Manger des spaghettis constitue un sport de table et une thérapeutique ; il y faut de la prudence, du doigté, et passablement de la ruse. C'est bien pourquoi ce faux légume (oui, les ados pensent encore parfois que c'est un légume ... pfffftttt ...) a tant de succès dans le monde moderne dominé par la dépression ... Mine de rien, la dégustation des spaghettis renvoie l'homme d'aujourd'hui, le citadin hautement modelé par les moeurs doucereuses forgées au fil des siècles de galanterie, à sa violence originelle (qu'on peut lire sur ce forum par moment) ; elle ravive son instinct carnassier le temps d'un repas, un plat de spaghettis fait ressortir en nous l'homo sapiens et, dans des proportions limitées, le chasseur cruel des premiers âges de l'humanité. Le tueur qui doit mettre toute son habileté dans sa survie s'éveille en nous. Le spaghetti s'adresse en fait au cerveau archaïque de l'individu, celui du dinosaure - symboliquement il recrée le chat contre la souris. Ah ! Si j'étais psychiatre ou simplement docteur, je prescrirais aux gens abattus ou bien agressifs un régime exclusif de spaghettis... ça les occuperait plus et mieux que le reste et quelle victoire que de réussir à apprivoiser le spaghetti en comparaison à venir chercher des noises sur un forum, nan ?
Et encore je vous ai fait grâce de mon étude sur les spaghettis à la sauce tomate, je m'abstiens parce que je vous aime (les moraniens et moraniennes qui sévissent ici)
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