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par cremers » 03 juin 2009 à 16:38
Basée à Meyreuil, dans les Bouches-du-Rhône, la direction de la société ACSA a confirmé, hier, avoir des échanges depuis la veille avec le Bureau enquête accident (BEA) et la Marine nationale
Les bouées prêtes à être immergées. C'était en janvier2004, en mer Rouge
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Basée à Meyreuil, dans les Bouches-du-Rhône, la direction de la société ACSA a confirmé, hier, avoir des échanges depuis la veille avec le Bureau enquête accident (BEA) et la Marine nationale. Le BEA et la "Royale" lui ont en effet demandé de se tenir prête, avec tout son matériel, pour pouvoir se rendre sans délai sur le lieu du crash de l'Airbus A330 d'Air France. Petite entreprise spécialisée dans l'acoustique sous-marine, ACSA a mis au point et développé un système extrêmement performant qui permet de positionner avec une très grande précision les "boîtes noires" des aéronefs perdus en mer.
Ces boîtes sont en effet équipées chacunes d'un émetteur acoustique qui, s'il n'a pas été endommagé lors du crash, envoie des impulsions ultrasonores toutes les secondes et cela pendant au moins 30 jours. ACSA a développé un système de bouées semi-immergées qui captent ces émissions et en situent l'origine par triangulation, en s'aidant d'un système de positionnement par satellite (GPS). Un matériel aisément transportable par avion et qui ne mettrait que 7 ou 8heures pour atteindre les Iles du Cap vert, pour être ensuite embarqué sur un navire à destination du lieu de l'accident.
La petite société provençale s'est déjà distinguée à plusieurs reprises avec ses bouées baptisées GIB, parvenant notamment à retrouver par 1000 mètres de fond la trace des boîtes noires du Boeing 737 de Flash Airlines qui s'était abîmé en mer peu après son décollage de Sharm-El-Sheikh, en janvier2004, mais aussi celles de l'Airbus A320 d'Armavia, crashé en Mer Noire par 500 mètres de fond, en mai2006, et plus récemment (janvier2007) celle d'un hélicoptère militaire en mer Rouge. Dans ce dernier cas, le robot sous-marin s'était dirigé vers la position fournie par ACSA et avait pu retrouver les boîtes noires 15 minutes seulement après avoir été mis à l'eau…
Le matériel développé par ACSA permet de travailler jusqu'à une profondeur d'environ 3000 mètres, ce qui laisse supposer que les boîtes noires de l'Airbus d'Air France se trouvent dans cette plage de profondeur. Mais la société a dans ses cartons un équipement encore plus performant, qui permettra de repérer des enregistreurs de données de vol à des profondeurs bien supérieures, dans les parties les plus inaccessibles des océans.
Il s'agit du Sea Explorer, une sorte de planeur sous-marin équipé de surfaces portantes qui lui permettent de descendre jusqu'au fond (plus de 5000 mètres) sans avoir recours à un moyen de propulsion, et qui remonte ensuite automatiquement grâce à une micropompe hydraulique. Jugé prioritaire, le projet a été retenu par le Pôle mer Paca et pourrait déboucher rapidement sur un premier prototype. Cet engin extrêmement léger et compact présente surtout l'avantage de réduire considérablement les coûts de transport; les matériels équivalent actuellement en service dans le monde nécessitant près de 30 tonnes d'équipements de servitude.