Beaucoup de polémique et pas de critique de "L'Or Gris". Celle de SSS m'a échappé pour cause d'aventure trop réelle dans un monde sans Internet.
Mon (
modeste) avis sur le premier opus de GIL sans tout dire sur le bouquin.
1. Le fond du bouquin est bon et bien en phase avec les valeurs humanistes de BOB tel que je les conçois.
Un pays (USA, Chine, quien sabe?) avide de matières rares (L'Or gris - le lithium) a décidé de déposséder la Bolivie et son nouveau président intègre de cette ressource. Pour ce faire, elle emploie le Smog pour infiltrer le ministère des mines et commence l'exploitation dans la région d'Uyuni en ayant recours à de la main d'oeuvre "intimidée" ou contrainte. En prime, elle prépare l'éviction radicale du président bolivien.
De jeunes écolos d'une ONG indépendante et un journal indépendant de La Paz découvrent le pot aux roses et paient le prix fort. Heureusement BOB est contacté par la jeune responsable franco-canadienne de l'ONG.
2. Le scénario manque de rebondissements.
Après quelques péripéties au Canada et à Paris, le contact est effectué entre l'ONG et BOB et Bill et l'aventure devrait commencer. Sauf qu'elle ne commence pas vraiment et bégaie sur des situations déjà vues bien souvent dans BOB. Nos amis tombent dans un piège "relou" et se retrouvent prisonniers au coeur du repaire des ennemis. Bien évidemment, BOB trouve un moyen de se faire la belle et de prévenir les autorités.
3. Le style est plat et c'est sans doute le plus ennuyeux.
Le scénario peu imaginatif aurait pu être transcendé par un style nerveux où nos héros auraient donné le meilleur d'eux mêmes. Ce n'est malheureusement pas le cas. Gil semble inhibé par sa fidélité aux personnages et ne se lance pas. Bob trouve bien trop vite la solution et le bouquin s'achève très vite. D'ailleurs, il est très court et au prix où il est vendu...
4. Des détails à corriger.
En voulant trop concrètement située l'aventure géographiquement, Gil commet quelques erreurs grossières. La Paz-Uyuni en avion c'est 30 minutes pas 2 heures et plus. Les indiens du Salar ne sont pas des Quechuas mais des Aymaras.
A La Paz, les hôtels chics ne sont pas sur les hauteurs "El Alto" (4.100 mêtres et sans végétation tropicale) mais 1.100 mêtres plus bas où on peut effectivement trouver des agaves.
5. Une bonne surprise pour finir
La bonne surprise (quoique
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) n'est pas le retour perdant d'Orgonetz mais le retour flamboyant de la Miss et de sa perversité qui réjouira tous les lecteurs même les plus critiques.
Conclusion:
La conclusion c'est qu'il n'y en a pas pour l'instant. Sur un fond de bonne facture et une fidèlité aux personnages, le nouvel opus souffre d'un scénario pauvre (mais ça se corrige facilement) mais surtout d'un style à muscler considérablement et là, il n'y a que l'écrivain qui peut le faire.
Les références des Moraniens anciens sont valables pour le public à retrouver. Les 50 premiers et/où l'époque VDR!
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