claude a écrit :En résumé, je tenais à avertir tout le monde que le Droit actuel ne va pas forcement dans le sens des souhaits des lecteurs, voire du personnage principal s'il pouvait s'exprimer. Cela peut ou paraître ou être : ecoeurant , révulsant, invraisemblable, inopportun, tragique, pitoyable, risible ..., mais c'est l’état du Droit. Sed lex, dura lex.
Il faudrait changer les termes de la loi, loi qui est millénaire, loi qui est protectrice du faible ...
Oui mais non : lorsqu'en octobre 1998, Eliane Liekendael, la première magistrate belge, procureure générale de la Cour de Cassation, dans son réquisitoire-testament, affirme : "...Dans la tourmente actuelle, où une réforme succède à une autre réforme, je ne sais pas, je ne sais plus, si un Etat de droit subsistera encore longtemps. Si je ne crois plus de manière absolue et sans réserve à l'Etat de droit, je crois encore à la Justice. Une lumière, une flamme, haute, droite, claire, qui maintient l'espérance…", sans vouloir trop sortir son écoeurement de son contexte, il nous est force de constater qu'il est vain de brandir "l'Etat de Droit" pour justifier aveuglément un "Droit" dit par des juges et avocats, lorsqu'ils vont, légalement, à l'encontre de la légitimité minimale attendue par des citoyens démocrates, épris de Justice.
(Référence citation Liedendael :
http://archives.lesoir.be/le-requisitoi ... 0FWT2.html
Il est faux de prétendre que "… la
loi (*) est millénaire, protectrice du faible…", j'ai pas mal d'exemples de lois belges récentes, qui tout en bafouant certains aspects de la Constitution (droit de propriété, par exemple), mais de manière tellement subtiles qu'il serait vain pour un David-avocat de s'attaquer au Goliath-législateur (exemple, la récente nouvelle Loi sur les Armes en Belgique, de 2006), et plus fort encore, de publications de circulaires ministérielles (pouvoir législatif) allant à l'encontre du texte d'une loi qu'elle est censée clarifier, ou à l'encontre d'un décret régional pré-existant.
(*) :
c'est moi qui souligne, car s'agit-il du terme général de "loi", telles que votées régulièrement dans les parlements et sénats, ou de "loi" comme principe éternel aux origines incertaines, voulant formaliser une notion plus supérieure de "Justice" ?
Tout n'est pas tellement "2 + 2 = 4" dans le milieu du "Droit", mais surtout de la "Justice".
Je cite Bob Morane, à la fin de "Commando Epouvante", citant lui même Dostoïevski : "2 et 2 font 4, c'est une bien jolie chose. Mais après tout, 2 et 2 font 5, ce n'est pas mal non plus"
![Wink ;)](./images/smilies/icon_wink.gif)