Mais commençons plutôt par le début de cette nouvelle aventure. D’après un rituel maintenant bien rodé, tout a débuté sur internet où Dan nous abreuvait depuis quelques semaines d’informations concernant la tenue de cette exposition. Pour des raisons bassement économiques j’avais décidé de ne pas me rendre à cette exposition mais un titillement de plus en plus fort se faisait ressentir au creux de mes reins et la Ferrari semblait de plus en plus impatiente de partir vers l’est. C’est ainsi qu’une semaine avant l’événement, je contactais en secret Dan pour lui demander de me réserver une chambre sans en avertir les autres participants. Ce subit goût du secret n’est pas, comme certains ont pu le penser
, la résultante du gonflement de mes chevilles mais simplement l’envie de faire la surprise à des amis qui me sont dorénavant très chers. Le lendemain, Dan me répondait que la chambre était réservée et l’aventure pouvait donc commencer.Le samedi 8 mai 2004, était le jour où tout le monde s’était donné rendez-vous. L’exposition ne commençant qu’à 14 heures, c’est vers 8 heures du matin que mon pur sang a pris son envol. L’itinéraire n’était pas trop compliqué et donc les risques de se perdre minimes. Il suffisait de traverser la Belgique, le Luxembourg et d’arriver tranquillement à Nancy dans la banlieue de laquelle se trouve Villers. C’était sans compter avec l’originalité de la boussole qui m’avait été offerte par Arkan à Chaudfontaine. En effet, après avoir fait quelques kilomètres en Belgique, je me suis aperçu que j’avais emprunté la mauvaise autoroute qui, même si elle m’aurait permis d’arriver à l’endroit voulu, aurait considérablement allongé la route. Sortie d’autoroute, route nationale et retour sur le bon itinéraire… Le reste du trajet s’est déroulé sans incident notable si ce n’est la météo exécrable qui régnait ce jour-là. Un temps à ne pas mettre un gendarme sur le bord d’une route…
Arrivé à proximité de Nancy, le conducteur sait tout de suite qu’il est de retour en France car les radars automatiques fleurissent sur le bord de la route. C’est le printemps ! Malheureusement, je ne pense pas que les conditions météo permettent d’avoir de bonnes photos aussi je m’abstiens de sourire en passant devant. Vers midi, j’arrive enfin à l’hôtel afin d’y déposer mes bagages. En entrant dans le hall, je me retrouve englué dans une toile d’araignée format géant. Mes mouvements désordonnés destinés à me libérer de ce piège gluant provoquent des vibrations qui alertent immédiatement la bestiole à huit pattes et cuir noir qui se jette sur moi. Parazythum ! Quelle joie de le revoir après ces quelques mois de séparation (bin oui ! Depuis Angers !) et aussi après la fermeture du Grenier de Bob Morane. Rapides retrouvailles car l’arachnide est venue chercher le gérant de l’hôtel car elle n’arrive pas à ouvrir la porte de sa chambre. C’est ça que d’avoir huit pattes gauches ! Il a quand même le temps de m’annoncer qu’il n’est pas seul et que Lilou est déjà dans sa chambre. Nous nous donnons rendez-vous un peu plus tard pour partir rejoindre les autres. Le temps de déposer le sac dans la chambre et je retrouve Lilou dans le couloir. Allez ! Direction l’exposition ! Nous n’avons aucun mal à trouver le château de Mme de Graffigny malgré la pluie battante mais par contre aucune nouvelle de nos amis moraniens. La superbe invention qu’est le téléphone portable nous permet de contacter illico presto le nounours qui nous indique le restaurant en face de l’église où nous sommes attendus avec impatience.
Après quelques pas pour atteindre le restaurant, le nounours nous ouvre grand la porte afin que nous puissions nous mettre à l’abri. A l’intérieur, l’ambiance est déjà chaude. C’est donc avec plaisir que nous retrouvons Dom the Cyberbear, Kijang et sa brodeuse, Dan et Dannette, Coria et son épouse, et enfin le bicker TwinCobra. Deux autres personnes que je ne connais pas sont attablées. La première a toute une série de papiers et de fiches étalée devant lui et je n’ai aucun mal à reconnaître en lui notre célèbre juriste « Le Glaude », pardon, Claude… La deuxième n’est autre que « Masque Jade » avec qui je fais rapidement connaissance avant d’être emporté par le flot tumultueux des retrouvailles. J’échange quelques souvenirs avec Coria à propos de notre expédition sous terre à Audincourt. Il en garde, comme moi, un excellent souvenir.
Bruno arrive enfin avec le prototype de la montre que nous attendons tous avec impatience. Celle-ci est superbe et devrait combler la majorité d’entre nous (il y a toujours des raleurs…) Il est temps de nous mettre à table aussi nous devons nous y mettre à plusieurs pour arracher la montre des mains de Lilou qui s’effondre en larmes en disant « J’veux le numéro un ! J’veux le numéro un ! » . Le repas du midi s’annonce aussi joyeux que d’habitude. Nous commençons par trinquer aux retrouvailles et le Parazythum, qui sait y faire, se retrouve avec deux verres au lieu d’un. Un grand merci à Bruno pour ce verre de l’amitié ! Comme d’habitude, les conversations sérieuses sont mises au rancart au profit des anecdotes et autres facéties… Ainsi nous apprenons entre autre par Lilou que son téléphone portable n’est pas étanche et par Dan que rien ne vaut une soirée Maigret…
La nourriture et le vin sont excellents, le service souriant et impeccable. Nous décidons donc d’y revenir le soir pour déguster le couscous. Les autres tables du restaurant ont parfois un peu de mal à s’entendre notamment lorsque Dan, pareil à lui-même, se lance dans ses souvenirs de jeunesse mouvementée.A la fin du repas nous sommes rejoints par Jean-Yves puis par le dernier des frères que je ne connaissais pas encore Jules la dédicace accompagné de sa charmante Nathalie. A 14 heures, nous décidons d’aller découvrir cette exposition consacrée à notre héros car après tout c’est pour cela que nous étions là
La première pièce du château est le point de vente. Vente de tickets d’entrée mais aussi vente de Bob Morane. La Fnac et l’Age d’Or ayant garnis une table de romans et de BD, nous nous précipitons immédiatement pour pouvoir découvrir les trésors à acquérir. Immédiatement, la petite pile du dernier Ananké « La plume de cristal » disparaît. C’est l’occasion aussi d’acheter en avant première le tirage de tête de la BD de Leclercq « Les murailles d’Ananké » ainsi que divers titres manquants à la collection. Nous avons quand même demandé à Coria, qui est le dessinateur officiel de Bob Morane, ce qu’il ressentait du fait que ce soit un autre dessinateur que lui qui ait dessiné « Les murailles d’Ananké ». Il nous a répondu très simplement (c’est tout lui ça !) qu’il n’était en aucun cas le propriétaire du personnage de Bob Morane et donc que cela ne lui faisait absolument rien.
Les salles suivantes sont remplies de petites (ou grandes) merveilles. Tout d’abord, il faut parler bien évidemment de la splendide maquette réalisée par Dan : le manoir de Bob Morane en Dordogne. Une merveille qui a occupé la table du salon de Danette pendant quelques mois. Quelle patience ! Dans la cour du manoir, se trouvent même la Jaguar Type E de Bob et le temposcaphe de la patrouille du temps. Bravo Dan ! Un peu partout, on retrouve des objets maintenant célèbres, les maquettes de Jannick, le coffret collector « Le lagons aux requins », un manuscrit d’Henry Vernes, des originaux de Coria, la dédicace « Professeur Clairembart » de Dan. Une salle est dédiée au travail du regretté Patrice Sanahujas. De nombreux originaux aimablement prêtés par la famille de l’auteur y sont présentés. Je ne répéterai jamais assez que j’adore ce qu’il faisait…
Une autre salle est arrangée en salle de projection où passent en boucle les épisodes des feuilletons de Bob Morane alors que sur les murs sont exposées quelques planches originales de la BD de Leclercq.
Chacun se disperse dans les différentes salles. Félicimo Coria, après avoir visité tranquillement les lieux, se rend à l’entrée et attaque une longue séance de dédicace. Des petits groupes de moraniens se retrouvent dans toutes les pièces. La salle de projection est transformée en parloir où l’utilité de certains sites web est mise en doute. Les quelques tables sont prises d’assaut et des discussions à bâton rompu s’engagent. Dan nous explique ses dernières aventures belges. Jean-Yves nous présente son travail. Ananké fait souvent partie des conversations. Moi j’en profite pour faire dédicacer quelques Bd à Félicimo et j’attrape TwinCobra pour qu’il me dédicace mon exemplaire du dictionnaire.
C’est d’ailleurs amusant de voir comme on peut facilement lier connaissance dans ces files d’attente de dédicaces. Il faut dire que l’on passe tellement de temps à attendre qu’il vaut mieux parler avec les gens qui vous entourent. J’ai fait connaissance d’un amateur de Bob Morane venu visiter l’exposition et qui, ayant vu qu’il y avait une séance de dédicace, était retourné chez lui pour en ramener une Bd à faire dédicacer. Malheureusement, il avait ramené une Bd de Vance
Bruno a eu vite fait de lui vendre une bd du bon dessinateur… Même Claude a retrouvé dans la file d’attente certains de ses étudiants en droit (un lieutenant de police si mes souvenirs sont bons…).Un rapide passage par la cuisine, nous a permis d’aider Dan à faire le point sur la commande de montres ainsi que sur les numéros attribués. Cela a été aussi (et surtout) l’occasion de goûter le bon vin blanc français mis en bouteille au Canada amené par Jean-Yves. Rapide coup de téléphone à l’ami Végébé pour lui demander s’il arrive bientôt et surprise d’apprendre que suite à un petit problème de santé, il ne pourra être présent ce week-end. Tu nous as manqué Mr Duss… Le deuxième absent pour cause de problème de santé était notre ami Aristide Hergé qui s’était fait un tour de rein. Je ne répéterai jamais assez que dans une profession comme la sienne, il faut éviter absolument tout effort physique
Un peu avant 19 heures, alors que l’expo est officiellement fermée et que Indiana-Seb et sa future nous ont rejoint, nous nous retrouvons tous devant la maquette de Dan pour faire quelques photos souvenir. Certains nous abandonnent à notre « triste » sort mais la grande majorité prend le chemin du restaurant afin d’y effectuer le match retour. La soirée se déroule comme tout le reste de la journée : dans la bonne humeur. Les blagues et les bons mots fusent de partout ponctués par des cris de singe et des éclats de rire. TwinCobra cherche encore la serveuse qui devait venir allumer les barbecues. Nous appelons au téléphone le Bulot qui n’avait pu venir. Bref une grande soirée comme on les aime beaucoup ! En fin de soirée, un grand concours d’origamie s’improvise entre Indiana_Seb, Kijang et Miss Katana qui n’est autre que Nathalie la compagne de Jules la Dédicace. La gagnante de ce concours est sans conteste Miss Katana avec sa « cocotte qui remue des ailes quand on lui tire la queue ». Un grand moment d’anthologie ! Un peu avant minuit, alors que la fontaine de thé à la menthe s’est tarie, les adieux commencent ! Indiana_Seb et sa chère et tendre nous quittent suivis de peu par Jules la Dédicace et Miss Katana. Bruno raccompagne Félicimo et son épouse à l’hôtel. Kijang et Sophie repartent aussi et raccompagnent par la même occasion Danette qui n’en peut plus. C’est donc en comité restreint que nous décidons de boire une dernière blanche avant de rentrer. Là, Dan nous a fait un festival dont lui seul à le secret. Mêlant le geste à la parole, il nous a conté ses péripéties belges, cinématographiques, professionnelles… Si un jour, la biographie de Dan est écrite, je pense que ce sera un condensé de Don, de San Antonio, de SAS, de Rocco Sifredi (épisode de la Jeep) et de film d’horreur (épisode du javel). Heureusement, qu’il s’est arrêté à ce qui était racontable… Il a terminé au milieu de ce restaurant marocain en faisant une imitation de prière musulmane coiffé d’une coiffe typique prêtée par le patron. Une heure à pleurer de rire quoi ! Vers une heure du matin, nous avons repris la route de l’hôtel où nous sommes arrivés très vite (pour une fois).
Pour ma part, j’ai passé une excellente nuit mais il paraît que Parazythum avait pour voisins un couple qui n’avait manifestement pas sommeil. Nous nous sommes retrouvés au petit déjeuner pour terminer les conversations en cours et faire quelques échanges de bouquins. Certains clients de l’hôtel qui ont pris leur petit déjeuner en même temps que nous ont du se demander où ils étaient tombés car l’ambiance était toujours aussi chaude que la veille. C’est à l’issue de ce repas que nous nous sommes, cette fois, définitivement séparés. Pour ma part, j’ai embarqué le nounours avec la ferme intention de le débarquer dans son petit village luxembourgeois. Nous avons bien réussi à atteindre sa tanière malgré les voyants de la ferrari qui clignotaient de partout. Le temps de boire une blanche et de jeter un coup d’œil à la collection du nounours, j’ai difficilement repris la route en me demandant ce qui allait m’arriver. Ce qui devait effectivement arriver, arriva un peu avant Mons en Belgique. Là, sur l’autoroute tous les voyants se sont éteints ainsi que le moteur d’ailleurs. Dépannage puis retour au ralentit jusqu’en France. Résultat des courses : 8 heures pour faire 400 kms, 95 euros de dépannage et 600 euros de réparation.
Voilà. C’est la fin de cette aventure où j’ai passé un week-end formidable (tout au moins la première partie). Malgré une exposition un peu moins importante que prévue à cause de petits problèmes avec la municipalité de Villers, malgré aussi l’absence d’Henri Vernes, la gentillesse de Félicimo Coria et le savoir-faire de Bruno et de Dan ont fait de ces deux jours une complète réussite. Un petit mot aussi pour les absents : Végébé et Aristide remettez vous bien. Bulot : tu aurais pu faire le déplacement car dans cette exposition même les tapettes pouvaient entrer
. Zorie qui avait failli être là, Twix qui devait venir : à une prochaine fois. Et enfin Ghost…
a quant la prochaine 
Septembre Catacombes Octobre AG encore de bons moments a venir 
Dan l'oiseau des ténébres
