
Devos
Modérateur : La Patrouille du Temps
Devos
Quelle triste journée ...après Roba
celà me coupe l'envie d'aller sur le forum
http://www.lesoir.be/actualite/belgique ... ague.shtml
Mike
celà me coupe l'envie d'aller sur le forum

http://www.lesoir.be/actualite/belgique ... ague.shtml
Mike
Plus j'y pense, plus je me dis qu'il n'y a aucune raison pour que le carré de l'hypoténuse soit égal à la somme des carrés des deux autres côtés.
-
- Modérateur
- Messages : 4097
- Inscription : 26 août 2003 à 22:14
- Localisation : Bruxelles
- Contact :
hé ben
c'est l'écatombe... 


Quelques Bob Morane, dans ma boutique Delcampe:
http://livres-bd.delcampe.net/page/list ... age,F.html
Ou quelques BD ?
http://livres-bd.delcampe.net/page/list ... age,F.html
-
- Messages : 1490
- Inscription : 03 avr. 2003 à 10:25
Devos
Bonjour à tous les amis
J'ai moi aussi été très attristé par cette nouvelle, même si je m'y attendais un peu
Mon plus grand regret est de ne jamais l'avoir vu sur scène...
Il est et restera toujours pour moi le plus grand humoriste, un incomparable magicien des mots, un géant au milieu de nains...
Car quand on voit et entend la nullité crasse de tous ceux qui se prétendent humoristes aujourd'hui (au hasard, les Semoun, Dubosc, Bigard, Debbouze et consorts), on se dit qu'on était vraiment sur une autre planète avec le grand Raymond Devos...
Mais peut-être que je suis trop exigeant, et que "l'humour" actuel n'est que le reflet d'une société qui part en déconfiture
Plus encore, c'est la langue française elle-même qui a perdu un des ses plus brillants serviteurs, et -quelle ironie- il était Belge ! Entre nous, j'ai un peu honte en ce moment
Amitiés à tous d'Aristide Hergé
J'ai moi aussi été très attristé par cette nouvelle, même si je m'y attendais un peu

Mon plus grand regret est de ne jamais l'avoir vu sur scène...
Il est et restera toujours pour moi le plus grand humoriste, un incomparable magicien des mots, un géant au milieu de nains...
Car quand on voit et entend la nullité crasse de tous ceux qui se prétendent humoristes aujourd'hui (au hasard, les Semoun, Dubosc, Bigard, Debbouze et consorts), on se dit qu'on était vraiment sur une autre planète avec le grand Raymond Devos...
Mais peut-être que je suis trop exigeant, et que "l'humour" actuel n'est que le reflet d'une société qui part en déconfiture

Plus encore, c'est la langue française elle-même qui a perdu un des ses plus brillants serviteurs, et -quelle ironie- il était Belge ! Entre nous, j'ai un peu honte en ce moment

Amitiés à tous d'Aristide Hergé
Une catastrophe pour la langue française et la linguistique française. Après Marc Favreau viewtopic.php?t=4269 , l'intelligence en prend un sacré coup.
Heureusement qu'il nous reste ses textes; mais qui peut prendre la relève ?
Un de ses textes au hasard:
Heureusement qu'il nous reste ses textes; mais qui peut prendre la relève ?
Un de ses textes au hasard:
TEXTE de Raymond DEVOS
SEVERE MAIS JUSTE
Hier soir, je rentre chez moi... Qu'est-ce que j'apprends ?
J'apprends que le chat avait mangé la pâtée du chien...
Ah, mon vieux ! J'ai mis le chat dehors.
Là-dessus, qu'est-ce que j'apprends ?
J'apprends que le chien avait mangé la côtelette de ma femme...
Ah, mon vieux ! J'ai mis le chien dehors.
Là-dessus, qu'est-ce que j'apprends ?
Que ma femme avait mangé mon beefsteack.
Ah, mon vieux !... J'ai mis ma femme dehors.
Là-dessus, qu'est-ce que je découvre ?
Que le lait que j'avais bu le matin était celui du chat.
Ah, mon vieux !... J'ai fait rentrer tout le monde...
Et je suis sorti.
Sévère... mais juste.
Un autre:
MON CHIEN, C'EST QUELQU'UN
Depuis quelque temps, mon chien m'inquiète...
Il se prend pour un être humain, et je n'arrive pas à l'en dissuader.
Ce n'est pas tellement que je prenne mon chien pour plus bête qu'il n'est...mais que lui se prenne pour quelqu'un, c'est un peu abusif !
Est-ce que je me prends pour un chien, moi ?
Quoique... Quoique...
Dernièrement, il s'est passé une chose troublante qui m'a mis la puce à l'oreille !
Je me promenais avec mon chien que je tenais en laisse...
Je rencontre une dame avec sa petite fille et j'entends la dame qui dit à sa petite fille :
"Va ! Va caresser le chien !"
Et la petite fille est venue... me caresser la main !
J'avais beau lui faire signe qu'il y avait erreur sur la personne... que le chien, c'était l'autre... la petite fille a continué de me caresser gentiment la main...
Et la dame a dit :
"Tu vois qu'il n'est pas méchant !"
Et mon chien, lui qui ne rate jamais une occasion de se taire... a cru bon d'ajouter :
"Il ne lui manque que la parole, madame !"
Ca vous étonne, hein ?
Eh bien, moi, ce qui m'a le plus étonné, ce n'est pas que ces dames m'aient pris pour un chien... Tout le monde peut se tromper !
... Mais qu'elles n'aient pas été autrement surprises d'entendre mon chien parler...!
Alors là...
Les gens ne s'étonnent plus de rien.
Moi, la première fois que j'ai entendu mon chien parler, j'aime mieux vous dire que j'ai été surpris !
C'était un soir après dîner.
J'étais allongé sur le tapis, je somnolais... Je n'étais pas de très bon poil !
Mon chien était assis dans mon fauteuil, il regardait la télévision... Il n'était pas dans son assiette non plus ! Je le sentais ! J'ai un flair terrible...
A force de vivre avec mon chien, le chien... je le sens !
Et, subitement, mon chien me dit :
"On pourrait peut-être de temps en temps changer de chaîne ?
Moi, je n'ai pas réalisé tout de suite !
Je lui ai dit :
"C'est la première fois que tu me parles sur ce ton !
Il me dit :
"Oui ! Jusqu'à présent, je n'ai rien dit, mais je n'en pense pas moins !"
Je lui dis :
"Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?"
Il me dit :
"Ta soupe n'est pas bonne !"
Je lui dis :
"Ta pâtée non plus !"
Et, subitement, j'ai réalisé que je parlais à un chien...
J'ai dit :
"Tiens ! Tu n'es qu'une bête, je ne veux pas discuter avec toi !"
Enfin quoi...
Un chien qui parle !
Est-ce que j'aboie, moi ?
Quoique... Quoique...
Dernièrement mon chien était sorti sans me prévenir... Il était allé aux Puces, et moi j'étais resté pour garder la maison. Soudain... j'entendis sonner. Je ne sais pas ce qui m'a pris, au lieu d'aller ouvrir, je me suis mis à aboyer !
Mais à aboyer ! Le drame, c'est que mon chien, qui avait sonné et qui attendait derrière la porte, a tout entendu !
Alors, depuis, je n'en suis plus le maître !
Avant, quand je lui lançais une pierre, il la rapportait ! Maintenant, non seulement il ne la rapporte plus, mais c'est lui qui la lance ! Et si je ne la rapporte pas dans les délais... Qu'est-ce que j'entends !
Je suis devenu sa bête noire, quoi !
Ah ! Mon chien, c'est quelqu'un !
C'est dommage qu'il ne soit pas là,
il vous aurait raconté tout ça mieux que moi !
Parce que cette histoire, lorsque c'est moi qui la raconte, personne n'y croit !
Alors que...
Lorsque c'est mon chien...
Les gens sont tout ouïe...
Les gens croient n'importe qui .
Un autre
Cela décoiffe.Parler pour ne rien dire
Mesdames et messieurs ... Je vous signale tout de suite
que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! je sais !
Vous pensez :
"S'il n'a rien à dire... il ferait mieux de se taire!
Evidemment ! Mais c'est trop facile! ... c'est trop facile!
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n'ont rien à
dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien non! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien
à dire, je veux qu'on le sache!
Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n'avez rien à dire,
eh bien, on en parle, on en discute!
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire,
de quoi allons-nous parler?
Eh bien, de rien! De rien!
Car rien... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple:
Rien moins rien = moins que rien!
Si l'on peut trouver moins que rien,
c'est que rien vaut déjà quelque chose!
On peut acheter quelque chose avec rien!
En le multipliant
Une fois rien ... c'est rien!
Deux fois rien ... c'est pas beaucoup!
Mais trois fois rien !... Pour trois fois rien on peut déjà acheter
quelque chose!... Et pour pas cher!
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf!
Oui... ce n'est pas la peine d'en parler!
Bon ! Parlons d'autres choses! Parlons de la situation, tenez!
Sans préciser laquelle!
Si vous le permettez, je vais faire
brièvement l'historique de la situation,
quelle qu'elle soit!
Il y a quelques mois, souvenez-vous
la situation pour n'être pas pire que celle
d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe, nous le savions...
Nous en étions conscients!
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus
ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui!
Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain!
C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui!
Si mes calculs sont justes!
Or, que voyons-nous aujourd'hui?
Qu'elle est toujours pour demain!
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs:
Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain
la catastrophe que nous pourrions
faire le jour même que nos l'éviterons?
D'ailleurs je vous signale entre
parenthèses que si le gouvernement actuel
n'est pas capable d'assurer la catastrophe,
il est possible que l'opposition s'en empare !
Un autre
Imparable! Quel génie !Le parcmètre
- Les parcmètres, c'est une tricherie.
- Vous savez que ça rapporte une fortune aux pouvoir publics.
- Une fortune.
- Je le sais parce que mon voisin s'est fait installer un petit parcmètre clandestin devant chez lui.
- Tous les soirs, il va retirer la recette.
- Il vit bien.
- Il s'est même acheté une voiture.
- Évidemment, il l'a mise devant son parcmètre.
- Depuis, il ne fait plus un rond.
- Mais ça, c'est de sa faute.
Et celui-là ?

Aussi simple que cela .
A tort ou à raison
On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison ! Par conséquent, j'avait tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

Très triste pour le comique que j'aimais sans reserve et pour l'homme doté d'un humanisme rare
Break on through to the other side

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me
-
- Modérateur
- Messages : 4097
- Inscription : 26 août 2003 à 22:14
- Localisation : Bruxelles
- Contact :
Merci Claude de nous remonter quelques-uns de ses admirables textes... c'était un vrai génie de la langue française 
Le squetch du chien est.... pfuuuuu....
Il me semble m'en rappeler un autre avec une histoire de clou

Le squetch du chien est.... pfuuuuu....
Il me semble m'en rappeler un autre avec une histoire de clou

Quelques Bob Morane, dans ma boutique Delcampe:
http://livres-bd.delcampe.net/page/list ... age,F.html
Ou quelques BD ?
http://livres-bd.delcampe.net/page/list ... age,F.html
Le Clou
LE CLOU
Un jour j'étais en train d'enfoncer un clou dans le mur.
Il y a un type qui passe, il me dit:
_ Pourquoi vous enfoncez ce clou?
Je lui dis:
_ Moi, je n'ai pas d'explications à vous donner!
J'enfonce un clou, j'enfonce un clou!
Le type me dit:
_ Moi, j'aime bien savoir pourquoi...
_ Je n'ai pas à vous dire pourquoi... J'enfonce un clou, j'enfonce un clou, c'est tout! bon!
Et je continue d'enfoncer mon clou.
Je l'avais presque enfoncé,
et il ne me restait plus que ça, un centimètre quoi.
Le type sort une tenaille
et il arrache le clou!!
Je lui dis:
_ Pourquoi arrachez-vous mon clou?
_ Je n'ai pas d'explications à vous donner, moi!
_ Je voudrais bien savoir pourquoi?
_ Je n'ai pas à vous dire pourquoi...
Il est fou, ce type!
C'est une histoire insensée, non?
Je suis en train d'enfoncer un clou,
un type arrive avec une tenaille
et il arrache le clou!
Bon... Je ne veux plus penser à ça,
parce que ça devient une idée fixe!
Enfin...
(Il désigne la scie qu'il tient à la main.)
Ca, c'est une scie que j'ai achetée
à un monsieur qui sciait sa femme
en deux dans les foires...
Il enfermait sa moitié dans une caisse,
il sciait sa caisse en deux et la moitié de sa femme tombait dans la sciure!
Et un jour...
sa moitié est partie avec la caisse!
Alors, il m'a vendu la scie...
parce que c'était le clou de son numéro.
(Il revient à sa marotte.)
J'ai quand même le droit d'enfoncer un clou
sans être obligé de dire pourquoi
j'enfonce un clou.
S'il voulait arracher un clou,
il n'avait qu'à commencer par en planter un,
et, après, il l'aurait arraché, ce clou!
Il n'avait pas à arracher mon clou à moi!
qu'est-ce qui va arriver?...
C'est que je n'oserai plus planter
un clou, moi!
Hé! Si c'est pour être là à surveiller
s'il y a quelqu'un avec une tenaille
pour me l'arracher. Ah non! Non!
Ca revient, hein?
Ne parlons plus de ça!
(Il va pour jouer de la scie... mais revient à son clou.)
Ce n'est pas la question du clou, hein!
Des clous, j'en ai!
Mais, celui-là, j'y tenais!
c'est un clou que j'avais ramassé
tout rouillé, tout tordu.
je l'avais redressé de mes propres mains.
Après, je pouvais lui taper sur la tête
comme un forcené, il ne déviait pas d'un pouce!
Alors, quand il fallait planter un clou,
je plantais celui-là.
J'ai toujours enfoncé le même clou...
pas à la même place, mais le même.
Peut-être qu'à force d'enfoncer le même clou,
on finit par s'y accrocher? C'est possible...
Et un type arrive avec une tenaille
et il arrache mon clou!
Sans me donner d'explications!
Si encore il m'avait dit
pourquoi il l'avait arraché, ce clou...
moi, je lui aurais bien dit pourquoi
je l'avais planté, finalement!
Si seulement... je m'en souvenais!
Hé! ça fait longtemps de ça...
Ca remonte tout de même
à vingt-cinq ans, cette histoire!
Allez! Je ne veux plus penser à ça...
Je deviendrais marteau!
Bon!
Je vais vous scier un tube!
Enfin...
Je vais vous jouer une scie!
(Tout en jouant un morceau sur sa scie, il marmonne:)
_ Je n'en ai plus enfoncé depuis, hein!
C'a été fini!
C'a été le dernier clou...
C'a m'a coupé l'envie d'enfoncer un clou...
Vous verrez, vous, si vous enfoncez
un clou et qu'il y ait un type
qui arrive... avec une tenaille...
- Jean Roger
- Messages : 3499
- Inscription : 22 oct. 2003 à 17:44
- Localisation : sud ouest france
-
- Messages : 931
- Inscription : 05 mars 2006 à 22:04
- Localisation : Montréal
- Finlayson
- Messages : 895
- Inscription : 03 mai 2006 à 21:26
- Localisation : Amiens, Somme, Picardie, France
- Contact :
Très moranienne cette remarqueclaude a écrit :Un autre
Cela décoiffe.

Vous aimez la littérature populaire? http://litteraturepopulaire.winnerbb.net
Blog consacré aux fictions mettant en scène des précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
SF: http://forums.bdfi.net/
Blog consacré aux fictions mettant en scène des précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
SF: http://forums.bdfi.net/
Qui c'est Brice ?Miss_Ylang-Ylang a écrit :Et c'est pas tout!!!
Brice lui??? Personne le pleure???
Est-il bien mort???
Break on through to the other side

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me
Ou un marchand de balais qui a le hoquet ?
Break on through to the other side

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me
-
- Messages : 931
- Inscription : 05 mars 2006 à 22:04
- Localisation : Montréal
Ho cette daubeMiss_Ylang-Ylang a écrit :Brice...il vient pas de chez vous???
De Nice non???
Son film était plate mais ses sketch sur internet étaient bons.....dommage.....

Break on through to the other side

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me

La Grande Encyclopédie Bob Morane
La Base Documentaire Bob Morane
http://gillesfr27.weezo.me
-
- Messages : 931
- Inscription : 05 mars 2006 à 22:04
- Localisation : Montréal
Un autre texte de Raymond Devos :
Le savoir-choir
Son pianiste ayant chu de son tabouret,
l'artiste (au public)
Vous avez vu comme il a chu?
(Au pianiste)
Quand on ne sait pas choir... on ne choit pas!
(Au public)
Les gens ne savent plus choir!
Ils savent s'asseoir...
mais ils ne savent plus choir!
Ils s'imaginent que choir, c'est déchoir...
Choir n'est pas déchoir!
Un homme qui a chu n'est pas déchu...
à condition qu'il choie bien!
Comme disait mon père:
_ Où que tu chois, chois bien!
Parce que mon père savait ce que c'était
que choir...
Il avait été Auguste de "ch" oirée (rectifiant)
de soirée dans un "ch" irq... (cirque)
sous un chapiteau!
Il faisait ce que l'on appelle des entrées de chute.
Cela consistait à entrer, à se laisser choir
et à crier , d'une voix de perroquet:
_ Bonsoir, messieurs-dames... Bonsoir, messieurs-
dames!
On l'appelait le père Choir, mon père!
Il avait pas mal chu dans la "ch" sciure...
_ c'est un mot dangereux! _
et (évidemment) il aurait voulu
que je choie mieux que lui!
Tout petit, il m'incitait à choir...
Il me disait:
_ Allez. Chois, mon chou-chou, dans la sciu-sciure!
Il laissait choir son mouchoir de soie.
Il disait:
_ Chois comme ce mouchoir de soie... mon chou!
Chois léger!
Qu'est-ce qu'il a pu me faire choir!!
Non seulement, il me faisait choir chez moi,
mais il m'envoyait choir chez les autres,
mais l'on choit mieux chez soi...
Tandis que chez les autres, avant de choir,
il faut mettre des gants:
_ Vous permettez que je choie ici?... Boum!
Ou bien préférez-vous que je choie là?... Boum!
Quand on a toujours chu dans la "chi"...
dans les copeaux... enfin... des tous petits copeaux...
comme des... chiures de mouches...
(Rectifiant )
Quand on a toujours chu dans la sciure et que,
soudainement, il faut choir sur le tapis,
on ne choit pas dans son élément!
On choit plus haut... que son rang!
Et quand vous avez mal chu,
on vous le fait savoir:
_ Vous avez vu comme il a chu, ma chère?
ou:
_ Il manque de savoir-choir!
Combien de fois ai-je entendu:
_ Il manque de savoir-choir!
Parce que dans un certain milieu,
choir, cela s'apprend!
Il y a des cours du choir!
Je les ai "ch"uivis!
Ils vous apprennent à choir... en trois "ch"oirs!
Il y a d'abord le pré-choir.
C'est l'instant qui précède le moment où l'on choit.
Deux, vous avez le choir proprement dit.
Alors là, on choit où l'on peut.
On n'a pas le choix!
Et trois, une fois chu, vous avez l'après-choir!
Moi, j'ai eu des après-choir difficiles!
Je ne pouvais même plus m'asseoir!
Comme au bout de trois "ch"oirs,
je n'étais toujours pas fichu de bien choir,
j'ai laissé... tomber!
Et un "ch"... jour, mon père, le père Choir, me dit:
_ Chois un peu devant moi que je vois
où tu en es sur le plan choir!
Moi, je n'étais pas chaud... mais je chois!
Il me dit:
_ Ce n'est pas que tu chois mal, mais tu chois raide!
Chois souple... chois comme un chat!
Regarde un chat choir... chois comme lui
et tu choiras bien!
Parce qu'un chat sait choir...
Un chien aussi sait choir,
mais moins bien qu'un chat!
Un soir, j'ai vu un chat choir sur un chien,
un chiot, un chow-chow...
un petit chiot de chow-chow!
A la suite de tout un concours de circonstances...
C'est-à-dire que le chat avait vu choir un
perroquet de son perchoir...
(Il faut remonter plus haut,
sans cela on ne comprend pas.)
Le perroquet avait vu choir un mouchoir d'un séchoir...
C'était le mouchoir de soie du père Choir
qui séchait...
Le perroquet, voyant le mouchoir choir,
avait chu d'où il était perché...
Le chat, voyant le perroquet choir,
s'était lan"ch"é...
_ Je n'ai pas un cheveu, là? _
(L'artiste mime le cheveu qu'il enlève de sa bouche.)
C'est là que le chat a chu sur le chiot!
Sous le poids du chat, le chiot a chu...
Eh bien, le chow-chow a moins bien chu que le chat-chat!
Chi! chi!
Attendez, le plus chouette, c'est la chute!
Savez-vous où le perroquet pour"ch"uivi
par le chat est venu s'échouer?
Dans les pieds du père Choir qui faisait son entrée,
qu'il est venu s'échouer le perroquet!
Le père Choir, au lieu de faire une entrée de chute,
a fait une chute d'entrée...
et il s'est mal re"ch"u!
Au lieu de choir sur son "ch"éant...
il a chu sur sa mâchoire!
Il ne pouvait plus dire quoi que "ch"e"ch"oit!
Finalement, c'est le perroquet qui,
perché sur le père Choir,
a crié:
_ Bon"ch"oir, messieurs-dames!
Bon"ch"oir, messieurs-dames!
Un autre :
La mer démontée
J'avais trois jours devant moi, je dis : "Tiens, je vais aller voir la mer." Je prends le train, j'arrive là-bas. Je vois le portier de l'hôtel, je lui dis : "Où est la mer ?", "La mer...elle est démontée !", "Vous la remontez quand ?", "Question de temps.", "Moi, je suis ici pour trois jours...", "En trois jours, l'eau a le temps de couler sous le pont...", "Le pont ?... Merci...je vais attendre demain."
Le lendemain je lui demande : "Où est le pont ?", "Le pont ?...Quel pont ?...", "Ben...le pont, quoi !", "Y'a pas de pont !", "Comment, il n'y a pas de pont ?", "Non, il y en avait un mais on l'a démonté.", "...Vous démontez tout ici, alors !", "C'est la guerre !", "Vous la remontez quand ?", "Tous les vingt ans.", "Moi, je suis ici pour trois jours !", "En trois jours, vous avez des chances...", "Bon, merci...Je vais attendre demain."
Alors le lendemain, je me dis : "Tout de même, avant de partir, il faut que je me débrouille pour voir la mer." Je demande au portier de l'hôtel : "Puis-je voir la mer ?", "Pas possible !", "Pourquoi ?", "Parce que c'est la fête !", "Ah !...C'est la fête ?", "Oui, alors on fait le pont.", "Eh bien...si vous refaites le pont, je vais pouvoir voir la mer !...", "Non, parce qu'il y a le feu d'artifice.", "Le feu d'artifice, je le verrai de la mer !", "Vous le verrez mieux de votre chambre", "Ma chambre, elle ne donne pas sur la mer !", "Le feu d'artifice non plus !", "J'm'en fous de votre feu d'artifice, j'veux voir la mer !", "Pas possible, pas possible !", "Comment, comment ?", "Non, parce qu'il y a les gradins.", "Les gradins ?", "Oui...Ils ont mis les gradins sur la plage pour voir le feu d'artifice.", "Ils ont mis les gradins?...Ils ont mis les gradins ?...Alors moi, je viens de Paris...Je prends le train...Je me donne du mal..."
"...Pleure pas, tu la reverras, ta mère !", "Je veux la voir tout de suite.", "Pas possible ! Pas possible !"
Alors, je lui dis : "...Les gradins...vous les démontez quand ?", "Quand la mer sera remontée.", "Vous la remontez quand, la mer ?" Il me dit : "Quand vous serez parti !"