'obscurité quand soudain un cri déchirant retentit, un cri à peine humain, celui des Dacoït de l'Ombre Jau.... heuuu je m'égare, et bien non, pas de cri ni de danger, juste l'entrée... une toute petite entrée, creusée par les cataphiles eux-mêmes, par laquelle il fallu se glisser pour pénétrer les entrailles de Paris. Je me retournais et, derrière moi une paroi bloquait à présent l'entrée, une paroi sur laquelle apparaissait un dessin compliqué, un heptagone? Ahhh non! Une fois de plus je m'étais mépris, il ne s'agissait pas d'une paroi, juste d'un colosse: notre Dom vêtu de son T-shirt Bob Morane, emplissait maintenant l'étroit corridor...
Les premières dizaines de mètres de progression courbée allaient donner le ton de toute la balade, dans les tunnels obscurs de ce gruyère souterrain, nous nous sommes suivit durant des heures, passant tantôt dans des endroits bas de plafond, tantôt dans des corridors ou l'eau montait jusqu'au mollets.... parfois les murailles étaient nues, parfois couvertes de barres métalliques soutenant des tuyaux de plomb mangeant la moitié de notre passage. De temps à autres nous croisions des corridors remplis d'ossements brisés déposés là des centaines d'années plus tôt...
Je fus surprit de ne pas sentir la moindre odeur déplaisante, par erreur j'avais associé catacombes et égouts alors qu'il s'agit de deux réseaux séparés, sans aucun lien entre-eux, les catacombes se trouvant à près de quinze mètre sous terre et donc, bien plus bas que le réseau d'évacuation de la ville.
La lumière, par contre, me laisse un souvenir inoubliable... les lampes de nos amis spéléo donnaient à ce lieu magique une ambiance chaleureuse particulière, éclairant de leur halot jaunâtre les tags et les fresques. Je repensais par moment à la visite des pyramides Maya que j'avais effectuée au Mexique l'année précédente.
Parfois je me disais qu'il serait bien difficile de sortir de ce réseau sans guide car nous étions dans un véritables labyrinthe. Des corridors s'ouvraient tantôt à gauche, tantôt à droite et la lumière de nos lampe s'y perdait sans jamais pourvoir en percer les ténèbres...
Les blagues, pour la plupart du temps lancée à tue tête par Dom et Para, nous donnaient l'impression d'avoir emmené une radio bloquée sur la fréquence des grosses têtes.
Après plusieurs heures de marches, passant d'une "chambre" à l'autre, nous nous arrêtâmes pour grignoter un bout sur le pouce, là un dilemme nous attendait, il nous restait 2 heures de marche pour rejoindre la sortie ou 6 heures pour visiter les lieux les plus célèbres, comme la tombe de Philibert, le blockhaus allemand et atteindre la sortie suivante. A la quasi unanimité nous choisîmes de rester encore 6 heures sous terre.
Après plusieurs heures encore nous arrivâmes en vue de l'entrée secrète du blockhaus. Secrète car cette entrée n'existe pas... officiellement, toutes les entrées ont été murées à l'intérieur même des catacombes et c'est finalement les cataphiles eux-mêmes qui ont percés une paroi du blockhaus pour pouvoir si faufiler. L'entrée en est si étroite qu'il nous a fallu de longues minutes afin que les 25 membres de l'aventure ne finissent par s'y glisser.
La visite en valait la peine, des corridors étroits, un labyrinthe à l'intérieur du labyrinthe, bloqués par des portes métalliques rongées par la mort rouge... on se serait cru à l'intérieur d'un sous-marin échoué.
Bien entendu il nous fallu pratiquement autant de temps et d'efforts pour en sortir que pour y rentrer.
Nous sommes repartit gaiement en direction de la fontaine des Chartreux, un trou rempli d'une eau de source, froide comme la mort... Les plus couillu d'entre-nous s'y plongèrent la tête pour un baptême cataphiles improvisé.
20 heures... le temps passait et la faim se faisait insistante, nous nous dirigeâmes donc vers la "salle" à manger... une porte métallique, rouillée comme un vieux clou y faisait office de table et des blocs de calcaire nous servaient de chaises... et là, à ma grande stupéfaction, des bougies apparurent et la table-porte se rempli de victuailles, de camembert, de pâté en croûte, de bouteilles de vin... une cafetière fut mise en route et un délicat parfum de café se répandit dans la pièce animées de conversations bruyantes, agrémentées de blagues... une bonne humeur générale et chaleureuse envahissait notre "grotte"...
Le temps passait et nous dûmes lever le camp pour nous diriger vers la sortie qui était encore à plus de deux heures de marche. en chemin nous vîmes la galerie des promos un endroit remplit de fresques murales estudiantines.
Quelle ne fut pas ma surprise de croiser Goldorak et autre Largo Winch au détour d'un couloir...
Après une courte escale dans une cave ou l'on nous aspergea de produit phosphorescent, nous reprîmes la route et, un peu plus loin, nous rencontrâmes des "indigènes" à la "plage", il n'étaient ni peinturlurés ni sauvages mais baignaient dans une musique hard rock émise par un petit radiocassette. Une odeur de pétard se répandait à travers les couloirs...
Des gens accueillants et sympathiques mais à 23 heures, il était temps de sortir!
Nous n'avions cependant pas prévu que la partie la plus éprouvante de la balade restait à venir, à partir de là, le corridor se remplit d'eau jusqu'à passer bien au-dessus des bottes achetées à la hâte avant la descente, le plafond s'abaissa une fois de plus et une lente colonne se mit en route, tantôt essayant d'éviter la flaque, tantôt pataugeant en son coeur.
Après une durée rendue indéterminable par des couloirs infinis, nous arrivâmes à la sortie... un puit vertical de 15 mètre de haut, muni d'échelons, qui devait nous mener à l'air libre. Nous prîmes l'un à la suite de l'autre la direction du ciel. Inutile de dire que 15 mètres d'échelons, après 9 heures de marche, sous une pluie de boue dégoulinant des bottes du grimpeur précédent ne fut pas de tout repos mais nous débouchâmes finalement dans le plus grand silence par une taque posée sur un trottoir en plein coeur de la capitale, sous les regards médusés des noctambules, "crottés" mais heureux de notre aventure...
Il me reste à signaler que malgré les efforts intenses que représentait cette expédition pour des gens non aguerris, pas une seule fois je n'ai entendu quelqu'un se plaindre... la bonne humeur et le plaisir de la découverte ont régnés tout le long du parcours.
Une journée fantastique qui restera gravée à tout jamais dans ma mémoire ainsi que dans celle des autres moraniens présents...
Encore un grand merci à Dan (notre organisateur) et à nos guides."