Je suis plutôt d'accord avec Dan... suite à une expérience personelle dans un club actuellement moribon à cause de dissentions internes.
Dans ce club (une centaine de membres) tout allait relativement bien... au début il n'y avait qu'un fondateur, c'était une affaire privée, il prennait toutes les décisions.
Un jour il s'est dit "Pourquoi ne m'entourerais-je pas de quelques personnes pour m'aider un peu", ça fonctionnait toujours bien...
Un peu plus tard encore, le comité a décidé de donner un statut d'ASBL à ce club afin d'offrir une plus grande protection à ses membres.
Qui dit ASBL dit membres effectifs... une vingtaine de membres parmis les habitués ont été nommés membres effectifs (=> droit de vote sur les decisions du comités lors d'asemblées générales).
Fantastique ai-je pensé, voilà le club qui s'ouvre à la démocratie, les membres vont avoir leur mot à dire
Ensuite le bordel commence: un membre effectif se fâche avec un membre du comité pour une divergence d'opinion sur une "amélioration" à mettre en place, trois groupes se forment (les pro-comité, les anti-commité et ceux qui ne s'occupent pas du problème ou qui ne sont pas au courant).
Les membres du comités décident de mettre dehors le membre effectif qui s'opose à eux et commence à ralier une petite partie de la population du club (une quinzaine de personne). Pour faire cela dans les règles il faut réunir une assemblée extraordinaire car dans une ASBL on ne vire pas un membre effectif sans l'avis des autres membres effectifs.
Les autres membres effectifs (dont je fait partie) jugent que les reproches à l'encontre du membre effectif ne sont pas suffisants pour le mettre dehors et décident de lui donner une seconde chance, le comité se sent désavoué et démissionne en bloc...
Un an plus tard, le groupe est moribond, le nouveau comité élu (composé pour la plupart des oposant à l'ancien comité) n'est pas à la hauteur de l'ancien, les membres sont démotivés et ne participent pratiquement plus.
L'ancien fondateur à décidé de recréer un groupe et à récupéré une partie de ses "fidèles"... il recoit encore (plus d'un an plus tard) des emails et des coups de téléphone d'insulte de la part des plus "allumés".
Bref... voilà ce qui arrive quand on donne à tout le monde son mot à dire.
Et ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit: certaine personnes critiquent à bon escient et proposent des solutions mais d'autres critiques et râlent juste par habitude, parce qu'ils le font en permanence, que c'est leur mode de vie.
Mon opinion a donc changé suite à cette expérience: avant je pensais qu'il était bon d'essayer de tenir compte de l'avis de tout le monde, maintenant je pense qu'il ne faut tenir compte que de l'avis de la majorité, quite à mécontenter une petite partie des membres (qui ont toujours le loisir de trouver mieux ailleurs ou de créer leur propre groupe s'ils ne sont pas content).
Je pense qu'une phrase résume très bien cette petite histoire: "trop de démocratie tue la démocratie!"