Nous formons un cercle privé . Car nous nous connaissons par poignées de mains interposées ou par courriers personnels ou par échange de conversations sur le forum.
En plus il ne s'agit pas d'une reproduction de l'oeuvre originaire, mais seulement de la reproduction, par son auteur, d'une oeuvre dérivée qui n'a rien d'offensant pour l'oeuvre originale . Dans un cercle privé, la reproduction de l'oeuvre originale par un tiers est déjà autorisée, a fortiori la reproduction d'une oeuvre dérivée par un tiers, et encore à plus forte raison quand l'oeuvre dérivée est reproduite par son auteur lui-même.
Et comme le dit Twin, le prêt par l'auteur des différentes copies de l'oeuvre dérivée réalisée par son auteur n'est pas interdit . Et ce que fait l'emprunteur ne le concerne pas .
La seule anicroche qui peut se produire, c'est une sortie du cercle privé avec apparition sur ebay par exemple d'une copie de l'oeuvre de Louis Parent . Là Louis est lui-même en droit d'agir . Problème : les titulaires de droits sur l'oeuvre originaire trouveront alors une raison d'agir contre l'ebayiste et contre l'auteur de l'oeuvre dérivée, ce qui ne veut pas dire que la jurisprudence reconnaîtra le bien-fondé de l'action .
Et si l'anis croche, il y a un risque de pastis .
Ce qui peut conduire les titulaires de droits à agir, c'est la baisse de leur chiffre d'affaires . Une belle présentation de l'oeuvre moranienne sans l'essentiel le texte intégral des romans et les planches intégrales des BD ou les films intégraux ou les dessins animés intégraux ne peut que leur faire de la publicité, donc contribuer à accroître leur bénéfice (coûts diminués et augmentation des recettes) . De plus le fait que la transmission se fasse gratuitement ne fera pas baisser le budget des propriétaires du contenu du CDrom de Louis : il n'y a donc pas détournement du budget qui est consacré aux achats des parutions moraniennes.
La notion juridique de gestion d'affaires peut venir à notre secours en cas d'éventuelles actions en justice. On observe objectivement 1)que l'engouement pour Bob Morane est moindre que celui qui a régné (excuse-moi Para

) à l'époque Marabout 2) que la publicité n'est pas au top niveau 3) que laisser la situation telle qu'elle est observable crée un manque à gagner pour les différents titulaires de droits sur l'oeuvre originaire .Or il n'est pas interdit à un observateur de voler au secours d'un titulaire de patrimoine en danger de pertes; il s'agit même d'un droit .
Article 1372 du code civil
Lorsque volontairement on gère l'affaire d'autrui, soit que le propriétaire connaisse la gestion, soit qu'il l'ignore, celui qui gère contracte l'engagement tacite de continuer la gestion qu'il a commencée, et de l'achever jusqu'à ce que le propriétaire soit en état d'y pourvoir lui-même ; il doit se charger également de toutes les dépendances de cette même affaire.
Il se soumet à toutes les obligations qui résulteraient d'un mandat exprès que lui aurait donné le propriétaire.
Article 1375
Le maître dont l'affaire a été bien administrée, doit remplir les engagements que le gérant a contractés en son nom, l'indemniser de tous les engagements personnels qu'il a pris, et lui rembourser toutes les dépenses utiles ou nécessaires qu'il a faites.
On pourrait même demander un petit quelque chose, mais bons princes, nous y renoncerons. Nous nous contenterons d'excepter (d'alléguer en défense) des droits d'un gérant d'affaires et nous ne placerons pas dans notre demande reconventionnelle en défense le prix de notre intervention publicitaire ou l'exigence du remboursement des coûts de notre publicité (temps passé à alimenter le cd-rom, achat du cd-rom...)

.
C'était le résultat de mes cogitations après une nuit porteuse de conseils .