Cosey et Jonathan

[cachi]

Jonathan – Intégrale T5 par Cosey
Si nombre de chefs d'oeuvre inoubliables de Cosey ont été publiés chez Dupuis "Aire Libre" (Le voyage en Italie, Saïgon-Hanoï...), c'est Jonathan qui a fait connaître Bernard Cosandey dit "Cosey".
Depuis le premier tome de Jonathan, Cosey dialogue avec son héros et, pour notre chance,
toutes les aventures existantes de Jonathan sont aujourd'hui réunies en Intégrale chez le Lombard.
Dans la dernière livraison (Intégrale 5), l’auteur se dévoile comme il ne l’avait jamais fait auparavant que ce soit sur son art ou sur ses «engagements».
L’introduction de l’Intégrale 5, nous permet de pénétrer réellement dans l’atelier de Cosey et de découvrir ses secrets de fabrication. Refus catégorique de la CAO (Conception assistée par Ordinateur) et un énorme travail sur les couleurs et leur assemblage. J’y ai notamment beaucoup appris sur le « jaune ».
L’auteur nous fait part de ses engagements pour le peuple tibétain, pour la démocratie en Birmanie mais il nous dit aussi pourquoi il se refuse à délivrer tout message dans son oeuvre. C’est au lecteur de faire le chemin.
Il raconte aussi son voyage en Birmanie invité pour un colloque de dessinateurs birmans qui, malgré la censure, parviennent à publier et à vivre. Il y a seulement beaucoup de cases blanches dans leurs œuvres et leurs lecteurs comprennent que la censure est passée par-là.
Cette intégrale 5 contient les 2 derniers bijoux à ce jour que sont « La saveur du Songrong » et « Elle ou 10.000 lucioles.
Dans « La saveur du Songrong », Jonathan parviendra à faire exfiltrer vers la Grande Bretagne une jeune militaire entrée en sympathie avec la cause tibétaine et donc en opposition avec le pouvoir chinois. Précisons que Jonathan en est amoureux et que c’est partagé.
Pour « Elle et les 10.000 lucioles », Jonathan reprend son carnet intime pour nous livrer ses émotions tout en parvenant à faire sortir du pays un témoignage sur la dictature birmane. Au passage, nous apprendrons qu’il a revu Kate. Les amateurs comprendront ce que cela peut signifier.
Last but not least, C.B.Levenson, décédée le 12 décembre 2010, livre dans cette intégrale son dernier texte pour Jonathan avec "Des montagnes, des lacs, des rencontres entre Tibet et Birmanie"