Message
par Masque Jade » 18 juin 2013 à 17:21
Ca y est, je viens juste de terminer ce livre de Pierre Pelot : "La ville où les morts dansent toute leur vie".
J'avais dit que je reviendrais, peut-être, pour en parler !
Encore un livre dont on ne sort pas indemne. Comment fait-il, ça je ne saurais le dire, surtout pour quelqu'un qui comme moi s'imprègne totalement de sa lecture que j'en arrive à entrer dans la peau des personnages, à vivre avec eux et pour certains à m'identifier.
Aie, pourtant de pourtant, de Bon Dieu (De Lui, j'en ai rien à fou… faire, mais comme cette expression est passée dans le langage courant, je l'emploie. Tant pis pour ceux que cela heurte…), donc je disais : pourtant de pourtant, de Bon Dieu, ce n'est pas chose aisée que d'entrer dès le départ dans une œuvre de Pelot. Il y a tant de bouts de ficelle qui sortent de partout, se mélangent si bien, que nous ne savons pas où il veut en venir.
Pour prendre un exemple, je dirais que peu à peu, au fur et à mesure de la lecture, nous passons d'un jardin à l'Anglaise à un jardin à la Française où les choses s'ordonnent et se mettent en place. Nous démêlons la pelote pour tenter de tricoter quelque chose… au rythme voulut par l'auteur.
C'est une histoire, un peu irréelle car mal située dans le temps, à la cadence soutenue, aux péripéties permanentes, aux sautes dans le temps déconcertantes. On n'en décroche pas une minute de cette cavalcade aux allures de western qui surtout n'a pas besoin des espaces américains. La région des Vosges, le pays natal de Pelot, avec ses montagnes, ses étendues, ses vallons, ses forêts, dévastée par une catastrophe est devenue un "Ouest sauvage" où toutes les aventures sont non seulement possibles, mais surviennent sans crier gare.
C'est à la recherche de cette ville où les morts dansent toute leur vie que nous suivons Roque et Léonore les deux héros principaux. Ces personnages, mais aussi les autres, sont extrêmement attachants ! Ils portent en eux, aussi, un destin tragique. Je n'en dirai pas plus sur ce point car je ne veux rien révéler de la fin de l'histoire. Pour ma part, je ne les oublierai pas de sitôt, surtout la belle Léonore qui voulait se faire peindre nue avec un fusil...
J'aurais aimé "vivre" encore un peu avec eux, mais tout à une fin... Pourtant, je me demande, tout en espérant d'autres ouvrages si puissants et si humains de la part de cet auteur qui depuis le premier de ses livres, est l'un de mes préférés et, comme il le dit si bien en préambule de son livre, ceci certainement en guise de dédicace à son fils dont nous connaissons le destin tragique, je le cite : "Où iront maintenant les histoires qui ne seront pas racontées, dis ?"
En tous cas, nous nous les écouterons et les… lirons.
«Oui, monsieur, moi, je descends du singe. Mais vous, vous y remontez !»
Alexandre DUMAS.
Mon avatar est un fragment d'un dessin de CORIA, inédit , original et personnel.