Bob n'est pas là un héros très maître de ses quètes et de enquêtes: il est un peu victime de quelque chose qui le dépasse, même s'il a l'intuition géniale que le gai logis est une piste à suivre.
Il a surtout de la chance, sa baraka qui va lui faire rencontrer, apercevoir et reconnaire l'homme aux yeux de grenouille en plein Paris!
A part ça, il n'est actif que dans une initiative (visite seul de la villa) qui aurait pu lui être mortel si le géant Sergio avait été un vrai dur à cuire sans sentiment...
J'aime bien le début, que j'ose comparer aux Murailles d'Ananké, où l'hisoire commence, développe un peu l'intrigue sans que Bob ni Bill ne soient mis en scène...
Je regrette que Bill ne soit pas de la fin de la partie, mais ça, c'est de la faute de Bob qui s'est lancé tout seul dans la gueule du loup, euh... du tigre!
Un regret que je me formule chaque fois que je lis un de ces Pocket Marabout: les images intérieures me manquent: La machine hybride du clochard super cerveau, genre robosavant, je l'aurais bien vue en pleine page...
Peut-être que Serge, en revenant de vacances???
Enfin, il me fut demandé de repérer les lieux nancéiens (= de Nancy) cités dans ce roman:
Ca ne va pas loin: la place Stanislas (p70) et la pépinière (pp70, 72, 73).
Voilà déjà la place Stanislas, enfin place piétonne depuis cette année. A l'époque (1973), même les bus passaient par cette place, au hgrand damne des lanternes du XVIIIe siècle!
La place Stanislas avait à l'origine comme nom la place royale. Jusqu'au milieu du XVIIème siècle, un vaste terrain vague séparait la Ville-Vieille (moyen age) et la Ville-Neuve (renaissance) de Nancy. Stanislas Leszczynski, ancien roi de Pologne, devenu Duc de Lorraine en 1737, va projeter d'y établir une place destinée à honorer et glorifier son gendre le roi de France Louis XV. Première de toutes les places royales françaises, elle sacralise l'image de marque royale tout en accueillant les festivités populaires.
Elle vient dêtre restaurée, y compris son pavement.
Enfin, la pépinière.: Ce parc de la pépinière en plein centre ville fut établi sur décision du Conseil des princes du 26 octobre 1765 et était destinée à produire des replants d'arbres pour les bordures de routes et la garniture des dessus des remparts de la ville; dès cette époque, ce parc qui contient quelques essences d'arbres rares servait aussi de lieu de promenade.
Le parc comprend bien une ménagerie ou parc zoologique, qui est un but de promenade des nancéiens, mais aussi un peu la honte de la ville. Il y avait là des ours, des félins... qui n'avaient -loin de là- aucun espace vital! Il reste encore des animaux de la ferme, des daims, quelques singes... mais l'objectif de la ville est de progressivement fermer la partie "zoo d'animaux sauvages" et de ne plus conserver qu'une partie "ferme". Ce en quoi on peut l'encourager.
Par contre, ce qui m'a bien fait rigoler, c'est que Bob Morane entend par trois fois, non pas le chant du coq, mais un barissement d'éléphant provenant de la ménagerie! Renseignements pris pour compléter mes cpropres connaissances, il n'y a jamais eu d'éléphant à la pépinière de Nancy!
Je suppose donc qu'un cirque était de passage dans le coin!
