Mike a écrit :a mon avis, les textes sont raccouris car je ne vois pas ce qui devait être adapté ou pasteurisé dans les textes de Vernes
Je suppose que certains d'entre vous on fait des comparaisons - je pense à Cachi qui parle de textes tronqués - Les textes sont ils "light" ou réécrits ??? chapitres manquants ???
Je suis sur d'avoir lu un truc à ce sujet, peut-etre dans un des premiers Reflets.
Sinon, oui déjà, hors toute autre considération, il devait y avoir des contraintes de longueur. A vue de nez, les BM Marabout faisaient entre 200 000 et 300 000 signes. Cela collait très bien par exemple pour le Fleuve Noir dont les romans étaient calibrés à 250 000*. Mais entre le nombre de pages et la police utilisée (je parle de la taille), je dirais que les BV devaient tourner aux alentours de 150 000 à 200 000 (je serais plus enclin à privilégier la moitié inférieure de la fourchette). Ergo coupures obligatoires.
Après, il y avait probablement aussi la différence de régulation, légale ou interne, visant à tenir compte de l'age du lectorat.
Marabout visait des jeunes mais étant éditeur belge, n'était probablement pas soumis à la loi française (de 1945 si je me souviens bien mais je ne suis pas sur a 100% pour l'année) réglementant les publications destinées à la jeunesse, réglementation passablement stricte qui a abouti par exemple à l'interdiction pure et simple de plusieurs revues des éditions Lug comme Fantask, Marvel, etc. et à 'habitude qu'avait ensuite pris cet éditeur de faire retoucher les dessins de toutes les séries qu'il publiait pas des dessinateurs maisons comme Jean-Yves Mitton ou Ciro Tota.
* Un ami qui avait fait de la traduction de romans américains pour le Fleuve m'avait confirmé le calibrage et expliqué comment il procédait, en sabrant les trop longues descriptions, des petits chapitres ou bouts de chapitre d'ambiance mais qui ne faisaient pas trop avancer l'intrigue principale, en résumant -dans les Conan- les batailles très détaillées en quelques coups d'épées ou de hache, passant de deux pages à deux phrases... Il faut dire qu'il devait traduire des romans américains qui déjà à la base faisaient plus de 250 000 signes, en sachant que la traduction de l'anglais au français, statistiquement fait gonfler le texte de 20 à 30%.
"Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît." (F. Naudin)