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par Masque Jade » 22 sept. 2004 à 18:03
En laissant son imagination vagabonder, on peut peut trouver plein de sens à la rosace et aux portes.
- Tout d'abord, pourquoi la représentation d'une rosace à l'extérieur d'Ananké ? (comme au-dessus du porche de la maison de Lusse, par ex.)
a-Est-ce un avertissement, une menace, qu'Ananké et ses maîtres lancent aux habitants des mondes parallèles d'Ananké en leur disant : ne franchissez pas cette porte, derrière celle-ci se trouve un monde qui ne vous appartiens pas.
b-Est-ce tout simplement une borne frontière.
c-Est-ce un signe, un repère, installé dans notre monde, qui peut être considéré comme un monde parallèle à Ananké, pour indiquer aux maîtres d'Ananké, qui en seraient sortis, la position des portes qui leur permettra de regagner leur monde. Cela supposerait que notre monde a déjà reçu la visite d'Anankéens.
- Les Rosaces.
a-Elles sont le symbole d'Ananké ?
b-Elles représentent schématiquement les mondes d'Ananké ? (comme l'avait suggéré -Sun, je crois- dans un autre topic). Au lieu de cercles concentriques comme envisagé dans les murailles d'Ananké, ce sont des heptagones concentriques reliés entre eux par des traits formant des triangles. C'est une manière "artistique" de les représenter, se rapprochant ainsi de la technique des vitraux et donc des rosaces.
c-Elles sont la symbolisation de la fuite du temps (qui est une fatalité !) souvent représentée par des cercles concentriques, ici ce sont des heptagones.
d-Elles sont la représentation schématique d'un cerveau et tous les petits traits dont j'ai parlé plus haut sont les interconnexions entre les neurones. Dans cette rosace d'Ananké, il y a aussi l'idée de "fractal".
Une autre idée me vient en pensant à Ananké. je pense que vous connaissez ce petit film : une caméra part des confins de l'univers en un long et rapide zooming avant et progresse au travers des étoiles, se rapproche de la Terre, puis d'un continent, puis d'un pays, puis d'une région, puis d'une plage. C'est une chute libre très rapide, on voit les gens, la caméra plonge vers une personne étendue sur la plage, s'en approche, le corps, puis gros plan sur un membre, la peau, la traverse et continue sa course vers l'infiniment petit du corps humain et de ses cellules. A l'arrivée cela ressemble étrangement au "décors" du départ. Ceci pour démontrer que l'infiniment petit et l'infiniment grand se rejoignent.
N'est-ce pas aussi l'une des idées que l'on retrouve dans Ananké. B.M. et ses amis reviennent au point de départ. La boucle est bouclée.
Tout ce que je viens de dire ne sont que divagations de lecteur. Sûrement, qu'H.Vernes lorsqu'il a écrit le cycle ne s'est pas trituré les neurones à ce point et qu'il n'a pas voulu y mettre ce que nous, nous voulons y trouver. C'est en cela que la lecture est formidable elle nous fait "imaginer".
«Oui, monsieur, moi, je descends du singe. Mais vous, vous y remontez !»
Alexandre DUMAS.
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