Voilà ce qu'était pour moi un Bob Morane. Jamais on ne retrouve un tel texte évocateur d'aventures dans les inédits, et ce depuis longtemps. C'est ausi pour ça que pour moi, même si on me dit que la fille de l'anaconda est de qualité, je répond que non.Lil Haston assistait, sans s'y mêler, à cette conversation entre les deux amis. Jamais, depuis leur recontre dans la salle à manger de l'hotel "Amazonas", à Iquitos, elle n'avait cru un instant qu'ils l'abandonneraient. Malgré sa jeunesse, elle avait compris aussitôt que, malgré leurs réticences, leurs appels à la prudence, elle pourrait compter sur eux en toute circonstance. Et elle ne se trompait pas, car quiconque connaissait bien Bob Morane et Bill Ballantine savait qu'ils étaient un peu semblable, l'armure en moins, à ces chevaliers errants qui, aux temps passés, parcouraient monts et vallées à la recherche de veuves à secourir, d'orphelins à défendre, de gentes dames à protéger. Mais, aujourd'hui, s'il existe encore des orphelines, il n'y a plus d'ogres ni de méchants barons à châtier, et, pour l'instant, les monts et vallées avaient fait place à la redoutable forêt amazonienne hantées par les réducteurs de têtes qui interdisaient l'accès du temple perdu et la conquête de l'Idole Verte comme, jadis, des dragons empêchaient l'approche de ces châteaux enchantés, où demeuraient prisonnières de belles princesses endormies pour cent ans.
Voici ce qu'est pour moi un Bob Morane
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Voici ce qu'est pour moi un Bob Morane
Voici un extrait de l'idole Verte:
Le procédé de l'Anse du Pirate pour entretenir le suspense sur l'ensemble du roman est un signe.
J'ai apprécié le procédé des fausses pistes. Cela créait un suspense tout au long du roman. On se demandait: mais que vient faire cette anse; ce pirate ? Et cette malle sur la couverture ? Et ce svastika ? Signe nazi ? Signe d'une secte hindoue ? L'Inde, mais alors Ming ?
Et jusqu'au bout .
J'ai apprécié le procédé des fausses pistes. Cela créait un suspense tout au long du roman. On se demandait: mais que vient faire cette anse; ce pirate ? Et cette malle sur la couverture ? Et ce svastika ? Signe nazi ? Signe d'une secte hindoue ? L'Inde, mais alors Ming ?
Et jusqu'au bout .
Je faisais allusion à la phrase ne contenant qu'un seul mot, à savoir rien.Kijang a écrit :Jusqu'au bout... et puis rien. rien.
Ce qui est mieux que rien, me direz-vous ?
Et bien non, en l'occurence, rien ne vaut rien (vaurien!) plutôt que "rien".
...
Oui, je sais, je n'ai rien à dire. Je m'arrête donc ici.
- Louis Parent
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Tu as bien raison Éric.
J'ai fait comme toi et commencé la relecture des EO à partir du roman 1
J'ai terminé hier "La croisière du Mégophias", donc le 13.
Malheureusement pas assez de temps libre pour lire. À peine, deux ou trois heures par semaine
Bref, je lis les inédits à travers de ces relectures, et laissez-moi vous dire que ce n'est pas trop pareil. J'ai toujours plus de plaisir lorsque je retourne dans le vieux Bob.
La qualité du texte, les descriptions, les intrigues et coups de théâtre...tout est mieux dans les vieux.
Par contre, je suis vraiment très heureux que mon héros et son auteur soient encore là pour nous. On a beau critiquer, nous sommes choyés d'aimer une série qui nous accompagne depuis notre jeunesse et qui nous apporte tellement de nouveauté qu'il est difficile d'en tenir la liste.
J'aime mieux des Bob moins passionnants, que pas de Bob du tout. Et puis, il semble qu'il y ai un renouveau. Plusieurs disent que l'Affaire du Louvre est très bien, et sans "fôtes" . J'a donc hâte de le lire, de même que les autres nouveautés.
J'ai fait comme toi et commencé la relecture des EO à partir du roman 1
J'ai terminé hier "La croisière du Mégophias", donc le 13.
Malheureusement pas assez de temps libre pour lire. À peine, deux ou trois heures par semaine
Bref, je lis les inédits à travers de ces relectures, et laissez-moi vous dire que ce n'est pas trop pareil. J'ai toujours plus de plaisir lorsque je retourne dans le vieux Bob.
La qualité du texte, les descriptions, les intrigues et coups de théâtre...tout est mieux dans les vieux.
Par contre, je suis vraiment très heureux que mon héros et son auteur soient encore là pour nous. On a beau critiquer, nous sommes choyés d'aimer une série qui nous accompagne depuis notre jeunesse et qui nous apporte tellement de nouveauté qu'il est difficile d'en tenir la liste.
J'aime mieux des Bob moins passionnants, que pas de Bob du tout. Et puis, il semble qu'il y ai un renouveau. Plusieurs disent que l'Affaire du Louvre est très bien, et sans "fôtes" . J'a donc hâte de le lire, de même que les autres nouveautés.
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Un petit roman pour passer le temps, rien de plus je le crain bien.claude a écrit :Qu'est-ce qu'un Bob Morane pour vous, les nouveaux ?
Ceci sans vouloir offencer qui que ce soit bien sur.
N'oublier pas que j'aime bien les bobs aussi sinon je ne serai pas la
In every generation there is a chosen one. She alone will stand against Vampires, Demons and the forces of darkness. She is the Vampire Slayer!
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Tu as raison Whistler. C'est amusant c'est exactement ce que dit Henri Vernes, lui-même. "J'ai écrit des Bob Morane, pour qu'ils soient lus en 1 ou 2 heures, pour que le lecteur passe un bon moment et rien de plus, sans chercher plus loin... Il le lit et puis il l'oublie."
Ce qui prouve qu'il a une vision réaliste de son oeuvre et que c'est nous ses lecteurs et fans qui avons donné à cette oeuvre une dimension qu'il n'avait pas prévu au départ, en cherchant les significations cachées du plus petit détail de chacun de ses livres.
Ce qui est amusant aussi, c'est que nous avons lu et que nous n'avons pas oublié. L'oeuvre a pris de l'ampleur et a dépassé le maître, ce qui fait notre bonheur à nous ses fans. Mais je pense qu'il faut "raison garder" en ramenant tout cela à ses justes proprtions.
Ce qui prouve qu'il a une vision réaliste de son oeuvre et que c'est nous ses lecteurs et fans qui avons donné à cette oeuvre une dimension qu'il n'avait pas prévu au départ, en cherchant les significations cachées du plus petit détail de chacun de ses livres.
Ce qui est amusant aussi, c'est que nous avons lu et que nous n'avons pas oublié. L'oeuvre a pris de l'ampleur et a dépassé le maître, ce qui fait notre bonheur à nous ses fans. Mais je pense qu'il faut "raison garder" en ramenant tout cela à ses justes proprtions.
«Oui, monsieur, moi, je descends du singe. Mais vous, vous y remontez !»
Alexandre DUMAS.
Mon avatar est un fragment d'un dessin de CORIA, inédit , original et personnel.
Alexandre DUMAS.
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Bien sur!Masque Jade a écrit :[...]c'est nous ses lecteurs et fans qui avons donné à cette oeuvre une dimension qu'il n'avait pas prévu au départ, en cherchant les significations cachées du plus petit détail de chacun de ses livres.
Ce qui est amusant aussi, c'est que nous avons lu et que nous n'avons pas oublié.
Mais c'est ce qui est rigolo... et digne d'intérêt!
Ces romans "jeunesse" ataient écrits assez rapidement, pour distraire et être oubliés aussi vite... OK.
Ils n'étaient pas faits pour être étudiés, décortiqués, lus et relus... OK
N'empèche, il me semble très intéressant, pour entre autres tenter d'expliquer que nous sommes devenus et restés accros à BM, de voir ce qui était réaliste, fantaisiste, fantastique, héroïque, techniquement ou scientifiquement possible ou impossible, de comprendre comment ça se situait dans les modes, craintes, espoirs et mouvements de l'époque, et pourquoi ça marche encore ou pourquoi ça ne marche plus...
Moi, pour ce que j'en dis... ©
N'empêche que l'énoncé d'Henri Vernes (Il lit, puis l'oublie) est de plus en plus vrai. Moi qui a une excellente mémoire, je suis la preuve vivante de cela. Il y a quelques mois, j'ai lu la Lumière de l'Ombre jaune et, dès le lendemain, je ne me souvenais plus de la 2e partie du roman.
Alors que je peux raconter, sans problèmes, la plupart des 150 premières aventures de Bob, je ne peux dire la même chose des 50 derniers. J'avoue que j'ai relu à 2 ou 3 reprises les 150 premiers romans. Toutefois, si je ne l'ai pas fait avec les autres, c'est que cela n'en valait pas la peine.
Alors que je peux raconter, sans problèmes, la plupart des 150 premières aventures de Bob, je ne peux dire la même chose des 50 derniers. J'avoue que j'ai relu à 2 ou 3 reprises les 150 premiers romans. Toutefois, si je ne l'ai pas fait avec les autres, c'est que cela n'en valait pas la peine.
J'avoue partager la même opinion. Pour moi, la période "classique" de Bob s'est arrêtée avec l'édition des Champs-Elysées. Je n'ai pratiquement jamais éprouvé le même plaisir en lisant les Bob suivants en trouvant même certains franchement nuls (ex: L'anse du pirate). C'est en relisant des vieux Bob que je maintiens parfois mon enthousiasme.LucD. a écrit :Alors que je peux raconter, sans problèmes, la plupart des 150 premières aventures de Bob, je ne peux dire la même chose des 50 derniers.
Michel Vannereux (Le Météore, Basis, Mangani)
http://www.stellarque.com/
forum : stellarque.xooit.fr
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Si on relit soigneusement les interviews du maître, l'expression one-shot revient souvent.
Il envisage d'abord les romans comme indépendants les uns des autres . Ils sont l'utilisation d'une idée différente à chaque fois sans recherche d'une continuité narrative d'un roman à l'autre.
Ma lecture des vieux romans me rend hermétique aux effets des changements que j'aperçois ou pas (dans cet état d'esprit-là) dans les nouveaux romans et mon enthousiasme reste intact. Je pense que cet état d'esprit s'est forgé naturellement par le fait que j'ai toujours dans mon imagination ajouté du texte au texte; cette habitude de lecture a pu s'épanouir parce que j'ai d'abord connu Bob Morane en BD d'une semaine à l'autre. Alors c'est beaucoup plus facile pour moi, j'en ai conscience, de ne pas être bouleversé.
Maintenant d'un roman à l'autre, mon imagination pour rendre plus cohérent le roman avec l'univers cérébral moranien que j'ai depuis longtemps est plus ou moins sollicitée . Et comme par goût personnel, j'aime bien échafauder des hypothèses, le fait que l'on me donne l'occasion d'en créer mentalement me permet d'avoir un bon ressenti global. Dans les hypothèses les plus déroutantes, il m'est arrivé de dire ou bien je n'ai toujours pas trouvé le moyen d'intégrer tel élément, mais cela va venir, ou bien je me dis que c'est comme dans la Prisonnière de l'Ombre jaune : ce n'est pas du récit direct, mais un récit indirect rédigé par l'auteur qui place sur le papier une certaine interprétation de ce qu'a réellement vécu Bob Morane.
Cela m'est très particulier bien sûr et heureux ceux qui ont pour l'instant la même approche de lecture que moi ! Pour les autres forumiens ou lecteurs, je ne sais pas trop si une telle approche peut s'effectuer facilement et avec succès.
NB j'ai l'impression pour avoir lu les commentaires de Masque que mon imagination ne va pas être de tout repos prochainement
Il envisage d'abord les romans comme indépendants les uns des autres . Ils sont l'utilisation d'une idée différente à chaque fois sans recherche d'une continuité narrative d'un roman à l'autre.
Ma lecture des vieux romans me rend hermétique aux effets des changements que j'aperçois ou pas (dans cet état d'esprit-là) dans les nouveaux romans et mon enthousiasme reste intact. Je pense que cet état d'esprit s'est forgé naturellement par le fait que j'ai toujours dans mon imagination ajouté du texte au texte; cette habitude de lecture a pu s'épanouir parce que j'ai d'abord connu Bob Morane en BD d'une semaine à l'autre. Alors c'est beaucoup plus facile pour moi, j'en ai conscience, de ne pas être bouleversé.
Maintenant d'un roman à l'autre, mon imagination pour rendre plus cohérent le roman avec l'univers cérébral moranien que j'ai depuis longtemps est plus ou moins sollicitée . Et comme par goût personnel, j'aime bien échafauder des hypothèses, le fait que l'on me donne l'occasion d'en créer mentalement me permet d'avoir un bon ressenti global. Dans les hypothèses les plus déroutantes, il m'est arrivé de dire ou bien je n'ai toujours pas trouvé le moyen d'intégrer tel élément, mais cela va venir, ou bien je me dis que c'est comme dans la Prisonnière de l'Ombre jaune : ce n'est pas du récit direct, mais un récit indirect rédigé par l'auteur qui place sur le papier une certaine interprétation de ce qu'a réellement vécu Bob Morane.
Cela m'est très particulier bien sûr et heureux ceux qui ont pour l'instant la même approche de lecture que moi ! Pour les autres forumiens ou lecteurs, je ne sais pas trop si une telle approche peut s'effectuer facilement et avec succès.
NB j'ai l'impression pour avoir lu les commentaires de Masque que mon imagination ne va pas être de tout repos prochainement
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- Localisation : dans les champs de fraises pour toujours
Ben non, c'est pas Masque.
C'est partir du principe que le roman est bon qu'on l'ai lu ou pas.
Hors, il me semble que ce qui est intéressant (d'un point de vue littéraire) c'est justement , partir vierge et sans jugement et de se forger une idée sur la qualité de l'ouvrage une fois lu.
le sens critique permet d'avoir du recul par apport à la création artistique et nous ramène (heureusement) à une juste valeur des choses.
Vernes a , ou a eu du talent, ce talent peut lui faire défaut et notre sens critique est là pour le remarquer. de mème ce sens critique nous donne assez de clairvoyance pour replacer les romans de Vernes à leur juste place dans la littérature romanesque et nous évite d'en faire l'égal des plus grands (ce dont il se défend).
Donc (à mon sens) (et cela n'engage que moi) (encore que...) le meilleur moyen de goûter à un livre c'est seulement de le lire, avec plaisir, enthousiasme, passion mais seulement de le lire.
tout ça m'a donné soif... vais boire un coup.
C'est partir du principe que le roman est bon qu'on l'ai lu ou pas.
Hors, il me semble que ce qui est intéressant (d'un point de vue littéraire) c'est justement , partir vierge et sans jugement et de se forger une idée sur la qualité de l'ouvrage une fois lu.
le sens critique permet d'avoir du recul par apport à la création artistique et nous ramène (heureusement) à une juste valeur des choses.
Vernes a , ou a eu du talent, ce talent peut lui faire défaut et notre sens critique est là pour le remarquer. de mème ce sens critique nous donne assez de clairvoyance pour replacer les romans de Vernes à leur juste place dans la littérature romanesque et nous évite d'en faire l'égal des plus grands (ce dont il se défend).
Donc (à mon sens) (et cela n'engage que moi) (encore que...) le meilleur moyen de goûter à un livre c'est seulement de le lire, avec plaisir, enthousiasme, passion mais seulement de le lire.
tout ça m'a donné soif... vais boire un coup.
2 façons de concevoir le 1er contact avec un livre effectivement .
J'utilise ta façon quand j'aborde autre chose que la série Bob Morane.
Pour moi, Bob Morane, c'est ma 1ère lecture historiquement. J'ai appris à lire par les bulles BM. C'est pour cela que je l'aborde de façon très spéciale . Voire trop spéciale quand on prend du recul comme tout tiers à mon vécu personnel peut en prendre.
J'utilise ta façon quand j'aborde autre chose que la série Bob Morane.
Pour moi, Bob Morane, c'est ma 1ère lecture historiquement. J'ai appris à lire par les bulles BM. C'est pour cela que je l'aborde de façon très spéciale . Voire trop spéciale quand on prend du recul comme tout tiers à mon vécu personnel peut en prendre.